Tendinite : causes, examens, traitements đ
Une tendinite, c'est lâinflammation dâun tendon, souvent au niveau de sa jonction avec un muscle ou proche de son insertion sur lâos. Parfois, lâinflammation peut gagner la gaine du tendon : on parle alors de tĂ©nosynovite. Les hommes sont plus frĂ©quemment atteints que les femmes, et tous les Ăąges sont concernĂ©s par le risque de tendinite. Il nây a aucun facteur hĂ©rĂ©ditaire ou gĂ©nĂ©tique retrouvĂ© dans cette pathologie.
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Comment se fait-on une tendinite ?
Il existe plusieurs causes à la tendinite : les causes d'ordre mécanique, les causes inflammatoires, infectieuses, médicamenteuses, alimentaires ou encore "microcristalines".
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Les causes mécaniques
- micro-traumatismes répétés
- efforts physique violents à froid ou efforts trop longs et trop intenses sans préparation
- consĂ©quence dâune activitĂ© sportive avec une mauvaise position Ă lâeffort
C'est la tendinite de lâĂ©paule, surtout localisĂ©e au niveau dâun tendon appelĂ© le "tendon sus-Ă©pineux", qui reprĂ©sente la lĂ©sion la plus frĂ©quente.
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Les causes inflammatoires
- la tendinite accompagne souvent les maladies inflammatoires rhumatismales, comme dans la polyarthrite rhumatoïde, avec une atteinte sur les tendons fléchisseurs des doigts
- les spondylarthropaties, souvent au stade de tenosynovite avec atteinte de la gaine du tendon
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Les causes infectieuses
- la tuberculose sâaccompagne souvent de tenosynovites
- certaines MST peuvent s'accompagner de tendinites (gonococcies)
- possibles tendinites dans des affections dentaires comme une carrie
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Les causes microcristallines
Elles sont dues à la présence de calcifications tendineuses.
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Une cause médicamenteuse
Une classe dâantibiotique est susceptible de provoquer des tendinites : ce sont les fluoroquinolones. Les atteintes sont surtout localisĂ©es au niveau du tendon dâAchille, de la rotule ou de lâĂ©paule. Il faut trĂšs rapidement consulter un mĂ©decin en cas de douleurs tendineuses suite Ă la prise de ces antibiotiques, souvent utilisĂ©es dans les infections urinaires, pulmonaires ou digestives. En effet, il existe un rĂ©el risque de rupture du tendon. LâarrĂȘt du traitement sâimpose alors et parfois des examens radiologiques.
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Les causes alimentaires
- ce que nous buvons et mangeons insuffisamment ou en excĂšs
- hydratation insuffisante (nécessité d'une bonne hydratation avant et aprÚs l'effort)
- taux sanguin Ă©levĂ© d'acide urique. Il faut savoir que l'acide urique est Ă©liminĂ© Ă 75 % par les urines, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt d'une bonne hydratation !
Certains aliments contiennent de l'histamine (ou une substance voisine, la tyramine), qui favorise les tendinites. Elles se retrouvent dans les aliments suivants :
- tomate
- avocat
- épinards
- figues
- pommes de terre
- choux et choux-fleur
- concombre
- raisin
- choucroute
- saucisses et saucisson
- anchois, hareng fumé, sardine et thon
- conserve stérilisées
- gruyÚre et fromages fermentés
- levure
- vin
Ces aliments ne sont pas à supprimer définitivement, mais tout simplement à réduire ou à éviter quand il le faut ! Ceci est aussi valable chez les sportifs et particuliÚrement les coureurs, lors des préparations de courses.
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Existe t-il des facteurs de risques ?
LâactivitĂ© professionnelle ou sportive peut ĂȘtre Ă lâorigine dâune tendinite par les micro-traumatismes rĂ©pĂ©tĂ©s. Nous pouvons aussi citer certains troubles de la forme des pieds, Ă lâorigine de troubles de la marche ou de lâĂ©quilibre, qui entrainent des atteintes des tendons des muscles de la jambe. Les tendinites peuvent aussi ĂȘtre associĂ©es Ă des carences alimentaires et Ă des troubles de lâhydratation.
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Comment diagnostiquer une tendinite ?
Il sâagit surtout dâun diagnostic clinique. Il faudra donc consulter un mĂ©decin devant des douleurs rĂ©pĂ©tĂ©es et gĂȘnantes lors de certains mouvements. Certains signes doivent vous alerter :
- la douleur, souvent localisĂ©e sur le trajet dâun tendon
- qui apparaĂźt lorsque lâon provoque une rĂ©sistance Ă la rĂ©alisation du mouvement qui fait mal
- qui est localisĂ©e au niveau de la jonction avec le muscle dans lequel elle irradie ou sur la zone dâinsertion sur lâos (elle apparaĂźt au palper de la zone)
- pour les ténosynovites, le médecin recherche une sensation de crépitation sur le trajet du tendon
- parfois, un nodule peut-ĂȘtre retrouvĂ© sur le tendon
- lâabsence de lĂ©sions articulaires de voisinage, orientant sur une cause tendineuse
Des prises de sang ou des prélÚvements bactériens sont réalisés en cas de suspicion de cause infectieuse à la tendinite.
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Faut-il rĂ©aliser des examens radiologique ?â
Le diagnostic est avant tout clinique, avec un examen prĂ©cis du patient. De lĂ , le mĂ©decin pourra faire appel Ă ces complĂ©ments radiologiques dans le doute dâune atteinte plus grave. Les examens ne sont pas systĂ©matiques dans le diagnostic dâune tendinite. Toutefois, il est possible d'en effectuer certains :
- la radiographie standard, qui permet de retrouver dâĂ©ventuelles calcifications sur le trajet tendineux, orientant vers une tendinite microcristalline
- lâĂ©chographie, qui peut ĂȘtre utilisĂ©e en cas de doute sur une rupture ou pour visionner un Ă©paississement de la gaine des tendons
- le scanner et lâIRM, qui permettent des Ă©tudes trĂšs spĂ©cialisĂ©es du tendon avec des images trĂšs prĂ©cises sur les anomalies pouvant ĂȘtre retrouvĂ©es.
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Comment soigner la tendinite ?
En dehors des ténosynovites infectieuses qui peuvent nécessiter parfois des soins spécialisés, le traitement est fait à domicile. Les mesures générales sont nombreuses :
- mise au repos du membre ou de la zone atteinte. Parfois repos complet du patient si des signes généraux ou infectieux apparaissent
- glaçage de la zone douloureuse alternée. Veiller à disposer une surface de protection type chiffon pour éviter les brûlures
- utilisation d'une attelle de repos
- stopper lâactivitĂ© sportive qui met en mouvement le tendon atteint
- mesures de physiothérapie (massages, ionisation) souvent réalisées par les kinésithérapeutes
- mĂ©sothĂ©rapie qui a une efficacitĂ© variable mais peut ĂȘtre intĂ©ressante dans le traitement
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Dâautres mĂ©thodes mĂ©dicales peuvent apporter une aide thĂ©rapeutique dans certains cas, mais leur validation scientifique doit ĂȘtre faite. C'est le cas de :
- lâostĂ©opathie-thĂ©rapie manuelle
- lâoligothĂ©rapie (le silicium est un Ă©lĂ©ment naturel qui peut ĂȘtre conseillĂ©)
- lâacupuncture qui semble ĂȘtre efficace (rĂ©alisĂ©e par des praticiens formĂ©s)
- lâhomĂ©opathie, oĂč il existe de nombreux produits
- la phytothérapie
- lâaromathĂ©rapie
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Les médicaments
Les produits de rĂ©fĂ©rence restent les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens. Ces produits prĂ©sentent certaines contre-indications que votre mĂ©decin connaĂźt et ne doivent ĂȘtre pris que sur avis mĂ©dical. Attention Ă lâutilisation de ces mĂ©dicaments chez le sujet de plus de 70 ans : cela nĂ©cessite alors un contrĂŽle de la fonction rĂ©nale rapprochĂ©. Certaines interactions mĂ©dicamenteuses existent avec les anti-inflammatoires. Il faut les prendre en compte avant toute prescription, comme par exemple :
- les anticoagulants
- le lithium
- certains médicaments contre le diabÚte (sulfamides hypoglycémiants)
- la prĂ©sence dâun stĂ©rilet chez la femme, dont lâefficacitĂ© contraceptive est diminuĂ©e
Les infiltrations de produit Ă base de cortisone, si on est sĂ»r de lâabsence de cause infectieuse, peuvent ĂȘtre utilisĂ©es. Il est souvent signalĂ© de ne pas dĂ©passer trois infiltrations Ă 7 jours dâintervalle. Il est souvent prĂ©cisĂ© dâĂ©viter la triamcinolone comme produit, car elle risque de majorer le risque de calcifications et dâatrophie de la peau aprĂšs infiltrations.
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Auteur : Dr BIRMAN. Mis Ă jour en mars 2020 par le Dr Juan Sebastian SUAREZ VALENCIA.