Pour la sécurité routière, nous pouvons tous agir !

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Pour la sécurité routière, nous pouvons tous agir !

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Pour la sécurité routière, nous pouvons tous agir !

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Le saviez-vous ? La mortalité routière est en hausse pour la seconde année consécutive (+ 59 décès par rapport à 2014) et 3 616 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en 2015.

La sécurité routière, c'est l'affaire de tous

Inscrite parmi les priorités gouvernementales, la sécurité routière est l’affaire de tous. Priorité nationale depuis 40 ans, elle a permis de diviser par 4 le nombre de morts sur la route, alors que le trafic routier a plus que doublé. Grâce à des campagnes de prévention choc à la télévision ou auprès des jeunes, la mortalité routière est passée sous la barre des 4000 morts par an. Pourtant, la remontée récente du nombre de tués inquiète et démontre qu’il reste encore beaucoup à faire.Un accident est la conséquence d'un dysfonctionnement entre le conducteur, le véhicule et son environnement. Dans 90 % des accidents, c’est le comportement du conducteur qui est en cause. Des mesures d'éducation, de prévention et de répression ont été prises visant à agir sur les comportements susceptibles de générer des accidents. Cependant, chacun à son niveau peut agir sur son propre comportement ou celui de ses proches.Que l’on soit piéton, cycliste, conducteur de deux roues ou d’une voiture, nous sommes tous concernés par la sécurité routière. A nous d’avoir les bons réflexes pour rendre la route plus sûre.

La vitesse constitue la 2ème cause de mortalité sur les routes et près d’un accident mortel sur 5 est dû au non respect des limitations de vitesse. De part l’impossibilité de manœuvrer à temps et le choc violent qu’elle induit, les conséquences sont souvent dramatiques. Il nous appartient à tous de respecter et de comprendre pourquoi ces limitations.

Les limitations de vitesse sont fixées à partir de l’observation des limites physiques de l’être humain. Au-delà de ces limites, la sécurité n’est plus assurée car :

  • Le champ visuel est réduit. À grande vitesse, il se limite à une vision centrale de la route.
  • La vitesse augmente la fatigue et le stress. Elle oblige le conducteur à traiter un grand nombre d’informations dans un minimum de temps.
  • Plus la vitesse est élevée, plus le choc est violent en cas d’accident et plus les conséquences sont graves. Tout choc frontal au-dessus de 80 km/h entraîne quasi inévitablement la mort ou des séquelles irréversibles pour tout passager, même ceinturé.

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La distance parcourue pendant le temps de réaction

Source : http://www.securite-routiere.gouv.fr/[/caption]Une baisse de seulement 1 % de sa vitesse moyenne fait baisser mécaniquement de 4 % le taux d’accidents mortels.

  • Adaptez votre vitesse aux circonstances : lieux traversés, conditions de circulation et conditions climatiques, état de la chaussée, chargement du véhicule, état des pneus.
  • Respecter les distances de sécurité : Laissez au moins 2 secondes entre vous et le véhicule qui vous précède. Sur autoroute, maintenez une distance au moins égale à deux lignes blanches de la bande d’arrêt d’urgence.
  • Redoublez de vigilance la nuit : Les feux de croisement n’éclairent qu’à 30 mètres. A 70 km/h, l’obstacle qui surgit dans la zone éclairée est inévitable.

L’alcool est l'une des premières causes de mortalité sur la route. Prenez la mesure du risque et adoptez le réflexe éthylotest. Même à petite dose, l’alcool agit directement sur le cerveau :

  • L’alcool a un effet euphorisant : le conducteur se sent capable de tout ou presque sans avoir conscience du danger qu’il représente pour lui et pour les autres. Avec un taux d’alcool de 0,5 g d’alcool par litre de sang, le conducteur commet beaucoup plus d’erreurs.
  • L’alcool désinhibe : le conducteur est amené à sous-évaluer les risques, à transgresser les interdits (excès de vitesse, oubli de la ceinture de sécurité ou du casque, non-respect des priorités…) et peut se montrer agressif avec les autres conducteurs.
  • Le champ de vision rétrécit et la perception des distances est modifiée. Sous l’effet de l’alcool, un conducteur freinera sur une distance trop courte pour pouvoir s’arrêter à temps ou encore il ne saura pas évaluer la largeur d’un passage pour son véhicule.
  • Les réflexes sont diminués, la coordination des mouvements est perturbée. Le temps de réaction dans des conditions normales est évalué à 1 seconde environ. Avec un taux d’alcool de 0,5 g par litre de sang, il peut atteindre 1,5 seconde. Bien sûr, plus l’alcoolémie est élevée plus le temps de réaction augmente.
  • La sensibilité à l’éblouissement est accrue.
  • La vigilance et la résistance à la fatigue sont diminuées.

En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (0,2 g/l pour les permis probatoires). Pour être sûr de ne pas prendre de risque, ayez le réflexe éthylotest et sachez que :

  • Le taux d’alcool maximal est atteint 30 minutes après une absorption à jeun, 1h après une absorption au cours d’un repas.
  • Ne laissez pas un ami qui a bu reprendre le volant.
  • Refusez de monter dans un véhicule dont le conducteur n’est pas en état de conduire.
  • Ayez des éthylotests à porter de main. Conservez-les à température ambiante, et à l’abri de la lumière. Vérifiez la date de validité et lisez attentivement la notice.

Fatigue et somnolence : trop d’accidents commencent par un bâillement. Le danger est réel : 1 accident mortel sur 3 sur autoroute est associé à la somnolence. Apprenez à distinguer fatigue et somnolence et identifier les principales causes.

La fatigue est la difficulté à rester concentré. Ses signes annonciateurs sont :

  • Le picotement des yeux,
  • Le raidissement de la nuque,
  • Les douleurs de dos,
  • Le regard qui se fixe.

Une solution : toutes les deux heures la pause s’impose !La somnolence est la difficulté à rester éveillé, avec un risque d’endormissement, quelle que soit la longueur du trajet. Elle se manifeste par :

  • Des bâillements,
  • Des paupières lourdes,
  • Des périodes de « micro-sommeils » (de 1 à 4 secondes) pouvant être extrêmement dangereuses pour la sécurité de tous.

La pause alors ne suffit plus, la solution la plus efficace pour restaurer sa vigilance : s'arrêter dans un endroit sécurisé pour se reposer au moins un quart d'heure.Sur la route, chaque prise de liberté avec les règles, chaque comportement à risque peut mettre en péril votre vie, celle de vos passagers et celle des autres usagers de la route. Être bien conscient des risques et adopter une conduite responsable reste le meilleur moyen d’éviter les drames.Source : http://www.securite-routiere.gouv.frAuteur : Dr LewandowskiConflits d’intérêts : L’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.

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