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Le désir sexuel n’est jamais figé. Il évolue au fil du temps, influencé par des facteurs biologiques, psychologiques, relationnels et même sociaux. Chez la femme, la ménopause, le post-partum, certains traitements hormonaux ou des maladies chroniques comme le diabète, peuvent jouer un rôle déterminant.
Chez l’homme, la baisse de testostérone, les troubles cardiovasculaires ou la dysfonction érectile sont des causes fréquentes. À ces éléments physiques, s’ajoutent (aussi bien chez l’homme que chez la femme) :
L’absence d’attirance n’est donc pas nécessairement le signe d’un manque d’amour, mais le résultat d’un ensemble de circonstances parfois passagères, parfois plus profondes.
Bon à savoir : contrairement à une idée reçue, l’amour et le désir ne vont pas toujours de pair. On peut aimer profondément quelqu’un, avoir de l’affection, du respect, une complicité sans ressentir d’excitation ou d’élan sexuel.
Aimer son partenaire sans éprouver d’élan sexuel est une expérience plus répandue qu’on ne le croit. La psychologie distingue plusieurs dimensions de l’amour. Le psychologue Robert Sternberg parle du « triangle de l’amour », composé d’intimité, de passion et d’engagement. Dans un couple durable, il arrive que la passion s’atténue tandis que l’intimité et l’engagement restent solides.
La biologiste Helen Fisher, de son côté, différencie trois mécanismes : le désir, l’attachement et le sentiment amoureux, qui n’évoluent pas toujours en même temps. Ces modèles permettent de comprendre que la disparition du désir n’implique pas forcément la disparition de l’amour : c’est souvent une étape de transformation dans la relation.
Les enquêtes montrent que la baisse du désir sexuel est loin d’être isolée. L’enquête CSF‑2023 de l’Inserm (plus de 31 500 personnes interrogées entre fin 2022 et fin 2023) indique d’un côté une diversification des pratiques sexuelles (masturbation, oralité, sexualité numérique) et, de l’autre côté, une baisse généralisée de la fréquence des rapports sexuels, quel que soit l’âge ou le genre.
Parallèlement, les données LELO/IFOP confirment cette tendance : seulement 76 % des personnes ont eu une relation sexuelle au cours des 12 derniers mois avant l’étude (vs 91 % en 2006), et chez les jeunes de 18–24 ans, 28 % déclarent n’en avoir eu aucun, soit cinq fois plus qu’en 2006 ; la fréquence hebdomadaire est passée de 58 % à 43 % entre 2009 et 2023.
Par ailleurs, 30 % des hommes et 40 % des femmes rencontrent des problèmes de libido au cours de leur vie, souvent signalés initialement en pharmacie. Ce déficit de libido peut être d’origine médicale, notamment lié aux traitements antidépresseurs.
Il existe plusieurs types de traitement qui peuvent vous aider à gérer votre situation. Voici quelques-unes des options les plus populaires :
Il existe également d’autres solutions comme les vitamines (comme la vitamine E) ou les compléments alimentaires (pouvant être délivrés par un pharmacien) afin d'augmenter les niveaux d'énergie et d'améliorer la vitalité en général.
Retrouver le désir ne signifie pas reproduire la fougue des débuts, mais inventer une nouvelle manière d’être intimes. Cela peut passer par la redécouverte de gestes simples : se regarder, se toucher, se complimenter, recréer des moments de complicité sans forcément viser l’acte sexuel.
Le désir renaît aussi quand chacun reprend confiance en son corps : activité physique, sommeil réparateur et alimentation équilibrée sont de bons alliés. Enfin, certaines personnes trouvent dans la mise en scène de leurs fantasmes ou dans de nouveaux rituels (un rendez-vous galant programmé, un jeu de rôle, un voyage à deux) une manière de réintroduire la séduction dans le quotidien.
Essayez de prendre du temps pour vous : cela peut être aussi simple que de prendre un bain, de lire un livre ou de se faire masser. Revenez à vos fantasmes, pensez à ce que vous aimeriez faire et élaborez un plan. N'attendez pas que votre partenaire fasse le premier pas.
Si la situation devient une source de souffrance, de frustration ou de tension dans le couple, il est conseillé de consulter :
En effet, il est parfois nécessaire de se tourner vers un professionnel lorsque la situation génère de la souffrance, de la culpabilité ou un sentiment d’isolement. Un médecin peut vérifier si la baisse de libido est liée à un traitement, une pathologie ou un déséquilibre hormonal. Un sexologue ou un thérapeute de couple peut, de son côté, aider à comprendre les blocages psychologiques et relationnels, et proposer des pistes adaptées à chaque partenaire. L’accompagnement permet souvent de dédramatiser, de rétablir la communication et, dans certains cas, de retrouver une intimité apaisée et satisfaisante.
Le fait d’aimer son conjoint sans éprouver de désir sexuel n’est pas rare, et cela ne signifie pas forcément que le couple est en danger. La baisse de désir peut avoir de multiples causes : fatigue, stress, routine, traitements médicaux, changements hormonaux, ou encore des difficultés de communication. Dans la pratique, le constat fait est que, souvent, les couples hésitent à en parler par peur de blesser l’autre, ce qui entretient le malaise.
Il est important de se rappeler que le désir n’est pas une donnée figée : il se travaille et se nourrit. Des ajustements dans la vie quotidienne, une meilleure écoute des besoins de chacun et, parfois, un accompagnement sexologique ou psychothérapeutique peuvent aider à rétablir un équilibre. Le plus important est de ne pas rester seul avec ses interrogations : consulter un professionnel de santé ou un sexologue permet souvent de lever les blocages et de retrouver une intimité épanouie.
SOURCES :
La libido est influencée par des facteurs physiques, émotionnels et hormonaux. Les déséquilibres, le stress et certains médicaments peuvent affecter le désir sexuel.
Priorisez le bien-être en adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée. Considérez la consultation d'un sexologue si le désir ne revient pas.
Restez attentif à votre corps et à vos émotions. N'hésitez pas à chercher de l'aide professionnelle si vous constatez des changements persistants dans votre désir.
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