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La durée de l'embolie pulmonaire dépend de plusieurs facteurs, comme :
En général, le temps de guérison et de récupération varie d'un individu à l'autre, mais en suivant attentivement le traitement prescrit par un professionnel de santé, la plupart des patients peuvent s'attendre à une amélioration significative de leurs symptômes et à une réduction du risque de complications à long terme.
La phase aiguë peut durer de 3 à 6 jours, tandis que la phase de traitement prolongé ira de 3 à 6 mois, voire plus.
Bon à savoir : En France, en 2022, 48 489 personnes ont été hospitalisées pour embolie pulmonaire.
Une embolie pulmonaire survient lorsqu'un caillot sanguin, souvent formé dans les veines profondes des jambes (thrombose veineuse profonde), se détache et migre vers les poumons, obstruant une ou plusieurs artères pulmonaires. Cette obstruction empêche le sang d'atteindre les alvéoles pulmonaires, réduisant de ce fait l'oxygénation du sang et cela met en danger la vie du patient.
Plus simplement, le mécanisme physiopathologique de l’embolie pulmonaire est le suivant :
Cette obstruction peut entraîner des symptômes comme :
Les signes cliniques varient en fonction de la taille du caillot et de l'artère affectée, mais les symptômes les plus souvent rencontrés sont :
En cas d’association avec une phlébite, d’autres symptômes peuvent apparaître, comme :
Le diagnostic repose sur plusieurs examens :
La phase aiguë correspond à la période immédiatement après le diagnostic. Selon la gravité, le patient peut être hospitalisé ou suivi en ambulatoire. Le traitement anticoagulant est initié rapidement pour prévenir l'extension du caillot et la formation de nouveaux thrombus.
Les traitements anticoagulants utilisés comprennent l'héparine de bas poids moléculaire ou le fondaparinux, suivis d'anticoagulants oraux comme les antivitamines K (AVK) ou les anticoagulants oraux directs (AOD).
Après la phase aiguë, le médicament anticoagulant est poursuivi pour une durée généralement comprise entre 3 et 6 mois. La durée exacte dépend de la cause de l'embolie et des facteurs de risque individuels.
Par exemple, si l'embolie est provoquée par un facteur de risque transitoire (comme une chirurgie), un traitement de 3 mois peut suffire. En revanche, en cas de cause persistante ou de risque élevé de récidive, le traitement peut être prolongé, voire prescrit à vie.
La récupération complète peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois. La fatigue est un symptôme fréquent pendant la convalescence. Des complications peuvent survenir, notamment l'hypertension pulmonaire chronique thromboembolique. Il s’agit d’une affection rare, mais grave, qui nécessite une prise en charge spécialisée.
La taille et la localisation du caillot influencent la gravité de l'embolie. Une embolie massive, qui obstrue de grandes artères pulmonaires, nécessite une prise en charge intensive et peut prolonger la durée du traitement. À l'inverse, une embolie segmentaire ou sous-segmentaire peut être traitée plus rapidement.
Les facteurs contribuant à la formation du caillot de sang sont :
La présence de ces facteurs peut nécessiter un traitement anticoagulant plus long.
Certains patients présentent un risque élevé de récidive en raison de :
Dans ces cas, une anticoagulation prolongée, voire à vie, peut être envisagée.
En effet, les anticoagulants sont la pierre angulaire de la prévention des récidives. Il s’agit :
La durée du traitement dépend du risque de récidive et de la tolérance du patient au traitement.
Un suivi régulier des patients est indispensable pour :
Le respect strict des prescriptions médicales est primordial pour prévenir les complications.
Sans traitement, une embolie pulmonaire peut être fatale, en particulier si elle est massive. L'obstruction des artères pulmonaires peut entraîner une insuffisance cardiaque et un arrêt cardiaque.
Avec une bonne prise en charge, le taux de survie dépasse 90 %. Le pronostic dépend de la rapidité du diagnostic, de la gravité de l'embolie et de l'état de santé général du patient.
La convalescence après une embolie pulmonaire implique plusieurs aspects :
L’avis des experts de MédecinDirect :
La guérison après une embolie pulmonaire suit trois grandes étapes : une phase aiguë de 3 à 10 jours, qui nécessite une hospitalisation et une anticoagulation d’urgence ; une phase de traitement prolongé de 3 à 6 mois (voire davantage) qui vise à prévenir la récidive par des anticoagulants oraux (AOD ou AVK) ; puis une phase de récupération, marquée par une fatigue résiduelle, un retour progressif à l’activité et une surveillance des complications (hypertension pulmonaire chronique, récidive), qui peut s’étendre sur plusieurs mois à années. La durée exacte dépend de la gravité de l’embolie, des facteurs déclenchants (chirurgie, cancer, phlébite) et du risque de récidive (troubles de la coagulation, obésité, contraception hormonale). Avec une prise en charge rapide, le taux de survie dépasse 90 %. Mais sans traitement, l’embolie massive peut être fatale dans 26–30 % des cas. Enfin, un mode de vie adapté — reprise progressive de l’exercice, port de bas de contention et suivi médical régulier — est indispensable pour optimiser la récupération et prévenir les récidives.
SOURCES :
Embolie pulmonaire : combien de temps ça peut durer ?
Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire ?
Quelle est la durée d’une embolie pulmonaire ?
Traitement de l’embolie pulmonaire
Facteurs influant sur la durée de traitement
Peut-on mourir d’une embolie pulmonaire ?
Vivre après une embolie pulmonaire : précautions et hygiène de vie
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
La durée du traitement anticoagulant varie en fonction de la cause de l'embolie et du risque de récidive. Elle est généralement de 3 à 6 mois, mais peut être prolongée ou prescrite à vie dans certains cas.
Il est généralement recommandé d'attendre au moins 2 semaines après le début du traitement avant de prendre l'avion. Cependant, cette décision doit être prise en concertation avec le médecin traitant, en fonction de l'évolution clinique du patient.
La plupart des patients récupèrent complètement. Cependant, certains peuvent développer des complications à long terme, comme l'hypertension pulmonaire chronique thromboembolique, qui nécessite une prise en charge spécialisée.