Vaccin et idées reçues : les médecins démêlent le vrai du faux

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Vaccin et idées reçues : les médecins démêlent le vrai du faux

Sommaire

Vaccin et idées reçues : les médecins démêlent le vrai du faux

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Autisme, sclérose en plaque, défaillance du système immunitaire… Tout un cortège de pathologies qui pourraient en fait être dues à… votre médecin et sa seringue remplie d’une substance qui effraye et défraye la chronique : le vaccin ! Perdu(e), vous cherchez à vous renseigner. Mais les sources sont tellement divergentes que vous vous retrouvez pris entre le marteau et l’enclume. Que penser et surtout, que faire ?

Comment agît un vaccin ?

Le principe de la vaccination est de permettre à notre système immunitaire de rencontrer l’ennemi - c’est à dire le microbe - afin qu’il le reconnaisse plus facilement et qu’il crée ses armes en vue d’une potentielle réelle future invasion.

Les vaccins sont constitués de plusieurs substances :

  • Avant tout, il y a la partie fondamentale du vaccin : les antigènes vaccinaux. Ce sont des portions plus ou moins vivantes du microbe (bactérie, virus, etc) responsable de la maladie dont on cherche à se prémunir.
  • S’ajoute ensuite l’adjuvant (par exemple, du sel d’aluminium). Lorsque les microbes sont tués ils ne sont plus aussi “inquiétants” pour notre système immunitaire, cette seconde substance est donc nécessaire pour lui signaler qu’il faut s’activer.
  • Enfin, il y a des conservateurs. Ceux-ci sont nécessaires dès qu’un produit est administré à notre corps sans que l’on puisse le produire spécialement pour chaque personne.

À quels risques je m’expose ?

✅ En me vaccinant

Les antigènes vaccinaux peuvent donner une petite fièvre. C’est tout simplement signe que le corps se défend contre l’envahisseur ! Fatigue, maux de tête et douleurs musculaires peuvent aussi être ressentis. Enfin, dans de très rares cas, la vaccination peut reproduire les symptômes de la maladie ou de l’une des ses complications.

Prenons l’exemple du vaccin contre la rougeole (ROR). Il est en effet possible d’observer des convulsions fébriles chez les enfants ayant déjà présenté des convulsions dans leur vie (1 réaction pour 4 millions de vaccinations). Une encéphalite (inflammation du cerveau) en réponse au vaccin peut également survenir, comparable à celle observée dans les formes graves de la maladie. Elle survient environ 3 à 4 fois pour 10 millions de vaccinations. Le risque est 3000 fois plus important chez les enfants infectés faute d’avoir été vaccinés (1 pour 1000). (3)

⛔️ En ne me vaccinant pas

Ici, nous allons nous pencher sur les conséquences des pathologies graves et contagieuses pour lesquelles il existe des vaccins efficaces. Il s’agit d’ailleurs des vaccins devenus obligatoire pour tout enfant né après le premier janvier 2018.

Le vaccin contre la coqueluche vise à protéger l’enfant de cette pathologie respiratoire potentiellement mortelle. A l’âge adulte, ses conséquences sont moins graves. La vaccination est alors réalisée dans un objectif de "cocooning" (ne pouvant vacciner le tout nouveau-né, on vaccine ses parents et ses proches en vue de créer un “bouclier” autour de lui).

- Haemophilus Influenza B est une bactérie responsable, entre autres, de méningites et d’infections respiratoires asphyxiantes, pouvant mener à un décès fulgurant chez les jeunes enfants- Le méningocoque C et le pneumocoque sont des bactéries responsables de méningites gravissimes avec d’importantes séquelles, voire le décès- Les oreillons sont une pathologie plutôt bénigne mais extrêmement contagieuse avec un risque non négligeable de complications (notamment la stérilité chez le petit garçon)- La rubéole, contractée chez la femme enceinte, entraîne de graves malformations foetales- La rougeole est une infection potentiellement mortelle.

La non-vaccination engendre, à l'échelon individuel, une absence de protection vis-à-vis du pathogène ciblé. A l’échelon collectif, elle empêche l’éradication d’une pathologie, ou en tout cas la très forte réduction de sa circulation.

Et parce qu’elles sont nombreuses, balayons rapidement les idées reçues les plus développées autour de la vaccination...

➡️ L’aluminium, grand méchant loup de la composition d’un vaccin, ne mérite pas sa réputation. La dose maximale non toxique qu’une personne peut recevoir est estimée à 1 milligramme par kilo par semaine. Soit, pour un enfant d’un an, environ 10 mg/semaine. Une dose de vaccin contient entre 0,125 et 0,85 milligrammes (2). Donc aucun risque que les vaccins du calendrier officiel n’apportent une dose toxique, celle-ci étant d’ailleurs largement inférieure aux quantités d’aluminium que l’on ingère par notre propre alimentation. Aucune étude n’a à ce jour prouvé l'existence d’un lien entre les effets prétendus de l’aluminium des vaccins (troubles neurologiques, maladies auto-immunes) et la vaccination.

➡️ La vaccination contre la coqueluche entraînerait un sur-risque de mort inattendue du nourrisson ? Après analyse, il a été confirmé que les enfants concernés avaient été couchés sur le ventre, le décès est donc sans lien avec la vaccination.

➡️ Les vaccins contre l’hépatite B et le papillomavirus humain (HPV) provoqueraient la sclérose en plaques (SEP). Encore une fois, cette affirmation est fausse. En revanche, la manière dont s’est construite cette rumeur est très intéressante. Ces deux vaccins ont été rendus disponibles dans les années 90. Dans le même temps, la pratique de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) s’est fortement développée. Elle est devenue le moyen de diagnostic des SEP, permettant de diagnostiquer de nombreux cas supplémentaires. Il y a donc eu dans les mêmes années un pic du nombre de personnes vaccinées contre l’hépatite B et un pic de diagnostic de SEP. Certaines personnes ont donc conclu à un lien de cause à effet entre ces deux données totalement indépendantes !

➡️ Quant au lien entre l’autisme et le vaccin anti-ROR, c’est en quelque sorte un conte d’épouvante créé de toute pièce par Andrew Wakefield. Nombre de travaux ont par la suite prouvé le caractère frauduleux de toutes ses affirmations. (4)

Alors soyez-en assurés, les vaccins ne sont pas mauvais pour la santé ! Clôturons ce chapitre en citant un grand espion ayant toujours le mot pour rire : c’était donc ça tout ce tintouin ?! (Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117)

Pourquoi certains vaccins ne nécessitent qu’une ou deux injections, quand d’autres doivent être répétées régulièrement ? Encore un coup des labos ?

Voici une autre idée reçue qui est doublement fausse. Rappelez-vous : certains vaccins sont constitués du microbe vivant. De fait, ils ne nécessitent qu’une ou deux doses, mais pas de rappel. Dans cette catégorie figure le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéoles).

En revanche, les vaccins préparés avec des souches tuées ou des portions du microbes, vont nécessiter plusieurs rappels. Par ailleurs, soyez assurés que d’un point de vue financier, les laboratoires auraient davantage intérêt à ce que nous ne soyons pas vaccinés afin de vendre les médicaments destinés à soigner ladite pathologie !

Je suis convaincu(e), on commence quand ?

En France, chaque année, les sociétés savantes et le ministère de la santé publient un calendrier synthétique reprenant le calendrier des vaccins obligatoires et recommandés.

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MédecinDirect, téléconsultation médicale - Calendrier vaccin

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Ainsi, si vous venez de devenir parent (félicitations !), voici les vaccins que devra recevoir votre enfant (vaccins encadrés en bleu sur le document ci-dessus).

Notez que pour des raisons pratiques, les vaccins à faire à la même date sont souvent conditionnés dans la même injection. Et pas d’inquiétude : l'organisme du nourrisson est tout à fait en mesure de recevoir ces vaccins sans péril pour le système immunitaire. Comme nous l’avons déjà dit, c’est une manière de l’entrainer et donc de le faire devenir plus performant, et non un danger pour son bon fonctionnement !

➕ Bonus : comment expliquer que l’on soit passé de l’adulation de Louis Pasteur à la déferlante “antivax”?

Une maladie faisant de nombreuses victimes fait l’objet d’une forte attente autour de la création d’un vaccin. Une fois disponible, celui-ci est plébiscité et largement utilisé. Arrive le jour où la couverture vaccinale est suffisante pour que la pathologie recule fortement, on ne “voit” alors plus que les effets indésirables des vaccins - si négligeables soient-ils en regard de la maladie prévenue. On en conclut (à tort) que la vaccination est dangereuse car elle est associée à des effets secondaires.[caption id="attachment_18526" align="aligncenter" width="540"]

MédecinDirect, téléconsultation médicale - vaccin

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Auteur : Joséphine THOMAS LACROIX – Relu par le Dr Juan Sebastián SUAREZ VALENCIA

Sources :

(1) FSA, Safety of aluminium from dietary intake, EFSA Journal (2008) 754, 1-34.(2) https://www.infovac.ch/fr/faq/l-aluminium-dans-les-vaccins(3) A. Bourrillon, Collège des enseignants de Pédiatrie (Elsevier Masson) 7ème édition(4) https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/vaccins-et-autisme-l-histoire-d-une-fraude-scientifique_2299629.html

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