Un nez qui coule, ou rhinorrhée, peut être dû à des causes bénignes (rhume, allergies, irritants) ou indiquer un problème plus sérieux (sinusite, polypes, rhinite chronique). On consultera un médecin en cas de symptômes persistants (> 10 jours), d’écoulement purulent, de douleurs faciales ou de fièvre élevée. Enfin, une consultation ORL peut être nécessaire en cas de rhinite chronique ou d’anomalies anatomiques.

Plusieurs facteurs peuvent provoquer une rhinorrhée :  

Infections virales

La rhinorrhée est le plus souvent causée par un rhume (rhinopharyngite), une infection virale bénigne qui guérit généralement spontanément en quelques jours. Le virus induit une inflammation des muqueuses nasales, ce qui augmente la sécrétion de mucus pour piéger les agents pathogènes.

Allergies

En cas de rhinite allergique, le système immunitaire réagit à des allergènes (pollen, acariens, poils d’animaux) en libérant de l’histamine, ce qui entraîne un écoulement nasal clair, des éternuements et des démangeaisons. Les symptômes persistent tant que l’exposition à l’allergène perdure.

Irritations, médicaments et autres causes

Un nez qui coule peut aussi résulter d’irritants (fumée, pollution, air sec) pouvant aussi causer une toux, de rhinite médicamenteuse (usage prolongé de décongestionnants nasaux par exemple) ou de troubles fonctionnels (rhinite vasomotrice), qui provoquent une sécrétion excessive. Les changements hormonaux (grossesse, hypothyroïdie) peuvent aussi causer une rhinorrhée.

Pour poser son diagnostic, le médecin peut réaliser :

• interrogatoire et examen ORL pour rechercher polypes, déviation de cloison.
• prise de sang (NFS, CRP) et test allergiques (prick tests) en cas de suspicion allergique.
• scanner des sinus ou fibroscopie nasale pour explorer les causes structurelles.

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Lavage nasal

Le lavage du nez avec une solution saline ou de l'eau de mer permet de nettoyer les voies nasales et de réduire l'inflammation. Il est recommandé de le faire plusieurs fois par jour, surtout en cas de rhume ou d'allergie.

Inhalations de vapeur

Les inhalations de vapeur aident à décongestionner et fluidifier les sécrétions. Penchez-vous au-dessus d’un bol d’eau chaude, couvrez votre tête avec une serviette et respirez profondément pendant 5–10 minutes.

Hydratation et repos

Boire abondamment (eau, bouillons, tisanes) maintient les muqueuses hydratées et facilite l’élimination du mucus. Le repos permet au système immunitaire de combattre plus efficacement l’infection.

Médicaments

• Antihistaminiques : utiles en cas d'allergies, ils réduisent les sécrétions nasales ;

• décongestionnants : ils soulagent temporairement la congestion nasale (symptôme du rhume), mais leur usage doit être limité à quelques jours pour éviter l'effet rebond ;

• analgésiques : en cas de fièvre ou de douleurs associées, des médicaments comme le paracétamol peuvent être pris.  

Probiotiques et régime

Un régime anti-inflammatoire (fruits, légumes, oméga-3) et la prise de probiotiques peuvent renforcer l’immunité et rééquilibrer la flore nasale et intestinale.

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Conseils pratiques

• Hygiène : se laver régulièrement les mains pour éviter la propagation des virus et aérer quotidiennement les pièces pour maintenir un air sain ;  

• éviter les allergènes et irritants : Identifier et minimiser l'exposition aux déclencheurs d'allergies en fermant fenêtres en période pollinique et en aspirant régulièrement. Utilisez des purificateurs d’air si nécessaire ;  

• hydratation : boire suffisamment d'eau pour maintenir les muqueuses hydratées ;

• humidifier l'air : utiliser un humidificateur pour prévenir le dessèchement des voies nasales.  

Chez l'enfant

Il est conseillé de ne pas s'inquiéter si votre enfant présente un écoulement nasal. Même si ce dernier est jaunâtre, cela ne signifie pas qu'il y a une surinfection : c'est l'évolution naturelle de la rhinopharyngite.

Pour soulager votre enfant :

• utilisez des mouchoirs jetables, du sérum physiologique ou des solutés dérivés de l'eau de mer, en dosettes à usage unique ;
• n'utilisez pas trop souvent le mouche-bébé qui peut être irritant ;
• lavez le nez du bébé vu qu'il est trop petit pour savoir se moucher ;
• évitez d’utiliser un climatiseur qui déshumidifie l'air et assèche les muqueuses nasales de votre bébé ou de votre enfant.

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Consultez un médecin si :

• les symptômes durent plus de 10 jours sans amélioration ;

• l’écoulement devient épais, purulent (jaune ou vert) ;

• apparition de douleurs faciales, de fièvre ≥ 38 °C ou d’une gêne respiratoire ;

• suspicion d’allergie sévère nécessitant un bilan et un traitement spécifique.

L’avis des experts de MédecinDirect sur le nez qui coule :

Un nez qui coule peut être soulagé efficacement par une combinaison de lavages nasaux, d’inhalations, de traitements adaptés et de mesures préventives. Cependant, si les symptômes persistent ou s’aggravent, une consultation médicale est indispensable pour écarter toute complication ou pathologie sous-jacente.

SOURCES :

• Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé : le lien

• Manuel MSD : le lien

• Passeport santé : le lien

• Assurance maladie : le lien

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