Maux de tête : causes, symptômes, diagnostic et traitements

Maux de tête

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le mal de tête est la manifestation douloureuse et incapacitante d’un nombre restreint de céphalées primitives, à savoir la migraine, les céphalées de tension et l’algie vasculaire de la face. Elles peuvent aussi être provoquées par une longue liste d’états pathologiques. Près de la moitié de la population mondiale éprouve des maux de tête au moins une fois par an, ce qui les positionne parmi les affections du système nerveux les plus répandues.

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Qu'est-ce qu'un mal de tête ?

Les maux de tête ou céphalées sont des douleurs, picotements ou élancements ressentis au niveau de la région du crâne. Leur intensité, localisation et durée peuvent varier, faisant d'eux l'une des affections du système nerveux les plus communes. En France, ils constituent une cause majeure de consultations médicales, et touchent près de la moitié de la population au moins une fois par an.

Il existe en réalité plusieurs types de maux de tête qui se distinguent selon leur :

  • mode de survenue : ils peuvent apparaître brutalement ou s’installer progressivement ;
  • localisation : la douleur peut se répandre dans toute la tête ou rester localisée ;
  • intensité : le mal de tête peut être une simple gêne ou une douleur intense ;
  • circonstance de survenue : le mal de tête peut être déclenché par certains facteurs (pollution, médicaments, consommation d’alcool, etc.) ;
  • durée : certaines céphalées apparaissent et disparaissent rapidement, alors que d’autres durent des semaines ou des mois.

Les types de maux de tête  

Les maux de tête se classent en plusieurs catégories principales, à savoir :

  • les céphalées de tension : c’est le type de mal de tête le plus courant. Les céphalées de tension se manifestent par une douleur des deux côtés de la tête, ressentie comme une pression ou un serrement, souvent étendue au cou. Ces douleurs durent généralement de 30 minutes à 7 jours ;
  • l’algie vasculaire de la face (Cluster Headache) : c’est le type de mal de tête le plus rare et le plus sévère. Il provoque des douleurs intenses d'un côté de la tête, avec souvent larmoiement et congestion nasale du côté affecté. Les crises surviennent par phases ;
  • la céphalée par surconsommation de médicaments : elle est causée par la consommation excessive de médicaments contre les céphalées.

Causes et facteurs déclencheurs des maux de tête

Les maux de tête résultent d'une combinaison de facteurs qui diffèrent selon le type. Même si les deux principales causes sont la céphalée de tension et la migraine, plusieurs autres facteurs peuvent exacerber le mal de tête, comme :

  • l’algie vasculaire de la face ;
  • le mal de tête après une prise importante d’alcool ;
  • le mal de tête dû à une maladie des yeux ;
  • la maladie de Horton ;
  • le mal de tête dû à une prise de médicaments ou à une intoxication ;
  • le mal de tête en cas de maladie intracrânienne ou de traumatisme crânien ;
  • Etc.

Les symptômes associés aux maux de tête

Les maux de tête se présentent sous différentes formes, chacune accompagnée de symptômes spécifiques qui permettent de déterminer leur type et leur gravité. Les symptômes les plus couramment associés aux maux de tête sont :

  • fièvre ;
  • nausées et vomissements ;
  • perte de la sensibilité ;
  • engourdissement ;
  • sensibilité à la lumière, au bruit et aux odeurs ;
  • troubles visuels ;
  • fatigue et difficultés de concentration ;
  • vertiges et instabilité ;
  • etc.

Diagnostic des maux de tête

Le diagnostic des maux de tête passe par :

  • l’anamnèse et l’interrogatoire : l'interrogatoire du patient permet de saisir la nature et l'évolution de son mal de tête. Les médecins s'informent sur la fréquence, la durée, l'intensité de la douleur, et les facteurs qui la déclenchent, ainsi que sur les symptômes accompagnateurs ;
  • l’examen clinique : le médecin va vérifier les signes vitaux et observer l'état de conscience du patient. Une inspection du cuir chevelu peut également être réalisée, pour détecter des zones sensibles ou gonflées. Le médecin palpe les artères temporales et les articulations temporomandibulaires, à la recherche de douleurs ou d'anomalies. Les yeux et leur périphérie sont examinés pour des signes d'inflammation, et l'acuité visuelle ainsi que les mouvements oculaires sont évalués ;
  • les examens complémentaires : une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou un scanner TDM, est préconisée dans les cas de céphalées sévères, de changements dans l'état mental ou de signes de méningisme. Ces examens aident à identifier des anomalies structurelles, des hémorragies, des infarctus, des tumeurs, ou des sinusites. Par ailleurs des tests supplémentaires, comme la mesure de la vitesse de sédimentation (VS) et de la protéine C-réactive (CRP), peuvent être nécessaires pour identifier des causes spécifiques. Un scanner des sinus peut être réalisé pour exclure une sinusite.

Traitements des maux de tête

Les traitements des maux de tête sont adaptés en fonction de leur nature et de leur sévérité, ainsi que des causes qui les provoquent. De manière générale, la plupart des maux de tête sont bénins et peuvent être soulagés :

  • en se reposant dans le calme ;
  • en évitant les facteurs favorisants ;
  • en s’hydratant bien.

Si la douleur ne disparaît pas, il est possible de prendre des antalgiques, comme le paracétamol. Le paracétamol est à privilégier, car il peut être consommé même pendant la grossesse ou l’allaitement.

Bon à savoir : le paracétamol doit être consommé avec précaution, car il est loin d’être un produit anodin. En cas de surdosage, il peut entrainer des lésions graves sur certains organes, comme le foie.

Les personnes allergiques au paracétamol peuvent le substituer avec de l’aspirine ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), s’il n’existe pas de contre-indication. Par ailleurs, l’aspirine ne doit pas être administrée chez l’enfant sans avis médical.

Prévention des maux de tête

La prévention des maux de tête joue un rôle clé dans la diminution de leur fréquence et de leur intensité. Certaines stratégies peuvent être adoptées en vue de diminuer leur impact. Il s’agit entre autres de :

  • la gestion du sommeil : un sommeil de qualité est fondamental pour éloigner les maux de tête. Il est suggéré de garder un horaire de sommeil constant, y compris les week-ends, et d'éviter les écrans au moins une heure avant le coucher. Il est aussi recommandé d'optimiser l'environnement de la chambre pour favoriser un sommeil réparateur ;
  • la bonne hydratation : boire suffisamment d'eau permet de prévenir les maux de tête. Il est recommandé de boire au moins 1,5 litre d'eau par jour, surtout lorsqu'il fait chaud. Éviter les boissons colorées ou sucrées et l'alcool ;
  • l’alimentation équilibrée : manger à heures fixes et ne pas sauter de repas sont des pratiques qui aident à prévenir les maux de tête. Il est parfois nécessaire d'éviter certains aliments susceptibles de déclencher des migraines, comme le chocolat, certains fromages, les viandes et poissons fumés, la sauce soja et les aliments contenant des additifs ;
  • l’activité physique : faire de l'exercice régulièrement, comme la marche rapide, le vélo ou la course à pied, au moins 30 minutes par jour, peut prévenir les maux de tête. L'activité physique augmente l'endurance et réduit le stress ;
  • la gestion du stress et la relaxation : les techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, la relaxation musculaire, le yoga et la méditation peuvent diminuer le stress et la tension musculaire, qui sont les principaux facteurs de maux de tête. Adopter une approche zen et pratiquer ces techniques régulièrement améliore grandement le bien-être mental et physique.

L’avis des experts de MédecinDirect sur les maux de tête :
Bien que fréquents, les maux de tête ou céphalées peuvent être gérés efficacement, notamment en adoptant des mesures préventives telles que la gestion du stress, une bonne hydratation, une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’exercices physiques. Pour les douleurs persistantes ou intenses, consulter un médecin s'avère indispensable afin d'obtenir un diagnostic précis.

 

SOURCES :

  • Institut pasteur de Lille : le lien
  • Assurance maladie : le lien
  • Assurance maladie : le lien
  • Organisation mondiale de la santé : le lien

 

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