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L’image corporelle correspond à la perception plus ou moins inconsciente que nous avons de notre propre corps. Elle est fondamentale dans l'estime de soi et nous permet de nous affirmer en tant qu'individu et dans les interactions sociales avec les autres. Après une mastectomie, il est possible de se trouver différente, voire étrangère face à son propre corps en tant que femme. Pourtant, il existe des solutions pour se réconcilier avec ce corps qui a pu faire tant souffrir.
Même si la mastectomie peut sauver des vies, l'accepter n'est jamais un choix facile à faire. Au-delà de l'opération et des risques, elle engendre des questions sur son image, sa féminité, ou encore sa vie sexuelle.
La mastectomie marque une rupture symbolique : celle du corps avant et du corps après. Le sein n’est pas qu’un organe biologique : il est aussi chargé de significations culturelles, maternelles et intimes. Sa perte ou sa transformation peut entraîner :
De nombreuses patientes décrivent une phase de deuil corporel. Accepter une cicatrice, une asymétrie ou une reconstruction mammaire demande du temps. Il est normal d’éprouver du déni, de la colère ou de la tristesse dans les semaines qui suivent l’opération.
Le regard des autres, mais aussi le regard sur soi-même, devient un enjeu fort. Certaines femmes cachent leur torse, évitent les miroirs ou renoncent à certaines activités (plage, sport, etc.). D’autres, au contraire, revendiquent leur nouveau corps comme un symbole de résilience et de survie.
Au-delà de la chirurgie, la mastectomie bouleverse la perception de soi et la relation au corps. Ce choc psychologique peut s’exprimer par :
Certaines études en psycho-oncologie indiquent qu’une proportion importante de femmes opérées d’une mastectomie souffrent de troubles durables de l’image corporelle, parfois un an après l’intervention. Le soutien psychologique est donc important. Un accompagnement par un psycho-oncologue ou un psychologue spécialisé dans le cancer aide à mettre des mots sur la souffrance, à réapprivoiser son corps et à retrouver une image positive de soi.
Après une mastectomie, certaines femmes choisissent la reconstruction mammaire, chirurgicale ou prothétique, pour retrouver leur silhouette. D’autres décident de ne pas reconstruire, par choix personnel ou pour éviter une nouvelle intervention.
Elle est possible en même temps que la chirurgie ou de façon différée au cours d'une nouvelle intervention. Les techniques les plus courantes sont :
Ces reconstructions peuvent redonner une silhouette harmonieuse, mais elles ne reconstituent pas toujours la sensibilité d’origine. Il s’agit d’un choix très personnel, qui dépend de la relation de la femme à son corps et à sa cicatrice.
Pour celles qui ne souhaitent pas de chirurgie, les prothèses externes sont une bonne alternative, simple et réversible. Elles permettent de rééquilibrer la posture, d’harmoniser la silhouette et de restaurer la confiance au quotidien.
Bon à savoir : selon des données de la Haute Autorité de Santé et de l’Institut national du cancer de 2023, environ 30% des femmes en France ont recours à la reconstruction mammaire après une mastectomie.
Même s'il n'est pas toujours facile de faire face et de garder une attitude positive après une ablation de sein, il est possible de trouver des solutions pour se reconstruire autant physiquement que moralement :
N'hésitez pas à poser régulièrement des questions à votre médecin et votre cancérologue tout au long de votre parcours avec la maladie. C'est souvent le manque d'information qui empêche d'accéder à une reconstruction physique et une aide psychologique.
Contacter des associations :
Après une mastectomie, il est normal de ressentir une perte de repères face à son corps. Ce n’est pas seulement une cicatrice physique, c’est une transformation identitaire. Il est conseillé aux patientes de ne pas chercher à retrouver le « corps d’avant », mais à apprendre à aimer le « corps d’aujourd’hui ». Il existe de nombreuses ressources pour y parvenir : la reconstruction mammaire, bien sûr, mais aussi la kinésithérapie, le soutien psychologique, les groupes de parole et les soins esthétiques adaptés. L’essentiel est de ne pas rester seule avec sa douleur.
SOURCES :

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