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Quand on a un diabète sucré (et le diabète "gras" qui est de type 2), même si l'on n'a pas besoin de piqûres, il est de plus en plus souvent prescrit un lecteur de glycémie pour pouvoir mieux surveiller et équilibrer son traitement ; c'est l'autosurveillance glycémique.
A quoi cela sert ? Je fais mes prise de sang régulièrement
Au début du traitement, pour aider à son équilibration : la glycémie faite au laboratoire est un instantané du jour du prélèvement, et l'hémoglobine glyquée (HbA1C) le reflet global de l'équilibre des 3 derniers mois (c'est la durée de vie d'une molécule d'hémoglobine dans le sang).Il arrive assez souvent que l'on ait une discordance entre les 2 chiffres : une glycémie basse et une hémoglobine glyquée encore trop haute peut simplement correspondre à un diabète qui est en train de s'améliorer, ce qui sera confirmé au prochain prélèvement. Inversement une glycémie trop haute le matin mais avec une hémoglobine glyquée correcte (inférieure à 7 voire 6,5 selon les normes exigées maintenant) va d'emblée inciter à s'intéresser au repas ou au traitement du soir.Avec des contrôles réguliers, qui vont aller de 1 ou 2 à plusieurs par jour selon les difficultés rencontrées dans le traitement, vous allez apporter des informations très importantes à votre médecin pour adapter les doses ou le type de produit, et à quel moment de la journée. Si vous ne faites qu'une ou deux mesures dans la journée, essayez d'être systématique plusieurs jours de suite pour avoir une meilleure photographie de ce qui influence les résultats: par exemple avant le petit déjeuner ou un autre repas de la journée, avant et après votre activité sportive, ou quand vous vous êtes offert un extra diététique ( pas trop souvent surtout...) pour évaluer son impact.
Les informations importantes qui en découlent
En premier lieu : apprécier l'efficacité du traitement, sa rapidité d'action.Evaluer les répercussions de votre vie quotidienne : effet du sport, de vos efforts diététiques (ou non), de votre rythme de sommeil s'il est atypique, puisqu'il influence les horaires des repas, donc du traitement ; connaitre les effets du stress, d'une maladie infectieuse, pour ne pas tirer de conclusions abusives lors de la consultation qui suit avec l'inconvénient de trop renforcer le traitement. En cas de sensation anormale, de malaise, vous pouvez contrôler immédiatement votre glycémie pour savoir si c'est lié à votre maladie ou pas. Et ainsi, chose très importante, apprendre à vous connaitre, vous et votre diabète, et savoir adapter le traitement à bon escient: c'est capital pour utiliser l'insuline, mais c'est utile aussi pour certains anti-diabétiques oraux. Votre maladie vous paraitra moins compliquée en la connaissant mieux, et vous limiterez de manière optimale les risques tardifs, lié à la maladie artérielle et aux dysfonctionnement des fibres nerveuses.
Comment l'utiliser au mieux ?
Quelques principes utiles, que l'on peut oublier de vous dire en consultation ou à la pharmacie :
Les moments les plus utiles
Il est utile d'amener au début son lecteur au laboratoire, afin de faire votre mesure au même moment que la prise de sang: cela permet de connaitre l'écart inévitable (à cause des réactifs qui sont différents) entre les 2 types de mesure, et de mieux comparer l'évolution ensuite. Et bien sûr notez vos résultats scrupuleusement dans le carnet de suivi, en notant l'heure et le contexte : cela optimisera la prise de décision à la consultation suivante, et vous aidera vous-même à être autonome pour les adaptations ponctuelles (très important pour l'insuline)En conclusion - L'utilisation d'un lecteur de glycémie n'est pas une contrainte supplémentaire que l'on fait subir aux diabétiques, c'est un outil important de gestion de votre traitement qui va vous permettre de vivre le plus normalement possible tout en vous préservant au mieux des complications tardives du diabète.Références : pour la technique : synthèse de Mme DUTEIL, service de diabétologie hôpital Jean Verdier, Bondy, revue Le GénéralisteAuteur : Dr Cazivassillio, médecin généralisteConflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres protocoles de prise en charge.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser