Confinement, couvre-feu, télétravail… Quels impacts sur la santé des jeunes actifs ?

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Confinement, couvre-feu, télétravail… Quels impacts sur la santé des jeunes actifs ?

Sommaire

Confinement, couvre-feu, télétravail… Quels impacts sur la santé des jeunes actifs ?

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Le 18 novembre 2020, le Ministre de la Santé Olivier Véran annonçait l’une de ses principales craintes :

"Nous voulons éviter une troisième vague qui serait (celle) de la santé mentale"

Confinement, enchaînements incessants de couvre-feux... Un sentiment d’incertitude nous dévore un peu plus jour après jour. Pour de nombreux français, la situation actuelle est comparable à un tunnel sans fin (dont on espère voir le bout très prochainement 🤞).

L’épidémie de la COVID-19 a bouleversé le mode de vie des français : habitudes alimentaires, (non) pratique d’activités sportives, dépendance à certaines substances psychoactives...

La santé mentale des français prend un coup et est mise à rude épreuve, en particulier chez les plus jeunes d’entre nous. Précarité, solitude, manque de perspectives concernant l'avenir… Zoom sur une tranche de la population très exposée aux troubles de la santé mentale.

Les jeunes sont particulièrement exposés à la dépression

Depuis le début de la crise sanitaire, Santé Publique France mène une vaste enquête relative à l’évolution du mode de vie des français : CoviPrev. Les résultats sont d’ores et déjà sans appel : l’état dépressif des français a connu, toutes tranches d’âges confondues, une hausse entre le premier et le second confinement.

Le numéro vert d’aide psychologique mis en place pour aider les français à surmonter la crise recensait près de 20 000 appels par jour au mois de novembre (lors du second confinement). Au total, plus de 2 millions d’appels ont été comptabilisés sur ce numéro, mis en place fin avril 2020 .

Aujourd’hui, malgré la levée du confinement total, l’état dépressif des français demeure supérieur à celui observé en temps habituel (il oscille autour des 20 % vs. 13,5% en 2017). Les statistiques indiquent que les 18-24 ans sont les principaux touchés (29 %), suivis des 25-34 ans (25 %). L’isolement social, le manque de perspectives, ou encore la précarité peuvent en être les causes principales.

En effet, en réponse à la crise sanitaire, le Gouvernement a imposé aux français un mode de vie contraignant : réduction des loisirs, télétravail parfois imposé, privation de réunions amico-familiales… Ces efforts collectifs - parfois perçus comme des sacrifices - ont d’autres répercussions sur la santé des Français.

La sédentarité * - fléau de notre époque - au coeur des préoccupations

* Sédentarité, kézako ? 🤔 La sédentarité se définit comme un mode de vie pauvre en activités physiques. Par exemple : rester assis à longueur de journée à son bureau ou être allongé dans son lit pendant des heures  sont deux scénarios “sédentaires”.

Habituellement, la plupart d’entre nous effectuons des déplacements quasi-quotidiens pour :

  • se rendre sur nos lieux de travail,
  • faire des courses,
  • voir des amis, de la famille,
  • pratiquer une activité extra-professionnelle (parfois sportive…)

Ces déplacements, c’est ce qu’on appelle la NEAT : un poste de dépense énergétique très important qui permet à notre corps de brûler de l’énergie (des calories) à travers des actions du quotidien. Mais sans surprise, les différentes restrictions mises en place par le Gouvernement à l’occasion de la crise sanitaire (couvre feux, confinements, télétravail ou parfois peur de sortir), ont eu un impact préjudiciable sur la NEAT de tout un chacun.

En effet, l'étude CoviPrev de Santé Publique France met en évidence que près de 33 % des français passaient plus de 7h assis par jour lors du confinement. Parmi eux, la catégorie d’âge des 18-24 ans était sur-représentée (41 %). Les recommandations sanitaires dispensées étaient pourtant de se lever et de bouger au moins toutes les demi-heures... Malgré tout, plus de la moitié des français (55,3 %) ont déclaré s’être levés moins souvent.

Le saviez-vous ? L’OMS suppose que la sédentarité pourrait figurer parmi les 10 principales causes de mortalité et d’incapacité dans le monde !

En effet, de la sédentarité découlent de nombreux risques :

  • le risque de maladies cardio-vasculaires,
  • les troubles anxieux ou dépressifs,
  • les risques de développer un diabète...

➡️ Vous renseigner sur l’importance de la NEAT (dépense énergétique faite en réalisant de petites actions du quotidien)

➡️ Suggérer à votre entreprise de vous offrir (à vous, collaborateurs) l’accès à MédecinDirect, et d’ainsi pouvoir bénéficier d’un suivi personnalisé par un coach sportif, un médecin du sport ou un cardiologue si nécessaire,

➡️ Prendre le réflexe de téléphoner debout, faire 100 pas à chaque gros mot prononcé, ou encore sauter sur son lit (et renouer avec son âme d'enfance :-))

“Manger ses émotions” : la malbouffe, conséquence directe de l’ennui

Les confinements et couvre-feux ont permis à certains de découvrir moult aptitudes, notamment en cuisine. Cette activité (qui - normalement - offre à la clé un réel plaisir des papilles) a permis à de nombreux français de rythmer leurs journées.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les français ont en moyenne pris 2,5kg lors des deux confinements : engouement soudain pour la réalisation de petits plats maison x manque de dépense énergétique (NEAT) = kilos <3

Cependant, pour une autre partie de la population, la raison d’une soudaine prise de poids est moins joyeuse. Pour ceux-là, confinements et couvre-feux se sont résumés à voyager entre son lit, son frigo et... les placards de la cuisine.

En effet, selon l'étude CoviPrev menée par Santé Publique France, 27 % des français déclaraient avoir pris du poids à la mi-avril contre 36 % à la mi-mai. Mi-avril, ils étaient effectivement 22 % à affirmer grignoter plus que d’habitude entre les repas. Ce chiffre s’est élevé à 27 % à la mi-mai.

Le grignotage peut être le reflet de différentes émotions, parmi lesquelles on trouve :

  • le stress / l’anxiété,
  • l’ennui,
  • la peur,
  • le manque d’énergie…

Au-delà d’un simple “voyage dans la cuisine”, le grignotage peut donc être un véritable indicateur de mal-être.

C’est pourquoi, dans des cas extrêmes, ce comportement alimentaire influencé par la pandémie (prise de poids, grignotage, ou a contrario privation dans le but de réguler) peut doucement virer vers un TCA : Trouble du Comportement Alimentaire. Nos médecins vous en parlent davantage dans cet article. Pour vous ou vos proches : renseignez-vous !

Pour pallier ce problème et maîtriser votre alimentation on vous propose :

➡️ De manger de TOUT, et d’en profiter pour choisir des aliments qui boostent votre système immunitaire (et des fruits et légumes frais de saison :-)),

➡️ D’apprendre à décrypter les étiquettes alimentaires du supermarché, afin de consommer des produits bons pour votre santé (pas qu’en apparence),

➡️ Suggérer à votre entreprise de vous offrir (à vous, collaborateurs) l’accès à MédecinDirect, et d’ainsi pouvoir bénéficier d’un suivi personnalisé par un-e diététicien-ne, un-e nutritionniste voire un-e psychologue si nécessaire.

Seul(e) face à l’ennui : l’occasion idéale pour réveiller ses mauvaises habitudes

Tabac, alcool, drogues… Le confinement a réveillé chez beaucoup d’entre nous de mauvaises habitudes. En effet, selon l’étude de Santé Publique France menée lors du second confinement, 27 % des français (déjà fumeurs) ont affirmé voir leur consommation de tabac augmenter, tandis que 55 % ont estimé qu’elle était restée stable.

Les principales raisons avancées par les français dont la consommation (de tabac ou d’alcool) auraient augmentées sont :

  • le manque d’activité,
  • le stress,
  • le plaisir.

L’augmentation de la consommation de tabac concerne majoritairement les jeunes actifs de 25 à 34 ans (41 %). L’énergie débordante, le besoin de décompresser ainsi que le manque de perspectives, sources d’anxiété, peuvent expliquer ce pourcentage.

La consommation d’alcool - un addictif pour certains d’entre nous - a également augmentée pour 11 % des personnes interrogées. Pourtant, la dépendance à l’alcool peut s’installer de manière silencieuse. Découvrez comment repérer les premiers signes de la dépendance dans cet article.

Parmi les personnes qui déclarent avoir augmenté leur consommation :

  • 51 % déclarent avoir augmenté leur fréquence de consommation,
  • 10 % le nombre de verres bus - lorsqu’ils consomment
  • 23 % ces deux paramètres.

La hausse de la consommation d'alcool concerne majoritairement les moins de 50 ans.

Le saviez-vous ? L’alcool, le tabac et la caféine sont des substances psychoactives ! Selon l’OMS, une substance est dite psychoactive lorsque cette dernière, après avoir été consommée, vient altérer le comportement humain (l’humeur, la concentration ou encore la perception). Le tabac est donc une substance psychoactive, à l’instar de l’alcool ou de la caféine !

Afin de maitriser ces mauvaises habitudes nous vous conseillons :

➡️ D’apprendre à gérer votre stress autrement : ateliers peinture, cuisine (saine :-)), méditation… Laissez-vous tenter par des activités créatives dans lesquelles vous pourrez vous évader !

➡️ De parler à un médecin au moindre doute : il saura vous conseiller et si besoin vous prendre en charge (traitement, ré-orientation vers un spécialiste - nutritionniste, psychiatre, médecin du sport…). Avec MédecinDirect, vous pouvez consulter un médecin 24/7 par téléphone, vidéo ou écrit - un canal confortable pour les maux les plus intimes. Ce service est peut-être pris en charge par votre entreprise, complémentaire santé ou assurance : vérifiez votre éligibilité !
➡️ De commencer doucement à réduire votre consommation, par exemple en alternant des jours avec et sans consommation :-)

Focus : comment vont nos étudiants ?

D’après une étude menée par le Centre national de ressources et résilience et le fonds FHF Recherche & Innovation, 43 % des étudiants présentent un problème de détresse mentale.

Parmi eux :

  • seulement 6 % déclarent avoir consulté un professionnel pour des problématiques de santé mentale
  • 12 % de ceux qui présentaient déjà un symptôme déclarent avoir consulté un professionnel en vue d’une prise en charge.

Comme nous avons pu l’évoquer, la pandémie mondiale a eu des impacts significatifs sur la population française et a bouleversé nos quotidiens... Au risque de plus pouvoir faire de retour en arrière. Vos questions, peurs et angoisses sont naturelles et normales.

On vous encourage fortement à en parler de vive voix avec un professionnel de santé qui saura vous donner un avis, un conseil, voire même un diagnostic accompagné d’une ordonnance lorsque nécessaire. La téléconsultation est l’un des moyens à privilégier compte tenu des circonstances sanitaires. Vérifiez si votre complémentaire santé, assurance ou entreprise vous donne accès à MédecinDirect !

Auteurs : Joanna Tran (Content Creator chez MédecinDirect) et Alexia Orny (Content Manager chez MédecinDirect) | Relu par le Dr Thierry Manteau (Directeur médical chez MédecinDirect)

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