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Le cortisol est une hormone naturelle produite par les glandes surrénales (situées au-dessus des reins). Il joue un rôle important dans :
Les corticoïdes prescrits en traitement imitent le cortisol et agissent de manière beaucoup plus puissante pour réduire l’inflammation et moduler l’immunité.
Lorsque vous prenez des corticoïdes de façon prolongée (plusieurs semaines ou plus), votre corps s’habitue à recevoir une source extérieure de cortisol.
Conséquence :
Si vous stoppez votre traitement d’un seul coup, les glandes surrénales ne sont pas prêtes à reprendre immédiatement leur production normale de cortisol.
Cela entraîne un manque brutal de cortisol dans le sang, pouvant provoquer :
Pendant la période de sevrage, en cas de fièvre > 38°C, infection sévère, chirurgie, traumatisme important, le corps a besoin de plus de cortisol. Le médecin peut alors :
La règle d’or : diminuer les doses progressivement sous supervision médicale. Cela permet :
Selon le schéma du Groupe Français d’Étude des Vascularites (GFEV) ci-dessous :
Bon à savoir : le schéma ci-dessous est indicatif. Chaque protocole est personnalisé par le médecin.
Source : Groupe Français d’Étude des Vascularites (GFEV)
Bon à savoir : il faut toujours demander au médecin si un sevrage est nécessaire selon la forme utilisée.
Les corticoïdes sont une arme thérapeutique extrêmement précieuse, mais qui doit être utilisée avec discernement et respect des règles de sécurité. L’une des règles fondamentales, souvent mal comprise par les patients, est qu’on ne doit jamais interrompre brutalement un traitement corticoïde prolongé.
Pourquoi ?
Lorsque l’on administre des corticoïdes sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’organisme s’habitue à recevoir cette hormone de manière externe. Ce phénomène, que l’on appelle suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, se traduit par une diminution progressive, voire un arrêt de la production naturelle de cortisol par les glandes surrénales.
Le cortisol est important : il régule notre pression artérielle, notre métabolisme, notre réponse immunitaire et notre capacité à réagir à un stress physique ou émotionnel. Si la production interne est coupée et que l’on stoppe l’apport externe du jour au lendemain, le corps se retrouve brutalement en déficit de cette hormone essentielle.
Les conséquences peuvent être dramatiques : fatigue intense, douleurs musculaires diffuses, hypotension sévère, troubles digestifs avec nausées et vomissements, et dans les cas les plus graves, un choc surrénalien pouvant entraîner un effondrement circulatoire et mettre la vie en danger.
Le rôle du médecin est donc double :
Le sevrage progressif est la seule méthode sûre pour laisser aux glandes surrénales le temps de redémarrer leur production naturelle de cortisol. La vitesse de réduction varie énormément d’un patient à l’autre : certains tolèrent une diminution rapide, d’autres nécessitent plusieurs mois pour se sevrer sans symptômes.
Pendant cette phase, la vigilance est de mise : un état fébrile, une infection ou une intervention chirurgicale peuvent nécessiter une réaugmentation temporaire de la dose. C’est un point important que les patients doivent connaître : en période de stress physiologique, les besoins en cortisol augmentent.
Enfin, il faut rappeler que le risque d’insuffisance surrénalienne n’est pas limité aux corticoïdes par voie orale. Des traitements inhalés à haute dose, des pommades puissantes appliquées sur de grandes surfaces, ou des infiltrations répétées peuvent également avoir un effet systémique.
Sources
- NHS : le lien
- Haute autorité de Santé : le lien
Comment fonctionne le cortisol dans le corps ?
Que se passe-t-il quand on prend des corticoïdes pendant longtemps ?
Pourquoi l’arrêt brutal est-il dangereux ?
Facteurs qui augmentent le risque
Comment arrêter un traitement corticoïde en toute sécurité
Faut-il sevrer même les corticoïdes locaux ou inhalés ?
Conseils pratiques pour un sevrage réussi
L’avis des experts de MédecinDirect
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
Oui, le risque est quasi nul si le traitement dure moins de 7 jours. Mais dès que la durée dépasse 3 semaines, un sevrage est nécessaire.
Si l’oubli est ponctuel, reprendre la dose habituelle le lendemain. En cas d’oubli répété, en parler au médecin.
Pas toujours, mais un arrêt progressif peut être conseillé pour les fortes doses ou les traitements prolongés.