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Dépression : causes, symptômes, conséquences, traitements

Dépression : causes, symptômes, conséquences, traitements

Mis à jour le 
05
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07
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2022
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect

On estime qu’un Français sur cinq a souffert ou va souffrir du trouble dépressif au cours de sa vie. Selon l’OMS, la dépression est l’une des principales causes d’incapacité dans le monde. Ce trouble psychique concerne tous les milieux sociaux et presque tous les âges. Les femmes sont néanmoins deux fois plus concernées que les hommes. L’apport d’une aide psychologique et des médicaments appropriés aident les personnes à se diriger vers le retour à une vie normale.

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Qu’est-ce que la dépression ?

La dépression, appelée aussi trouble dépressif, est une maladie psychique qui se caractérise par une perturbation de l’humeur. L’état dépressif occasionne une vision pessimiste de soi-même et du monde autour.

Ce trouble de l’humeur a un impact important sur la vie de la personne concernée, nécessitant une prise en charge. Les symptômes doivent être observés durant une durée minimum de deux semaines, pour une caractérisation de trouble dépressif.

Les causes de la dépression :

Les causes du trouble dépressif sont encore peu connues. Cependant, certains facteurs favorisent sa venue :

Une maladie ou une addiction

Un handicap, une maladie chronique, la dépendance à l’alcool ou à une drogue, etc. peuvent être la cause du trouble dépressif.

Les évènements difficiles

Différents évènements peuvent engendrer la survenue du trouble dépressif : une relation difficile avec les parents, un traumatisme sexuel, un deuil, une séparation, la perte d’un emploi, un conflit professionnel ou familial, etc.

Une origine génétique mal connue

Certaines personnes font plus facilement des dépressions comparées à d’autres, parfois sans motif apparent. Cette vulnérabilité serait en partie d’origine génétique. Si une personne a eu une dépression, son enfant a entre deux et quatre fois plus de risques de développer un trouble dépressif à un moment donné. Néanmoins, c’est souvent la corrélation entre les gènes et un vécu difficile qui engendre une vulnérabilité à la dépression.

Symptômes physiques et psychologiques

Le patient se plaint d’au moins deux des symptômes suivants, lors d’un état dépressif :

• Une perte d’intérêt : indifférence pour les activités du quotidien et les activités d’ordinaire agréables.

• Une tristesse durable : répétition régulière de cette tristesse, pratiquement tous les jours, depuis une durée minimum de deux semaines.

• Une diminution de l’énergie : lors d’un état dépressif, la personne est fatiguée et manque d’énergie en permanence. La fatigue ne s’améliore pas grâce à une nuit de repos.

D’autres symptômes peuvent être présents lors d’un trouble dépressif : perte d’estime de soi, dévalorisation, perspectives pessimistes, idées suicidaires, diminution de la mémorisation, réduction de la capacité de concentration, sentiment d’inutilité, sommeil peu réparateur perte de l’appétit.

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Comment soigner la dépression ?

Les médicaments antidépresseurs sont un traitement classique de la dépression. Ils agissent au niveau du cerveau pour en équilibrer le dysfonctionnement. S’ils sont prescrits à bon escient, les médicaments sont efficaces dans la majorité des cas.

L’antidépresseur permet d’atténuer certains symptômes (mal-être, appétit, sommeil, par exemple). Pour ressentir les effets, le patient devra attendre deux à trois semaines. Le traitement se déroule sur deux phases : une phase d’attaque (six à douze semaines) et une phase de consolidation (plusieurs mois). Il est déconseillé d’arrêter brutalement le traitement d’antidépresseurs.

Dans la prise en charge contre la dépression, la psychothérapie a une efficacité prouvée. La psychothérapie permet au patient de mieux comprendre sa douleur morale et d’avoir une aide pour combattre ses idées négatives.

Dépression : qui consulter ?

En cas de trouble dépressif, les psychologues ou les psychiatres sont reconnus pour être en mesure de conduire une psychothérapie.

Les psychologues suivent une formation de 5 ans en psychologie à l’université et possèdent un diplôme de 3e cycle. Les psychologues n’ont pas fait d’étude en médecine, contrairement aux psychiatres. Depuis avril 2022, « MonPsy » est un dispositif permettant aux patients (de plus de trois ans) de bénéficier d’une prise en charge par un psychologue, sur huit séances maximum, sans frais. Les psychologues partenaires du dispositif sont disponibles sur le site monpsy.sante.gouv.fr

Les psychopraticiens sont des professionnel pratiquant la psychothérapie (l'accompagnement de personnes dans une démarche d'introspection ou de soin psychique). Ils utilisent des méthodes reconnues, parmi lesquelles on peut compter :

  • Les thérapies individuelles
  • Les états de conscience modifiés et les techniques de gestion des émotions
  • Les thérapies sensorielles et psychocorporelles...

Les psychiatres, eux, sont des médecins. Ils ont réalisé des études de médecine et ont suivi une formation de quatre ans centrée sur les maladies mentales. Les consultations avec un psychiatre garantissent une prise en charge par la sécurité sociale. Le psychiatre peut délivrer des médicaments ou des arrêts de travail, contrairement au psychologue.

Le saviez-vous ? MédecinDirect dispose de psychologues et psychiatres parmi son équipe médicale, prêts à vous accompagner par téléconsultations vidéo.

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Dépression : quelle thérapie ?

Les antidépresseurs agissent davantage sur les facteurs biologiques, tandis que la psychothérapie agit sur le psychologique. Plusieurs approches en psychothérapie existent en ce qui concerne le trouble dépressif.

La psychothérapie est fondée sur une écoute bienveillante permettant une expression libre du vécu de la personne. Grâce à ce cadre sécurisant, la personne peut exprimer sa souffrance et aborder ses problèmes avec un regard extérieur.

Pour diminuer les symptômes du trouble dépressif, la thérapie psychanalytique et la thérapie cognitivo-comportementale ont des effets prouvés.

La thérapie psychanalytique met le focus sur la vie passée et actuelle ainsi que sur les ressentis. Grâce à une meilleure connaissance de son histoire, le patient se dirige vers une acceptation de soi et un soulagement de la souffrance psychique.

La thérapie cognitivo-comportementale apporte des techniques pour la gestion des symptômes de la dépression (sommeil, stress, etc.). Elle aide aussi à corriger les schémas de pensées négatives.

Quand l’hospitalisation est-elle nécessaire ?

L’hospitalisation peut être décidée lorsque le patient souffrant d’un trouble dépressif présente un risque suicidaire élevé. L’hospitalisation permet d’éviter le passage à l’acte et d’opérer un réajustement du traitement en cas de récidive.

L’hospitalisation est également nécessaire en cas d’utilisation d’électrochocs. Le traitement par électrochocs consiste en l’administration électrique au niveau du cerveau, sous anesthésie générale. Les électrochocs peuvent faire partie du traitement contre la dépression résistante ne répondant pas aux autres traitements.

Dépression ou anxiété ?

Une personne souffre d’un trouble anxieux si elle ressent une anxiété envahissante, intense et durable dans le temps. Le trouble anxieux perturbe le fonctionnement normal et le quotidien de la personne.

Il existe six types de troubles anxieux :

  • le trouble panique,  
  • la phobie spécifique,
  • L'agoraphobie,
  • l’anxiété généralisée,  
  • e trouble d’anxiété de séparation,
  • le trouble d’anxiété sociale.

Le trouble anxieux est fréquemment associé avec la dépression. Les personnes souffrant d’un trouble anxieux ont le risque de développer une dépression. Bien que régulièrement associés, les deux troubles sont cependant différents.

L’une des différences est que la personne dans un état dépressif se sent incapable de surmonter une grande majorité des évènements quotidiens. La personne anxieuse, elle, se caractérise plutôt par des réactions excessives à des situations sans danger réel.

Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?

La dépression saisonnière, appelée également Trouble Affectif Saisonnier (TAS) est un état dépressif lié au manque de lumière naturelle et au changement de saisons. La personne souffre du TAS lorsque l’état dépressif survient tous les ans, en automne et hiver, depuis deux ans consécutifs minimum.

Le TAS est différent du blues hivernal qui est un trouble passager avec de légers symptômes (changement d’humeur, tonus affaibli). Avec la dépression saisonnière, les symptômes sont beaucoup plus sévères qu’avec le blues hivernal.

Les causes de la dépression saisonnière sont une hausse anormale de la mélatonine en journée (hormone du sommeil) et une baisse de la sérotonine (hormone du bien-être). Le dérèglement des deux hormones engendre des symptômes relatifs au trouble dépressif « standard ». La dépression saisonnière commence à disparaître au printemps, lorsqu’il y a davantage de lumière naturelle.

Dépression ou burn out ?

Le burn out et la dépression sont différents. Le burn out survient généralement dans le cadre professionnel. C’est un épuisement identitaire dit mélancolique qui entraîne un mal-être et une perte de sens à l’existence. En comparaison, la personne souffrant d’un état dépressif a un mal-être qui est plus général.

Lors d’un burn out, le patient se sent à bout de force, tout effort devient compliqué. Le patient souffrant de burn out peut être irritable, avoir des crises de larmes, des crises de panique, un découragement. La dépression, elle, se caractérise plutôt par une faible estime de soi-même, un abattement mental et une tristesse durable.

Avec le burn out, le patient peut avoir une phobie de son milieu professionnel, une volonté d’isolement et une impression de dépersonnalisation.

Qu'est-ce que la dépression post-partum ?

La dépression post-partum est une dépression survenant durant la première année après l’accouchement. Il faut que la mère soit prise en charge pour qu’elle puisse établir une relation de qualité avec son enfant rapidement. Dans une plus faible mesure, les pères sont aussi concernés.

Les symptômes du syndrome post-partum sont une fatigue intense, une profonde tristesse, une gestion du stress difficile, une dévalorisation de soi et une irritabilité. Certaines mères ont des idées noires et un grand sentiment de culpabilité.

La dépression post-partum est différente du baby blues. Le baby blues est caractérisé par de la tristesse, des pleurs et passe rapidement, en comparaison de la dépression post-partum.  
En traitement de la dépression post-partum, une psychothérapie ou la prise d’antidépresseurs peuvent être envisagées. Le soutien des proches est essentiel également.

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