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Qu'est-ce qu'un infarctus du myocarde ?
Causes et facteurs de risque de l'infarctus du myocarde
Symptômes de l'infarctus du myocarde
Diagnostic de l'infarctus du myocarde
Traitements de l'infarctus du myocarde
Que faire en cas de suspicion d’infarctus ?
Gérer son quotidien après un infarctus du myocarde
L'infarctus du myocarde, communément appelé crise cardiaque, est une urgence médicale qui survient lorsqu'une zone plus ou moins étendue du muscle cardiaque (myocarde) est détruite. Cela se produit généralement en raison de l’obstruction d'une ou de plusieurs artères coronaires chargées d’irriguer le cœur. Si le flux sanguin n'est pas rétabli rapidement, la partie du cœur privée d'oxygène commence à se détériorer et peut subir des dommages irréversibles.
Communément appelé « crise cardiaque », l’infarctus du myocarde correspond à la destruction partielle du muscle cardiaque, due à l’obstruction d’une artère qui alimente le cœur en sang, et donc en oxygène (artère coronaire). Une fois qu’elles sont privées d’oxygène, les cellules des muscles du cœur meurent rapidement et cela entraine des problèmes de contraction du muscle cardiaque.
En France, 80 000 personnes sont concernées par l’infarctus du myocarde chaque année. Il est mortel dans l’heure chez 10 % des personnes, d’où l’intérêt d’appeler immédiatement le SAMU (15 ou 112) face à des signes d’infarctus du myocarde.
L’infarctus du myocarde représente la forme la plus grave des syndromes coronariens aigus. Cependant, grâce aux progrès thérapeutiques et à la disponibilité accrue d’unités de cardiologie interventionnelle opérationnelles, le taux de mortalité à 30 jours a chuté de manière spectaculaire à près de 80 % depuis 20 ans.
L'infarctus du myocarde est, comme pour les autres maladies cardiovasculaires, causé principalement par les dépôts de graisse sur les parois des artères. La maladie survient surtout chez les hommes de plus de 55 ans et les femmes de 65 à 70 ans, mais elle peut cependant survenir plus tôt chez les personnes qui cumulent des risques cardiovasculaires.
Les facteurs de risque de l’infarctus du myocarde sont multiples. Il est possible d’agir sur certains et pas sur d’autres.
Des facteurs environnementaux comme la pollution atmosphérique ont également été identifiés comme facteurs de risque de cardiopathies ischémiques dont l’infarctus du myocarde.
Bon à savoir : le tabagisme passif augmente le risque d'infarctus de myocarde d'un quart si la personne est exposée 1 à 7 heures par semaine, et de 62 % pour une exposition de 22 heures par semaine.
Les symptômes d'un infarctus du myocarde peuvent varier d'une personne à l'autre et certains d’entre eux sont majorés à l’effort. Les signes les plus courants sont :
L’infarctus du myocarde n’est pas forcément douloureux. En effet, certains sont même très silencieux : un quart des infarctus du myocarde ne s’accompagnent pas des signes typiques. Souvent, l’infarctus va être dépisté a posteriori.
Le diagnostic est posé par l’examen clinique, mais également par l’électrocardiogramme (ECG) qui permet d’obtenir un tracé grâce à l’enregistrement de l’activité électrique du cœur.
D’autres examens peuvent par la suite être réalisés, à savoir :
La solution primordiale face à un infarctus est de déboucher l’artère le plus rapidement possible. Cela permet de diminuer la mortalité et les complications associées à l’infarctus du myocarde. Selon le délai de prise en charge du patient par le Samu, deux cas de figure vont se présenter :
Ensuite, un traitement médicamenteux complémentaire est administré pour limiter le risque de complications. Il repose le plus souvent sur :
Une association de médicaments nommée « BASIC » est prescrite aux patients afin de réduire le risque de récidive, de complication, et d’éviter la formation d’un thrombus au niveau du stent lui-même :
Bon à savoir : même s’il est très efficace l’agent thrombolytique peut cependant entraîner des hémorragies cérébrales dans environ 1 % des cas.
Le temps est le principal paramètre de la prise en charge thérapeutique de l’infarctus. Plus l’occlusion coronaire dure, plus la taille de l’infarctus augmente et plus la performance contractile du muscle cardiaque se détériore avec l’augmentation de cette taille. Rien ne doit donc passer avant la prise en charge en urgence absolue du patient.
Il est recommandé d’appeler le Samu (15) dès que l’oppression ressentie au niveau du thorax dure plus de vingt minutes. Grâce au développement des techniques invasives permettant de rétablir le flux sanguin de l’artère coronaire bouchée, le taux de mortalité de l’infarctus du myocarde a pu être considérablement diminué ces dernières années.
Après sa sortie de l’hôpital, le patient atteint d’infarctus doit suivre un certain nombre de protocoles afin de stabiliser son état. Il s’agit entre autres :
Si les troubles du rythme cardiaque persistent malgré un traitement adapté, la mise en place d’un défibrillateur cardiaque implantable ou un pacemaker peut s’avérer nécessaire.
Si plusieurs artères coronaires sont bouchées ou rétrécies, une angioplastie coronaire complémentaire ou un pontage peut être indiqué sur les autres artères.
En cas d’insuffisance cardiaque grave, la prise en charge consistera en une transplantation cardiaque.
L’avis des experts de MédecinDirect sur l’infarctus du myocarde : L'infarctus du myocarde est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge urgente pour minimiser les dommages causés au cœur. Grâce aux progrès thérapeutiques et à une bonne prise en charge par le Samu, le risque de mourir d’un infarctus du myocarde a considérablement diminué ces dernières années. Cependant, le facteur temps est un élément clé permettant de parvenir à ce résultat : plus tôt la personne est prise en charge, plus elle a des chances de s’en sortir sans aucune complication.
SOURCES :
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