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L'acné fulminante est une forme très rare mais extrêmement grave d'acné, souvent accompagnée de symptômes systémiques comme la fièvre, la fatigue et des douleurs articulaires. Contrairement aux formes plus courantes d'acné, elle se développe rapidement et peut entraîner de sévères complications. L'acné fulminante nécessite une prise en charge médicale urgente.
L'acné fulminante (fulminans) se caractérise par une apparition soudaine et rapide de lésions cutanées inflammatoires étendues et profondes. Ces lésions s’accompagnent d’écoulements de pus qui peuvent être hémorragiques et évoluer vers des ulcérations nécrotiques.
L’acné fulminante apparaît brutalement, essentiellement chez les adolescents de sexe masculin. Elle peut apparaître chez des sujets ayant ou non une acné préexistante.
L’acné fulminante se caractérise par :
L’acné fulminante est rare et touche majoritairement les adolescents de sexe masculin, avec un âge moyen autour de 13-20 ans. Une étude de l’équipe du Pr Dréno (2019) indique que dans ce groupe, environ 80 % des cas concernent des garçons, avec une durée d’acné préexistante moyenne d’environ 18 mois (0 à 4 ans selon les cas).
L’acné fulminante est très souvent associée à :
L’acné fulminante peut donc ainsi être déclenchée par :
Les personnes à risque de développer une acné fulminante sont :
Les symptômes de l'acné fulminante sont très spécifiques :
Bon à savoir : contrairement aux autres types d’acné, l’acné fulminante s’accompagne de symptômes extra-cutanés, tandis que les autres se limitent à la sphère cutanée.
Le diagnostic de l'acné fulminante repose principalement sur l'examen clinique et les antécédents médicaux. Les médecins recherchent la présence de nodules, d'ulcères cutanés hémorragiques et de cicatrices, en association avec des symptômes systémiques.
Outre les lésions cutanées caractéristiques (nodules inflammatoires, ulcérations nécrotiques, parfois hémorragiques), le diagnostic doit prendre en compte les signes systémiques : fièvre élevée, douleurs musculaires/articulaires, altération de l’état général.
Des examens biologiques sont utiles :
Ils permettent d’évaluer les niveaux hormonaux et l'inflammation systémique.
Il est important de différencier l’acné fulminante d’autres formes graves comme l’acné conglobata (qui ne présente pas de signes systémiques). Le tableau ci-après présente un comparatif entre l’acné fulminante et d’autres formes d’acné sévères comme l'acné conglobata :
L’acné fulminante doit être prise en charge rapidement en milieu hospitalier pour éviter les conséquences cutanées (cicatrices) et extra-cutanées, notamment au niveau articulaire. Le traitement doit être intensif et commence généralement par l'administration de corticostéroïdes systémiques (comme la prednisone) pour réduire l'inflammation aiguë et les symptômes systémiques.
Une fois que l'inflammation est sous contrôle, un traitement à faible dose d'isotrétinoïne peut être initié pour traiter l'acné sous-jacente, avec une augmentation progressive de la dose.
En parallèle, des antibiotiques peuvent être prescrits pour prévenir ou traiter les infections secondaires. Le traitement doit être supervisé par un dermatologue expérimenté, car l'acné fulminante peut entraîner des complications graves si elle n'est pas traitée de manière appropriée.
Le médicament susceptible d’être responsable de l’acné fulminante doit être arrêté. Des soins locaux doivent également être apportés pour nettoyer et protéger les lésions.
L'acné fulminante peut entraîner de nombreuses complications, notamment :
Quelques conseils peuvent être respectés en vue de prévenir les poussées d'acné fulminante :
L’acné fulminante est une pathologie exceptionnelle, mais grave. Elle survient le plus souvent chez des adolescents, surtout de sexe masculin, parfois déjà suivis pour une acné sévère. Contrairement aux formes habituelles, elle associe des lésions cutanées brutales, douloureuses, nécrotiques, et des signes généraux tels que fièvre, fatigue intense, douleurs articulaires ou musculaires.
Le diagnostic doit être posé sans délai, car le risque de cicatrices définitives et de complications systémiques est élevé. La prise en charge repose en urgence sur une corticothérapie générale, pour contrôler l’inflammation, suivie d’une introduction très progressive de l’isotrétinoïne, qui reste le traitement de fond de référence. L’accompagnement peut aussi comprendre une antibiothérapie, des soins locaux adaptés et, dans certains cas, un suivi psychologique en raison de l’impact esthétique et émotionnel majeur.
Toute personne présentant une aggravation brutale de son acné, associée à de la fièvre ou des douleurs diffuses, devrait consulter un dermatologue car une prise en charge précoce est la clé pour limiter les séquelles physiques et améliorer le pronostic.
SOURCES :
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