Nos services
Anciennement appelée « hypocondrie », cette pathologie est désormais reconnue comme un trouble anxieux lié à la maladie selon le DSM-5. Elle se manifeste par :
Bon à savoir : L’une des premières images venant à l’esprit lorsque l’on évoque l’hypocondrie est le film Supercondriaque de Dany Boon, où l’on suit les mésaventures rocambolesques d’un patient atteint de ce trouble. Pour l’anecdote, l’inspiration de l’humoriste pour le héros du film lui est venue de lui-même, hypocondriaque ! De manière moins récente, nous connaissons le « Malade Imaginaire » de Molière, dont le protagoniste Argan est prêt à toutes les actions - même les plus farfelues - pour préserver sa santé. D'ailleurs, l’hypocondrie est parfois appelée « arganisme », en référence au nom du personnage d’Argan dans le Malade Imaginaire ! Si ces images tendent à faire sourire beaucoup de personnes, il en va tout autrement pour les hyponcondriaques, au vu de la souffrance que génère cette pathologie.
Il n’existe aucun examen ni test à même de dépister une hypocondrie. Le diagnostic fait par le médecin est uniquement clinique. Le DSM-V (ouvrage de référence des troubles mentaux) liste un certain nombre de critères pour déterminer une atteinte d’hypocondrie.
Classiquement, une personne hypocondriaque présente :
On commence à parler d’hypocondrie en cas de troubles persistant au-delà de 6 mois.
La personne atteinte d’hypocondrie ou trouble anxieux de la maladie consulte également :
Actuellement, de plus en plus d’actes médicaux « non indispensables » sont réalisés, uniquement à visée de réassurance du patient qui délire sur son état de santé. De plus, du fait des inquiétudes quant à la maladie, l'hypocondriaque peut provoquer elle-même certains symptômes tels que des difficultés respiratoires ou des vertiges, conséquences directes de ses angoisses.
Attention à ne pas confondre ces deux troubles : hypocondrie avec nosophobie. Ce dernier trouble, appelé également « syndrome de l’étudiant en médecine », concerne la peur de tomber malade. Deux points (subtils mais essentiels) distinguent ces deux entités :
Un troisième trouble, la mysophobie, est à distinguer des deux précédents. Le tableau ci-dessous donne un aperçu succinct de leurs différences :
Le trouble hypocondriaque touche autant les femmes que les hommes. Si elle peut survenir à n’importe quel âge - y compris durant l’enfance - la période préférentielle d’apparition de l’hypocondrie se situe entre 20 et 30 ans. L’hypocondrie peut se développer à la suite d’un évènement psychologique particulier (généralement brutal et difficile à vivre) et a parfois tendance à se renforcer avec l’âge.
Certaines personnes, notamment celles souffrant déjà d’un trouble anxieux sous-jacent, peuvent être plus susceptibles de développer un trouble hypocondriaque.
Au vu du caractère envahissant des préoccupations de la personne souffrant du trouble anxieux de la maladie pour sa santé, la cohabitation peut parfois s’avérer difficile du fait des multiples angoisses et de la possible dépression. Alors, que faire ?
C’est la solution qui vient naturellement à la plupart des membres de l’entourage, dont l’objectif est d’apaiser les craintes et les angoisses de la personne atteinte de ce trouble. Le problème de cette attitude est qu’elle risque d’entretenir le phénomène. La personne hypocondriaque ne se sent jamais pleinement rassurée ! Elle peut également raviver les angoisses : le patient se sent obligé de faire davantage d’efforts pour convaincre son entourage du bien-fondé de ses craintes et donc, s’enfonce dans son délire.
Cette alternative ne produit généralement pas de meilleurs résultats : elle enfonce davantage le malade dans sa solitude. L'ignorer ? Mêmes risques et mêmes résultats.
L'une des meilleures manières d'aider une personne hypocondriaque qui délire est de l'écouter (de l'écouter vraiment), sans se moquer. On peut l'inciter à s'exprimer davantage sur son ressenti et ses émotions profondes lors des moments de tension ou de psychose. L'objectif est de l'aider à comprendre que même si ses symptômes sont bien réels, c'est son interprétation qui est erronée. Enfin, lorsque la situation vous échappe au quotidien, il peut être nécessaire de passer le relais à un médecin spécialiste.
Le traitement de l’hypocondrie est généralement difficile, car la personne concernée tend souvent à réfuter toute origine psychologique aux symptômes liés à son trouble - et donc à être prise en charge de manière adaptée. Parmi les différentes solutions possibles, il existe :
D'autres alternatives plus atypiques peuvent également s'envisager, telles que l'hypnose, la relaxation, la méditation ou la sophrologie. Elles peuvent aider la personne hypocondriaque à diminuer son niveau général d'anxiété, ses inquiétudes par rapport à ses symptômes, voire à atténuer ces derniers.
Enfin, l'hygiène de vie n'est pas à négliger : une alimentation équilibrée, un sommeil de qualité suffisante, savoir éviter les excès... Cela permet d'éviter une recrudescence de symptômes à l'origine de nouvelles angoisses et d’une psychose. Tout est une question d'équilibre !
Vous ou l'un de vos proches souffre d’hypocondrie ou craintes excessives quant à leur santé ? Il ne faut pas hésiter à en discuter avec un médecin qui vous indiquera la marche à suivre. Sur MédecinDirect, consultez des médecins généralistes et spécialistes (dont des psychiatres) à toute heure du jour ou de la nuit ! Ce service est pris en charge à 100 % par de nombreuses mutuelles et complémentaires santé : découvrez si vous faites partie des 14 millions de français dont c'est le cas !
SOURCES :
C’est quoi, l’hypocondrie ?
Comment savoir si l'on est hypocondriaque ?
Hypocondrie ou nosophobie ?
Qui est plus susceptible de devenir hypocondriaque ?
Comment vivre avec un hypocondriaque ?
Soigne-t-on le trouble anxieux de la maladie (hypochondrie) ?
L’avis des experts de MédecinDirect sur le trouble anxieux de la maladie
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
Il est normal de se soucier de sa santé, mais si ces préoccupations deviennent envahissantes, persistent malgré des examens médicaux rassurants et interfèrent avec votre vie quotidienne, il peut s'agir d'un trouble anxieux lié à la maladie. Les personnes atteintes peuvent passer beaucoup de temps à surveiller leur corps, rechercher des informations médicales ou éviter certaines situations par peur de tomber malade.
Il est important de communiquer ouvertement avec vos proches. Expliquez-leur que votre anxiété est une condition médicale reconnue et non une simple inquiétude passagère. Partager des ressources ou les inviter à des séances d'information peut favoriser leur compréhension.
Oui, de nombreuses personnes atteintes de ce trouble maintiennent une activité professionnelle. Il peut être utile d'aménager votre environnement de travail, de planifier des pauses régulières et de discuter avec votre employeur ou un conseiller en santé mentale pour trouver des solutions adaptées.