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Des ulcérations (abrasions) sur les lèvres ? Sur la verge ? Des brûlures au voisinage ? Et si c'était un vulgaire bouton de « fièvre » aussi appelé bouton d’Herpès ? L’herpès est l’IST la plus fréquemment transmise par la bouche.
Deux sortes d’herpès existent : buccal ou bien génital. Le virus en cause est HSV-1 (herpès labial) et HSV-2 (herpès génital). Une personne porteuse d’un herpès labial (bouton de fièvre) peut transmettre le virus à la zone génitale de son partenaire via une fellation ou un cunnilingus. Ses symptôms sont :
En cas de contamination, le virus se loge dans de petits ganglions au voisinage du lieu de contamination et peut, par moment de faiblesse (stress, grippe, rhume), apparaître sous forme d'ulcérations peut accueillante. Si la poussée est trop importante, un traitement anti-viral pourra être proposé et traitera la poussée. Toutefois, ce traitement sera inefficace pour contrer une apparition future.
Il est conseillé de bien rechercher des lésions avant les rapports et de porter des préservatifs. Cela permettra d'éviter de se contaminer.
Bon à savoir : la transmission est possible même sans lésion visible (période de réactivation silencieuse).
La chlamydia est causée par Chlamydia trachomatis, une bactérie fréquemment retrouvée dans les IST, et qui peut se transmettre par rapport sexuel oral, surtout via la fellation. Elle est moins fréquente dans la gorge que la gonorrhée, mais possible. Ses symptômes sont le plus souvent absents, mais la personne peut parfois ressentir un mal de gorge ou une inflammation. En effet, la chlamydia peut infecter la gorge, les yeux, les organes génitaux ou l’anus. Elle se soigne avec des antibiotiques.
Des démangeaisons, des brulures, un écoulement au niveau de la verge, des envies pressantes d'uriner ? Et si c'était le Gonocoque ? La bactérie en cause pour la gonorrhée est Neisseria gonorrhoeae.
La gonococcie ou blennorragie peut s’installer dans la gorge (pharyngite gonococcique) après une fellation ou un anulingus. Elle est parfois asymptomatique, ce qui favorise la transmission silencieuse. Ses symptômes sont :
Une protection par un préservatif ou bien un test de dépistage permettent de rassurer. Dans les autres cas, un traitement antibiotique permettra dans 90 % des cas un retour à la normale.
Transmise par contact sexuel (y compris oral) par la bactérie Treponema pallidum, la syphilis apparait classiquement par un « chancre » : une ulcération de la verge indolore (contrairement à l’herpès), mais dure. Dès lors, un test sanguin permettra de savoir si vous êtes atteint. En cas d’infection, un traitement antibiotique permettra, la plupart du temps, une guérison sans séquelles.
Une lésion en bouche (sur la langue, les lèvres) peut transmettre la bactérie par contact oral. Ses symptômes sont :
Une apparition de verrue au niveau de la verge ? Douloureuse ou complètement indolore ? Et si c'était le Papillomavirus (HPV) qui frappait ? Aussi appelées condylome , ces petites verrues transmissibles par contact sexuel peuvent provoquer, à terme, un cancer du col de l'utérus chez la femme.
Certains types de HPV sont liés à des cancers de la gorge (oropharynx), surtout chez les hommes. La vaccination est fortement recommandée chez les jeunes (filles et garçons). Les préservatifs ou digues dentaires réduisent les risques, sans les éliminer totalement.
Attaquant nos propres cellules « de défenses » (VIH) ou bien nos cellules du foie (hépatites), ces virus se transmettent par toutes les voies sexuelles - y compris la voie orale (le risque est faible, mais il existe). L’une des façons de s'en protéger est le dépistage. Rendez-vous en centre CEGIDD le plus proche de chez vous : c'est anonyme et gratuit.
Mais gardez à l'esprit que le préservatif, s’il est bien positionné et utilisé, reste le moyen le plus opportun pour éviter les IST.
Même si le risque de transmission est généralement plus faible par la bouche que par pénétration, il n’est pas nul. Voici quelques conseils :
La transmission des IST par la bouche est bien réelle, mais encore largement méconnue. Beaucoup de patients pensent à tort que les rapports oraux sont sans risque, ce qui est faux. Le contact entre la bouche, la gorge et les organes génitaux peut permettre la transmission de nombreuses infections sexuellement transmissibles, même en l’absence de symptômes visibles.
Les IST pouvant se transmettre par voie buccale sont notamment la gonorrhée, la syphilis, l’herpès, la chlamydia, le virus du papillome humain (HPV), et le VIH (dans de rares cas). Par exemple, la gonorrhée peut s’installer dans la gorge sans provoquer de gêne particulière, mais reste contagieuse. Même chose pour la syphilis, dont les lésions peuvent apparaître sur les lèvres, la langue ou les amygdales.
Outre la transmission possible à un partenaire, certaines de ces infections, si non traitées, peuvent entraîner des complications. L’on a déjà observé des cas de pharyngites chroniques liées à des IST, ou de syphilis secondaires mal diagnostiquées parce que les symptômes étaient oraux. Le HPV buccal est aussi un facteur de risque de cancer oropharyngé, notamment chez les fumeurs.
Il est recommandé d’utiliser une protection buccale (préservatif ou digue dentaire) lors de rapports oraux avec un partenaire dont le statut sérologique est inconnu, et ne pas hésiter à se faire dépister régulièrement dans les centres de santé ou auprès de son médecin traitant.
SOURCES :
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
Oui, pour certaines infections comme l’herpès ou la syphilis, surtout en cas de lésions en bouche.
Pas toujours. Il faut demander un prélèvement spécifique pharyngé (par exemple pour la gonorrhée ou la chlamydia).
Oui, elles réduisent le risque mais ne l’éliminent pas totalement. Elles sont peu connues, mais utiles en prévention.