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Que faire contre les varices ?

Que faire contre les varices ?

Mis à jour le 
23
.
06
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2010
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect

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Health box
Health box[/caption]Que faire contre les varices ?

Tous les soirs, quand il fait chaud, mes jambes gonflent, sont lourdes et me font mal ! Ma mère et ma grand-mère se plaignent des mêmes maux. Elles ont en plus beaucoup de varices, peu esthétiques. Dois-je m’attendre à en avoir également ou mon médecin peut-il m’aider à éviter leur apparition ?L’insuffisance veineuse chronique : D’après la société Française de Phlébologie, l’insuffisance veineuse chronique touche environ 20 millions de personnes en France. Les symptômes initiaux (sensation de jambes lourdes, jambes qui gonflent, varices…) peuvent paraitre anodins mais ils ont parfois un retentissement important sur la qualité de vie. En outre l’insuffisance veineuse comporte des risques de complications. Elle devrait donc être systématiquement évaluée et traitée si nécessaire.

Quelques notions de physiologie pour comprendre la maladie

La circulation sanguine a pour but d’amener du sang riche en oxygène aux tissus et organes, afin qu’ils y puisent l’oxygène nécessaire à leur métabolisme. Et de ramener aux poumons les « déchets » gazeux (le dioxyde de carbone) afin qu’ils soient éliminés dans l’air expiré. La première fonction est assurée par les artères, la seconde par les veines. Schématiquement, on peut considérer que les artères vont du cœur aux organes, et les veines des organes au cœur. La circulation artérielle se fait grâce au travail du cœur qui, en se contractant, projette le sang dans les artères. La paroi des artères est épaisse et relativement rigide, elle permet de répercuter le travail du cœur jusqu’aux organes. La circulation veineuse ne bénéficie pas directement de ce mécanisme actif. En outre, en position debout ou assise, elle doit lutter contre la gravité, particulièrement au niveau des membres inférieurs. Le « retour veineux » (retour du sang des organes aux cœurs, par les veines) est assuré par l’ensemble cœur-poumon qui assure une fonction de pompe aspirante, aidé par d’autres mécanismes :

  • La présence de valvules au niveau des veines des jambes (replis de la paroi à l’intérieur des veines, empêchant que le sang veineux ne redescende vers les pieds en position debout).
  • Les muscles des jambes (et les voutes plantaires) comprimant les veines lors de la marche et « chassant » le sang vers le haut.

Lorsque ces mécanismes ne sont pas parfaitement efficaces, le sang stagne à l’extrémité des jambes, entrainant l’apparition de divers symptômes : on parle d’insuffisance veineuse. Il existe des facteurs augmentant le risque de développer une insuffisance veineuse : l’hérédité, le surpoids, le manque de sport, une anomalie de la voute plantaire, un antécédent de phlébite, une grossesse en cours, une constipation chronique, la chaleur (saisonnière ou chauffage par le sol)…

Que peut faire mon médecin ?

Faire le point sur les symptômes par un interrogatoire et un examen clinique. Les symptômes évocateurs d’une insuffisance veineuse sont une sensation de jambes lourdes, des démangeaisons, des crampes, ou plus rarement, une douleur à la marche après une certaine distance, le besoin impérieux de mobiliser ses jambes la nuit ou une sensation de brulure des pieds après quelques heures de sommeil. Des aggravations en cours de journée, en cas de chaleur, ou en cas de station debout ou assise prolongée sont très évocatrices. Ainsi que l’amélioration par le froid, la surélévation des jambes ou l’exercice physique. L’examen clinique recherche :

  • L’œdème : les extrémités des jambes sont gonflées, sans rougeur, prenant l’emprunte des chaussettes, chaussures ou du doigt lors d’une pression.
  • Des varices (veines dilatées, en relief, tortueuses), des varicosités bleutées (dilatation de petites veines de la cheville et de l’arche plantaire).

Les signes d’une maladie plus évoluée peuvent être, sur le tiers inférieur des jambes, une coloration ocre de la peau, des lésions blanches, arrondies et fibreuses, ou un eczéma. Puis, l’œdème peut devenir permanent, modifiant les caractères de la peau : elle devient plus cartonnée, plus fibreuse. Enfin des ulcères peuvent apparaitre à un stade très évolué de la maladie. Le plus souvent, l’examen clinique est complété par la réalisation d’une échographie-doppler permettant de visualiser les flux sanguins: elle fera l’examen détaillé de la morphologie du système veineux et pourra mettre en évidence un reflux veineux.

Quelles sont les possibilités de traitements ?

Dans un premier temps, le traitement consiste à lutter contre les facteurs de risque, par une perte de poids, la pratique d’un exercice physique régulier, et la correction éventuelle (par exemple par des semelles orthopédiques) d’une anomalie de la voute plantaire ou de la mobilité de la cheville. On peut lutter contre l’œdème et la progression de la maladie en mettant le plus régulièrement possible une contention (bande, chaussette, bas ou collant de contention), qui grâce à la compression qu’elle applique sur les jambes, aide au retour veineux. Certains médicaments (dit veino-toniques*) peuvent aider : ils amélioreraient le retour veineux et diminueraient l’inflammation veineuse déclenchée par l’œdème. Lorsqu’il existe des varices importantes, un traitement plus invasif est possible. Ils sont du domaine du spécialiste. Il s’agit d’une sclérose des varices, ou d’un traitement chirurgical visant à retirer certaines veines (ou portions de veines).

Pourquoi traiter l’insuffisance veineuse ?
  • D’une part pour améliorer la qualité de vie qui peut être altérée par l’inconfort physique et esthétique lié à l’insuffisance veineuse.
  • Pour prévenir l’aggravation de la maladie (augmentation de l’œdème, apparition de lésions cutanées).
  • Enfin, pour empêcher certaines complications propres aux varices : la formation de caillot dans les varices, pouvant avoir de graves conséquences (pour en savoir plus, cliquez ici) et (rarement) des hémorragies dues à la rupture d’une varice.

Auteur : Dr Hélène PeraConflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.

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