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La MDMA est une molécule psychostimulante appartenant à la classe des amphétamines (qui ont notamment des effets psychédéliques, stimulants ou coupe-faim). Son usage récréatif s’est popularisé dans les années 80. Synthétisée à partir d’huile essentielle de Sassafras, un arbre poussant en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, elle se présente sous différentes formes : poudre, gélules, cristaux ou encore sous forme de comprimés colorés et ornés d’un motif (c’est sous cette forme qu’on appelle la MDMA « Ecstasy »).
Contrairement aux comprimés d’ecstasy qui peuvent contenir des mélanges hasardeux (méthamphétamine, caféine, kétamine, PMA, etc.), la MDMA pure est une poudre cristalline. Les préparations étant souvent coupées, on retrouve en moyenne 30 à 40 % de MDMA dans un comprimé d’ecstasy, allant d’une concentration très élevée à l’absence totale de principe actif (des produits de coupe tels que le lactose, la caféine, les opiacés voire le paracétamol sont alors utilisés).
En France, l’ANSM constate régulièrement des comprimés ayant une concentration extrêmement élevée, dépassant parfois 200 ou 250 mg (très au-dessus de ce que les études considèrent comme « dose élevée »). C’est cette absence totale de contrôle de qualité qui constitue un danger majeur.
La particularité de la MDMA est d’agir simultanément comme :
Ces réactions arrivent environ une heure après la prise orale et se prolongent pendant trois à six heures. Ces effets sont entraînés par la libération massive de sérotonine (l’hormone du bonheur), de dopamine (l’hormone du système de récompense et de la prise de risques) et de noradrénaline (hormone augmentant l’excitation, la vigilance, et ayant des effets sur le cœur).
Lorsqu’elle est ingérée, la MDMA traverse rapidement la barrière hémato-encéphalique et agit principalement sur trois neurotransmetteurs.
La MDMA provoque une libération massive de sérotonine, bien supérieure à ce que le cerveau peut réguler naturellement.
Cette décharge explique :
Mais cet effet est suivi d’une phase d’effondrement, parfois brutale : le cerveau a subitement vidé ses réserves, d’où l’état dépressif, irritable ou anxieux survenant 24 à 72 heures après.
La dopamine active le circuit de récompense (motivation, énergie, excitation).
C’est elle qui rend l’expérience « grisante » et peut favoriser une répétition compulsive malgré les risques.
Elle augmente :
Ce mécanisme explique une grande partie des complications graves (crises cardiaques, AVC, hyperthermie).
À court terme, la prise de MDMA entraîne de nombreux effets, tant physiques que psychiques. Les effets physiques sont notamment :
Outre les effets initialement recherchés (désinhibition, euphorie, sensation de toute-puissance, exacerbation des sens, empathie intense, etc.), des effets plus désagréables liées au « bad trip » peuvent survenir. Parmi eux :
Passée cette phase « active » de la prise (qui dure environ trois à six heures), une phase de « redescente » peut survenir, témoin du manque de sérotonine du cerveau. Cela se traduit par une baisse de moral pendant deux à trois jours, simulant une véritable dépression.
À long terme, l’usage régulier de MDMA entraîne des dommages. Parmi eux :
Enfin, on soupçonne aussi la MDMA d’avoir au long cours une toxicité au niveau du foie ainsi qu’un rôle dans la lésion de cellules nerveuses, ces lésions étant possiblement irréversibles.
La consommation de MDMA n’est pas sans risques. Comme vu précédemment, les effets à long terme peuvent être dramatiques. Outre cela, la prise peut provoquer la mort dans les heures qui viennent. Elle peut par exemple être causée par ce que l’on appelle le "syndrome sérotoninergique", qui entraîne (de manière non exhaustive) : fièvre importante, crampes, convulsions, agitation, coma… Le nombre de morts par ecstasy reste malgré tout relativement bas et est parfois dû à l’association à d’autres drogues.
La MDMA est généralement perçue comme une « drogue festive » relativement inoffensive, ce qui est un mythe. Le risque majeur est l’hyperthermie sévère : elle peut toucher n’importe qui, même un jeune adulte en parfaite santé, en provoquant une défaillance multi-organique en moins d’une heure.
Sur le plan neurologique, suffisamment d’études permettent aujourd’hui d’affirmer qu’une consommation répétée peut endommager les circuits de la sérotonine, avec des conséquences sur la mémoire, l’attention et l’humeur.
Ce qui préoccupe également, ce sont les mélanges : antidépresseurs, cocaïne, alcool… Ces associations multiplient les risques cardiovasculaires et psychiatriques.
Enfin, l’usage thérapeutique de la MDMA doit absolument rester clinique. On ne peut pas comparer une prise contrôlée en hôpital à un comprimé acheté en soirée. Le message est simple : la prévention reste la meilleure protection.
Vous l’aurez compris, la MDMA entraîne de nombreux phénomènes dans notre corps. Quoi qu’il arrive, gardez en tête que toute consommation expose à des risques et que vous seuls êtes maître de ce que vous prenez ! Vous sentez la dépendance s'installer de manière sinueuse ? La téléconsultation peut-être une bonne option : parlez de vos symptômes à un médecin 24h/24 et 7j/7 par écrit ou vidéo, c'est vous qui choisissez.
SOURCES :

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