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Les purines sont des constituants de toutes les cellules animales et végétales : les informations génétiques sont contenues dans chacune des cellules de notre corps sous la forme de chromosomes. Ces chromosomes sont constitués d’ADN (acide désoxyribonucléique), elle-même constituées de 4 bases : les bases puriniques (adénine, guanine) et les bases pyrimidiques (thymine et cytosine). Les purines sont donc contenues à la fois dans notre alimentation (végétale et animale) et présent dans notre corps puisqu’elles en sont un des constituants.
Une partie des purines constituant notre corps et la majeure partie de celles absorbées par notre alimentation sont dégradées en acide urique qui sera ensuite éliminé au niveau rénal (75%) et intestinal (25%).
Le taux d’acide urique dans le sang dépend à la fois de la quantité de purines absorbées (puisqu’elles seront métabolisées en acide urique) et de la capacité d’élimination de cet acide urique. Chez certaines personnes il existe un trouble de ce métabolisme des purines : en cas de repas riche en purine, on observe une augmentation de la production d’acide urique qui n’est pas correctement éliminé par le rein d’où une augmentation de sa concentration dans le sang (« hyperuricémie »). L’acide urique risque alors de se transformer en cristaux qui se déposent dans les reins (calculs rénaux), les tissus et les articulations (crise de goutte). En cas de crise de goutte, afin de limiter la concentration d’acide urique dans le sang, il est donc nécessaire de limiter les apports en purines dans l’alimentation. Les aliments les plus riches en purines sont les viandes, le poisson et certains légumes. (Voir liste ci-jointe)
Les aliments très riches en purines sont les abats (ris de veau, foie rognon, cervelle) et certaines poissons (hareng, anchois, sardines). Ils sont à proscrire en cas de crise de goutte. Les aliments riches en purines sont les viandes, les poissons et fruits de mer ainsi que certains légumes (pois, épinards, lentilles). Leur consommation est à limiter en cas de crise de goutte. Les produits laitiers sont pauvres en purine et favorisent l’élimination rénale de l’acide urique : leur consommation est recommandée en cas de crise de goutte. Les boissons alcoolisées augmentent la production d’acide urique tout en freinant sont élimination : elles sont donc à éviter ! De plus la bière avec ou sans alcool est également une source d’apport en purines. Le café semble plutôt avoir un effet bénéfique sur l’hyperuricémie et il n’y a donc pas lieu d’en modifier sa consommation.
● Diminuer les apports en purines :
- limiter votre consommation de viande et de poisson, éviter de consommer des abats
- enlever la peau des poissons et volaille car elle est particulièrement riche en purines- remplacer les bouillons de viande par des bouillons de légumes.
● Boire beaucoup
- afin de favoriser l’élimination de l’acide urique (2 litres par jours)
- éviter de consommer de l’alcool : il ne contient pas de purines (sauf la bière) mais ses métabolites (produits de dégradation) freinent l’élimination de l’acide urique.
● Ces conseils alimentaires sont complémentaires aux traitements médicamenteux éventuels que vous prescrira votre médecin et ne dispense donc pas d’une consultation médicale.
Autres articles :
Localisations articulaires de la goutte
[1] Alimentation en cas d’hyperuricémie et de goutte. Société Suisse de Nutrition (disponible sur http://www.sge-ssn.ch)
Auteur : Dr Julie Rigaut
Conflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.
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