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L’eczéma palmo-palmaire ou eczéma bulleux est un terme fréquemment utilisé pour désigner la dyshidrose, en raison de l’aspect vésiculeux caractéristique des lésions. Il s’agit d’une dermatose inflammatoire chronique, non contagieuse, appartenant au spectre des eczémas. Elle touche aussi bien les adultes que les enfants, avec une fréquence plus élevée chez les personnes exposées à des facteurs irritants, au stress ou à une transpiration excessive.
Contrairement à l’eczéma atopique classique, la dyshidrose est strictement localisée aux extrémités et se distingue par la présence de bulles profondes, souvent très prurigineuses. Cette spécificité explique pourquoi on parle parfois d’eczéma dyshidrosique ou d’eczéma vésiculeux des mains et des pieds.
La dyshidrose simple correspond aux formes les plus modérées. Elle se manifeste par quelques vésicules isolées, de petite taille, entraînant peu ou pas d’inconfort. Les démangeaisons peuvent être discrètes, voire absentes, et les lésions ont tendance à disparaître spontanément en quelques jours ou semaines.
Dans les formes plus sévères, les vésicules peuvent se rompre, provoquant des suintements, des saignements ou l’apparition de croûtes. La barrière cutanée étant altérée, le risque de surinfection bactérienne augmente, avec parfois des douleurs importantes et une gêne fonctionnelle marquée, notamment au niveau des mains.
Lorsque les vésicules apparaissent sur un épiderme déjà altéré, rouge et/ou écailleux, on parle d’eczéma dyshidrosique. Cette forme associe les caractéristiques de l’eczéma inflammatoire classique à l’aspect bulleux de la dyshidrose, ce qui peut compliquer le diagnostic et la prise en charge.
De nombreux facteurs sont suspectés de déclencher ou de favoriser les poussées de dyshidrose. Dans la majorité des cas, aucune cause précise n’est retrouvée : on parle alors de dyshidrose idiopathique. Cependant, certaines situations sont identifiées comme déclenchantes. La dyshidrose peut être d’origine immuno-allergique, et donc survenir :
Elle peut également être favorisée par des conditions particulières, comme le travail en milieu chaud et humide ou le contact répété avec des substances irritantes.
Indépendamment de la cause initiale, plusieurs facteurs sont reconnus pour aggraver ou entretenir les poussées de dyshidrose :
Le diagnostic de la dyshidrose, en particulier lorsqu’elle est sévère ou invalidante, peut nécessiter des examens complémentaires. Une consultation chez un dermatologue est recommandée afin de confirmer le diagnostic et d’éliminer d’autres pathologies cutanées. Selon le contexte, le médecin peut orienter le patient vers un allergologue pour la réalisation de tests cutanés.
La prise en charge de la dyshidrose repose avant tout sur l’identification et la correction des facteurs aggravants lorsqu’ils sont retrouvés. Par exemple :
La prévention des poussées d’eczéma bulleux repose sur une approche combinant plusieurs éléments. Il est recommandé :
La gestion du stress, la réduction des excitants et la prise en charge de l’hyperhidrose jouent également un rôle clé dans la prévention des récidives.
La dyshidrose, également appelée eczéma bulleux, est une affection cutanée inflammatoire fréquente, souvent bénigne mais parfois très invalidante sur le plan fonctionnel et psychologique. Sa sévérité et l’impact sur la qualité de vie varient considérablement d’un patient à l’autre. Des investigations complémentaires peuvent parfois être nécessaires pour identifier les facteurs déclenchants et adapter la prise en charge. En cas de formes sévères, persistantes ou récidivantes, un avis dermatologique est recommandé afin d’adapter le traitement et d’éviter les complications, notamment les surinfections cutanées. Une consultation médicale, y compris en téléconsultation, permet également de rassurer le patient et de proposer une bonne prise en charge.
SOURCES :

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