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Érysipèle : causes, symptômes, diagnostic et traitements

Érysipèle : causes, symptômes, diagnostic et traitements

Mis à jour le 
10
.
09
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2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
Érysipèle
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L'érysipèle est une infection bactérienne aiguë de la peau et des tissus sous-cutanés, souvent causée par des streptocoques. Occasionnellement, l’on retrouve aussi du staphylocoque et d'autres bactéries, généralement associées au streptocoque. C’est une maladie relativement fréquente, localisée dans plus de 85 % des cas aux membres inférieurs, mais elle peut aussi se développer au niveau du visage, du cuir chevelu et des mains.

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Qu'est-ce que l'érysipèle ?

L’érysipèle, encore appelé dermo-hypodermite bactérienne aiguë non nécrosante (DHBNN), est une infection bactérienne de la peau, du derme et de l’hypoderme, due à une bactérie : le streptocoque. Elle se manifeste par une inflammation aiguë de ces tissus, donnant un aspect rouge, enflé et douloureux à la zone touchée.

L’érysipèle peut aussi être provoqué par des bactéries telles que Staphylococcus aureus. L'infection touche principalement les jambes, mais peut également affecter le visage, les bras et d'autres parties du corps.

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Causes et facteurs de risque de l'érysipèle

L'érysipèle est généralement causé par un streptocoque, une bactérie très courante. Cette bactérie pénètre dans la peau par une petite lésion comme une coupure, une égratignure ou une crevasse.

Les facteurs de risque de l’érysipèle sont soit locaux, soit régionaux :

  • troubles de la circulation sanguine : insuffisance veineuse (mauvaise circulation du sang dans les veines des membres inférieurs), anomalies de circulation de la lymphe dans le système lymphatique ;
  • anomalie de la peau : des maladies de la peau telles que l’eczéma, le psoriasis, ou encore l’intertrigo sont des portes d’entrée pour le germe responsable de l’érysipèle ;
  • état de santé et mode de vie : les facteurs de risque de l’érysipèle peuvent également être liés à l’état de santé et aux habitudes de vie et de consommation. Ainsi, l’infection peut toucher les personnes dont le système immunitaire est affaibli (VIH), qui consomment le tabac et l’alcool, les diabétiques, les personnes en surpoids ou obèses, qui prennent de façon prolongée des médicaments comme les corticoïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, etc.

La mauvaise hygiène corporelle est souvent aussi citée comme facteur de risque de l’érysipèle.

Symptômes et présentation clinique de l'érysipèle

L'érysipèle survient très souvent de façon brutale et se manifeste par :

  • une sensation de malaise général ;
  • de la fièvre accompagnée ou non de frissons ;
  • l’apparition soudaine d’un placard inflammatoire cutané (plaque rouge, chaude, enflée). Cette plaque a généralement des bords bien définis et surélevés ;
  • apparition dans certains cas de cloques ou bulles remplies de liquide clair séreux ;
  • présence d’un ganglion lymphatique volumineux près de la plaque d’érysipèle.
Bon à savoir : Dans 90 % des cas, l’érysipèle se manifeste au niveau d’un des membres inférieurs et plus particulièrement de la jambe. Le visage est atteint dans 5 à 10 % des cas. La manifestation d’un érysipèle à d’autres localisations (bras, thorax, etc.) est rare.

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Diagnostic de l'érysipèle

Le diagnostic de l'érysipèle est établi sur la base de l’aspect caractéristique clinique d’une « grosse jambe rouge aiguë fébrile ». Les médecins peuvent parfois prescrire des analyses de sang dans le but d’identifier les bactéries responsables (mise en culture) et d’évaluer l'étendue de la réponse inflammatoire.  

Le médecin recherche également la porte d’entrée de la bactérie (anomalie de la peau, morsure, griffure d’un animal, etc.), car le choix du traitement antibiotique en dépend. Cette porte doit par ailleurs être supprimée afin d’éviter les récidives d’érysipèle.

Traitements de l'érysipèle

Le traitement de l'érysipèle consiste en une antibiothérapie (amoxicilline principalement) par voie orale pendant 7 jours, en l'absence de critères de gravité et de comorbidité (présence d'autres maladies associées).

Le médecin ne prescrit pas d’antibiotiques par voie cutanée (pommades, crèmes), car ils sont inefficaces et augmentent les risques d’antibiorésistance.

Outre l’antibiothérapie, certaines mesures sont à suivre dans le cadre du traitement de l’érysipèle :

  • traitement de la porte d’entrée de l’infection (exemple : soins d’une plaie, traitement de l’intertrigo, etc.) ;
  • analgésiques pour gérer la douleur et réduire la fièvre ;
  • élévation de la zone affectée pour réduire le gonflement ;
  • contention veineuse dès la disparition de la douleur ;
  • prise en charge des facteurs de risque tels que l’obésité, le lymphœdème, etc.

Afin de mieux gérer l’infection et soulager le membre atteint, certaines recommandations sont à suivre :

  • pour un érysipèle de la jambe : rester au lit et surélever la jambe. Il est conseillé de se lever uniquement en cas de nécessité et de marcher à l’aide de béquilles pour décharger la jambe ;
  • pour un érysipèle d’un membre supérieur : immobiliser le membre concerné avec une attelle ;
  • pour un érysipèle de la face : éviter au maximum de parler et de mastiquer.

Il est recommandé, si nécessaire, de mettre à jour le vaccin antitétanique de la personne atteinte d’érysipèle.  

Le traitement par antibiothérapie de l’érysipèle permet l’amélioration de l’état de santé du malade en 48 à 72 h, avec disparition de la fièvre et diminution de la douleur. Le placard inflammatoire et l’œdème régressent plus lentement. La guérison de l'érysipèle peut donc être obtenue dans un délai d'une à trois semaines.

Érysipèle : quand hospitaliser ?

Une hospitalisation s’impose dans le cas où aucune amélioration n’est notée 48 h après le début du traitement. L’hospitalisation est immédiate dans le cas où le patient :

  • souffre d’une maladie chronique, surtout si elle a plus de 75 ans ;
  • souffre d’une obésité morbide ;
  • est un nourrisson de moins d’un an ;
  • est sous traitement par corticoïdes ou anti-inflammatoires non stéroïdiens depuis longtemps ;
  • montre des signes locaux de gravité ;
  • présente des signes généraux de gravité (fièvre très élevée ou anormalement basse, chute de la tension artérielle, etc.).

Érysipèle : quelles complications ?

Bien qu’elles soient rares, les complications en cas d’érysipèle peuvent néanmoins survenir et se traduisent par :

  • l’apparition d’un abcès sous-cutané ;
  • l’évolution vers une infection généralisée et une dermatite nécrosante. Cette complication constitue une urgence médicale et chirurgicale.
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Prévention des récidives de l’érysipèle

Pour prévenir les risques de récidives de l’érysipèle, il est nécessaire de :

  • réaliser des séances de drainage lymphatique : cela permet d'éviter l'accumulation de lymphe dans une zone du corps ;
  • porter des bas de contention ;
  • avoir une bonne hygiène des pieds et des jambes, surtout en cas de diabète ;
  • perdre du poids en cas de surcharge pondérale ;
  • arrêter de fumer et réduire considérablement sa consommation d’alcool.
L’avis des experts de MédecinDirect sur l’érysipèle : L'érysipèle, bien qu'étant une infection sérieuse, est facilement traitable si elle est diagnostiquée rapidement. La clé réside dans la vigilance face aux premiers symptômes et la rapidité d'accès aux soins médicaux. Si vous suspectez un érysipèle, consultez rapidement votre médecin.

SOURCES :

  • Assurance maladie : le lien
  • Manuel MSD : le lien
  • Santé.fr : le lien
  • Dermato info : le lien
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