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Les traumatismes crâniens simples de l’enfant représentent 80 % des traumatismes crâniens. Ils sont sans gravité dans 98 à 100 % des cas. Malheureusement, comme tout le temps en médecine, il existe des traumatismes crâniens beaucoup plus graves qui nécessiteront des soins hospitaliers en milieu spécialisé, parfois en réanimation.
Bon à savoir : Pour les bébés, même un léger hématome (goose egg) doit alerter, car leur crâne est plus malléable. Une fontanelle bombée non liée aux pleurs exige un avis médical immédiat.
Les troubles de la conscience reflètent la gravité du traumatisme crânien. Les médecins utilisent un score appelé « Score de Glasgow » basé sur un examen précis permettant d’établir un chiffre entre 3 (très grave) et 15 (normal). Les premières heures étant décisives sur le pronostic, une consultation rapide chez un médecin est nécessaire. Un examen neurologique doit toujours être réalisé rapidement par un médecin, car certains signes peuvent conduire à des examens radiologiques en urgence.
Parfois, les traumatismes crâniens peuvent être associés à des lésions osseuses. Dans ces cas, il faut faire des radios parfois du cou ou du dos. Il faut rechercher aussi une plaie au niveau du cuir chevelu de l’enfant. Dans d'autres cas, le saignement est immédiatement visible. Sinon, il faut que le médecin passe sa main dans la tête de l'enfant pour rechercher du sang et peut-être réaliser des points pour fermer la plaie. Mais, cet examen permet aussi d’évaluer la présence ou non d’un hématome.
C’est au médecin traitant ou au médecin de garde que vous allez consulter rapidement qu’il revient, par son examen clinique et neurologique, d’apprécier la gravité ou non. Ce médecin étant formé à ces examens ; vous pouvez lui faire confiance. On peut prendre en compte plusieurs critères pour savoir si le « coup sur la tête » est grave ou non.
Souvent, sur le coup de la surprise, l’enfant reste choqué et apeuré, et il peut y avoir un petit délai avant qu’il ne réagisse. Cela ne veut pas dire qu’il a perdu connaissance. Par contre, attention si l’enfant ne se met pas à pleurer ou crier rapidement et reste immobile, prostré, même en gardant les yeux ouverts, car cela peut-être une perte de connaissance même avec un aspect de vigilance conservé. Évidemment, le problème repose aussi sur le fait que l’enfant peut ne plus être conscient et ne plus réagir, avec les yeux fermés. Dans ce cas, il faut immédiatement prévenir les secours.
La présence de témoin est importante car elle permet de vérifier tous ces paramètres. Attention, sur le coup de l'émotion, les paroles de témoins trop jeunes ne sont pas toujours exactes (ce qui peut d’ailleurs aussi arriver chez les adultes). Dans un premier temps, le médecin doit pouvoir apaiser la situation et poser les questions justes sans inquiéter.
C’est un critère important car il détermine les possibles conséquences des traumatismes crâniens. Il est souvent de rigueur de dire que plus l’enfant est jeune, moins le traumatisme est grave, en raison de la souplesse des os du crâne et des soudures crâniennes non encore totalement réalisées. Cependant, les statistiques ont tendance à démontrer que plus l’enfant est jeune, plus le risque de lésions dans le crâne sont importantes :
Il est donc conseillé de faire très attention au traumatisme crânien des nourrissons et de consulter le médecin très rapidement, car examiner un nourrisson requiert des techniques très spécialisées que les médecins connaissent bien.
Ils sont variables et parfois trompeurs. Un médecin traitant et/ou médecin de garde doit pouvoir le réaliser rapidement. L'objectif : ne pas passer à côté de lésions qui pourraient être graves et nécessiter des examens et une hospitalisation rapide.
On peut aussi retrouver une pâleur du visage, des sueurs, des cernes, mais ces signes sont souvent inconstants. Enfin un état léthargique de l’enfant qui ne joue plus, ne bouge plus, refuse tout et s’endort régulièrement sans raison sont des signes d’alarme.
Signal d’alarme et donc consultation obligatoire, surtout si elle n’a pas déjà été faite.
Lors de l’examen clinique, il faut rechercher un hématome du crâne ou une déformation. Toujours penser à rechercher une plaie du cuir chevelu, parfois non visible qui devra être fermée.
En médecine de terrain, tout n’est pas toujours facile. Parfois les symptômes manquent, surtout chez un nourrisson. Parfois, un examen clinique normal n’élimine malheureusement pas une atteinte plus sévère du cerveau.
Il faut donc se rappeler de la règle : traumatisme crânien + perte de connaissance initiale > 1 minute, vomissements anormaux ou maux de tête si l’enfant parle, comportement inhabituel = hospitalisation ! Du moins après un examen clinique par son médecin ou directement s’il n’est pas présent.
La réponse à cette question n’est pas toujours aisée. Heureusement, des consensus ont été établis pour trouver un juste équilibre entre le risque de ne pas diagnostiquer une fracture du crâne (ce qui ne signifie pas forcément une lésion du cerveau), et le nombre important de consultations aux urgences que les traumatismes crâniens représentent et donc, le nombre élevé de radiographies pratiquées souvent pour rien.
On peut classer les traumatismes crâniens en trois groupes de gravité pour lesquels on peut définir les conduites à tenir :
Le traumatisme crânien est souvent bénin et fréquent. La plupart du temps, il ne nécessite qu’une surveillance attentive ainsi qu'un examen clinique par son médecin traitant. Les professionnels de santé doivent assurer une explication claire et détaillée à leur patient. L'objectif : ne pas passer à côté de phénomènes plus graves. La radiographie du crâne n’est plus systématique et une radiographie normale n’élimine pas une lésion plus grave. À l'inverse, une radiographie anormale doit conduire à un scanner rapide. Cela reste en effet l’examen de référence des traumatismes crâniens graves. Beaucoup de médecins ont des fiches de protocole déjà établies dans lesquelles la surveillance est clairement précisée. On donne ces fiches aux parents au cours de la consultation. Au moindre doute, une surveillance hospitalière de 24 ou 48 heures peut s’avérer nécessaire pour bénéficier d’un personnel qualifié. Ce personnel surveillera les paramètres de gravité et saura adapter ses réactions aux situations d’urgence en temps réel. Certains symptômes indiquent des critères de gravité immédiats. Ces derniers doivent conduire à une hospitalisation immédiate, souvent par le passage aux urgences pour un scanner cérébral et une prise en charge adaptée et optimale.
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L’avis des experts de MédecinDirect
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
Non, mais il faut le réveiller régulièrement les premières heures pour vérifier qu’il est conscient et réactif.
Pas forcément. Un vomissement isolé, sans autres signes, peut être dû à la peur ou à l’émotion. Consultez si les vomissements se répètent.
Minimum 24 à 48 heures. Consultez si un symptôme inhabituel apparaît pendant ce délai.