Hématocrite élevé : causes, conséquences et traitements

L’hématocrite représente le pourcentage occupé par les globules rouges dans le sang, par rapport au volume total du sang. L’hématocrite, réalisé grâce à un hémogramme, s’exprime en pourcentage.  

Mesure du taux d’hématocrite

L’hématocrite varie d’une personne à une autre. Son taux normal est compris entre 35 et 55 %. Un taux supérieur à ces valeurs est considéré comme élevé et peut indiquer une hyperproduction de globules rouges ou une réduction du volume plasmatique. La valeur du taux normal dépend toutefois du sexe et de l’âge :

• chez les hommes : taux compris entre 40 et 52 % ;

• chez les femmes : taux compris entre 37 et 46 % (ces valeurs peuvent varier chez la femme enceinte) ;

• chez l’enfant : entre 32 et 45 %.

Chez les nouveau-nés, le taux d’hématocrite est plus élevé.

Importance de l'hématocrite

L’hématocrite permet de mesurer la capacité du sang à transporter l’oxygène. Le taux d’hématocrite permet donc d’avoir une idée de l’état de santé d’une personne :

• un taux élevé peut être le signe de certaines pathologies telles que la polyglobulie, le cancer, la déshydratation ou des troubles pulmonaires. Cela peut aussi être la preuve d’une prise de produits dopants ;

• un taux faible peut être dû à une anémie (carence en fer ou en acide folique) ou une hémorragie.

Hématocrite et sport

Chez les sportifs, avoir un taux d’hématocrite élevé peut signifier que la personne est en meilleure santé physique. En effet, plus le sang contient de globules rouges, plus il est capable d’apporter de l’oxygène aux muscles.

Toutefois, cela comporte aussi des risques. Si les globules rouges sont présents en grande quantité dans le sang, celui-ci sera plus visqueux et circulera difficilement dans de petits vaisseaux sanguins, d’où un risque d’accident vasculaire cérébral ou de thrombose.

Bon à savoir : l’hématocrite permet aussi d’identifier les sportifs qui auraient eu recours au dopage pour faire monter leur taux de globules rouges.

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Un hématocrite élevé peut être dû à plusieurs facteurs. Ces causes peuvent être regroupées en deux catégories principales : les causes physiologiques et les causes pathologiques.

Causes physiologiques

• déshydratation : la déshydratation est l’une des causes les plus courantes d’un taux d’hématocrite élevé. Lorsque le corps manque d’eau, le volume plasmatique diminue, ce qui augmente artificiellement la proportion de globules rouges. La déshydratation peut être due à une exposition prolongée à la chaleur, une insuffisance hydrique, ou encore à la perte de liquides par vomissements ou diarrhée.

• adaptation à l'altitude : vivre en altitude entraîne une diminution de la concentration en oxygène dans l’air. Pour compenser cette hypoxie, l’organisme augmente la production de globules rouges (les personnes vivant dans des régions montagneuses peuvent présenter naturellement un hématocrite élevé).

Causes pathologiques

• polyglobulie (ou érythrocytose) : la polyglobulie est caractérisée par une surproduction de globules rouges par la moelle osseuse. L’on distingue la polyglobulie primitive ou maladie de Vaquez (la moelle osseuse produit trop de cellules sanguines de manière autonome) et la polyglobulie secondaire (en réponse à une hypoxie chronique, par exemple dans les maladies pulmonaires ou cardiovasculaires) ;  

• troubles respiratoires chroniques, tels que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou l'emphysème, provoquent une hypoxie. L’organisme augmente alors la production de globules rouges pour améliorer le transport de l’oxygène.

• Problèmes cardiaques : certaines affections cardiaques peuvent conduire à une mauvaise oxygénation du sang, incitant l’organisme à produire davantage de globules rouges.

• utilisation de stéroïdes anabolisants : chez les sportifs, l’utilisation de stéroïdes anabolisants peut entraîner une augmentation artificielle du taux de globules rouges, avec pour conséquence un hématocrite élevé ;

• troubles endocriniens : certaines pathologies hormonales, comme les tumeurs sécrétant de l’erythropoïétine (EPO), peuvent stimuler la production de globules rouges.

Bon à savoir : les fumeurs ont fréquemment un taux d’hématocrite plus élevé.

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Bien qu’un taux élevé d’hématocrite puisse être asymptomatique chez certains individus, il existe plusieurs symptômes pouvant indiquer un problème sous-jacent, et pour lequel l’hématocrite sera mesuré.

Contrôle préventif  

Le taux d’hématocrite peut être mesuré dans le but de vérifier l’absence d’anomalies sanguines. Les bilans sanguins permettent de diagnostiquer précocement certaines anomalies et limiter ainsi le risque de complication. Ces bilans sont uniquement prescrits en présence de certains signes d’appel.

Suspicion d’anémie

Les taux d’hématies et d’hématocrite sont mesurés afin de confirmer le diagnostic de l’anémie. Il est prescrit en présence de symptômes comme :

• une fatigue généralisée ;  

• un manque d’énergie ;

• des maux de tête ;

• des vertiges et étourdissements ;

• un essoufflement ;

• une pâleur.

Suspicion de polyglobulie

La mesure des taux d’hématies et d’hématocrite est également demandée par le médecin pour confirmer le diagnostic de polyglobulie. Elle se manifeste généralement par :

• des vertiges ;

• des maux de tête ;

• des troubles de la vue ;

• des bourdonnements d’oreille ;

• des rougeurs sur la peau (érythrose), principalement au niveau du visage et des paumes ;

• des fourmillements au bout des doigts ;

• des démangeaisons (prurit) au contact de l’eau chaude.

Déshydratation

La mesure du taux d’hématocrite permet également d’évaluer la gravité d’une déshydratation. Le patient qui souffre de déshydratation présente des symptômes comme :

• une soif intense ;

• une sécheresse de la bouche et des lèvres ;

• une absence de sueur et/ou d’urine ;

• une fatigue anormale.

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Le diagnostic repose principalement sur un hémogramme complet ou numération formule sanguine (NFS) qui mesure le taux d’hématocrite, ainsi que les taux de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes. L’interprétation doit se faire en tenant compte des valeurs normales pour l’âge et le sexe.

Des tests complémentaires (électrophorèse des protéines, échographie thyroïdienne ou cardiaque, etc.) peuvent être envisagés afin de préciser la nature du problème et d’évaluer les organes pouvant influencer la production de globules rouges.

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Le traitement varie en fonction de la cause identifiée et de la sévérité des symptômes :

• la phlébotomie thérapeutique : elle consiste à prélever régulièrement une quantité déterminée de sang afin de réduire la viscosité sanguine et de diminuer le taux d’hématocrite ;

• des médicaments cytoréducteurs : ils sont prescrits dans le cas d’une polyglobulie primitive et visent à réduire la production de globules rouges ;

• les médicaments antithyroïdiens et antioxydants : ils sont prescrits en cas d’hyperthyroïdie ou de troubles métaboliques associés, pour réguler la production d’hormones et améliorer la circulation sanguine ;

• l’hydratation : dans les cas liés à une déshydratation, la solution repose souvent sur une augmentation de l'apport hydrique, permettant de rétablir un équilibre plasmatique normal.

Dans certains cas rares, si des anomalies structurelles (comme une tumeur) sont identifiées, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger le problème à la source.

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• Hydratation régulière : boire suffisamment d'eau aide à maintenir un volume plasmatique adéquat et éviter une concentration excessive de globules rouges.

• Alimentation équilibrée : une alimentation riche en nutriments, vitamines et minéraux aide à soutenir une bonne fonction cellulaire. Évitez les excès d'aliments riches en fer si un surdosage en globules rouges est suspecté.

• Activité physique modérée : l'exercice régulier favorise une bonne circulation sanguine et aide à réguler le métabolisme.

• Consultations de routine : un suivi régulier par un médecin permet d'identifier précocement toute variation anormale du taux d’hématocrite.

• Techniques de relaxation : le stress peut influencer indirectement certains paramètres sanguins. Des techniques de relaxation peuvent contribuer à une meilleure gestion du stress, ce qui est bénéfique pour la santé.

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Un taux élevé d’hématocrite peut engendrer plusieurs complications s’il n’est pas traité correctement :

• hypertension artérielle : l’augmentation de la viscosité sanguine peut provoquer une élévation de la pression artérielle, engendrant de ce fait un risque d’accidents vasculaires cérébraux ;

• accidents thromboemboliques : un sang plus épais favorise la formation de caillots pouvant conduire à des thromboses, des embolies pulmonaires ou à des infarctus ;

• maux de tête sévères et étourdissements : une circulation altérée peut affecter l’oxygénation cérébrale ;

• risques d’AVC : l’augmentation du taux de globules rouges peut accroître le risque d’accident vasculaire cérébral, notamment chez les patients présentant d’autres facteurs de risque.

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Un taux d’hématocrite élevé est souvent le signe d’une hyperproduction de globules rouges, pouvant être causé par diverses affections telles que la polyglobulie, la déshydratation, ou des maladies pulmonaires et cardiaques. Il se manifeste par des symptômes comme la fatigue, les maux de tête, les palpitations et une intolérance à l’effort. Le diagnostic repose sur un hémogramme complet et des examens complémentaires, permettant d’identifier la cause sous-jacente.

Le traitement varie en fonction de la cause : il peut s’agir d’une prise en charge médicamenteuse, de phlébotomies régulières pour réduire la viscosité du sang, ou même d’une intervention chirurgicale dans les cas graves. Par ailleurs, un suivi médical rigoureux, associé à des modifications du mode de vie et à une hydratation adéquate, permet de prévenir les complications telles que les accidents vasculaires ou les troubles thromboemboliques.

SOURCES :

• Futura sciences : le lien

• Société française d’hématologie : le lien

• Tua Saude : le lien

• Passeport santé : le lien

• Haute autorité de Santé : le lien

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