La syncope : causes, symptômes, traitements

Syncope
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La syncope, communément appelée évanouissement, est une perte brève et temporaire de conscience due à une diminution du flux sanguin vers le cerveau. Même si elle peut s’avérer bénigne la plupart du temps, la syncope peut cacher une affection médicale plus importante. Cet article explore les causes, les types, les symptômes, les méthodes de diagnostic et les traitements de la syncope.

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Qu'est-ce qu'une syncope ?

Selon l’Académie de médecine, la syncope est une « perte de connaissance subite et brève (inférieure à trois minutes) liée à une hypoxie cérébrale aigüe secondaire à un arrêt circulatoire transitoire. ». En d’autres termes, La syncope est une perte de conscience soudaine et transitoire, généralement suivie d’une récupération rapide et spontanée.  

 

Elle survient lorsque le cerveau ne reçoit pas suffisamment de sang riche en oxygène pendant quelques secondes. Cet épisode peut survenir dans divers contextes et être associé à des causes multiples.

Les types de syncopes

La Haute Autorité de santé classe les syncopes en plusieurs catégories, selon leur origine :

  • la syncope vasovagale (réflexe) : c’est la forme la plus courante. Elle est déclenchée par une stimulation excessive du nerf vague, qui provoque une diminution de la fréquence cardiaque et une dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une baisse de la pression artérielle. Les facteurs qui la déclenchent sont : une douleur intense, la peur, le stress émotionnel, la chaleur excessive, ou une position debout prolongée.
  • la syncope orthostatique : elle survient lorsqu’une personne se lève trop rapidement après une position assise ou couchée, provoquant une chute soudaine de la pression artérielle. Ses causes les plus fréquentes sont : déshydratation, médicaments antihypertenseurs, ou troubles du système nerveux autonome (comme la neuropathie diabétique) ;
  • la syncope cardiaque : elle résulte d’un problème cardiaque qui affecte le flux sanguin vers le cerveau, tel qu’une arythmie, une sténose aortique, ou un infarctus du myocarde. Ce type de syncope est souvent grave et nécessite une évaluation médicale immédiate ;
  • la syncope neurologique : elle est causée par des troubles affectant le système nerveux central, comme un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une crise d’épilepsie. Même si elle est rare, elle doit être distinguée des autres types de syncopes pour un traitement plus approprié.

Bon à savoir : la syncope peut survenir à tous les âges de la vie, chez les hommes comme chez les femmes. Il est important de ne pas confondre syncope et crise d’épilepsie.

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Causes de la syncope

Les causes de la syncope peuvent être nombreuses et variées, notamment :

  • une hypotension orthostatique : baisse de la pression artérielle lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout ;
  • l’arythmie cardiaque : anomalies du rythme cardiaque qui peuvent réduire le débit sanguin vers le cerveau ;
  • l’anémie : diminution du nombre de globules rouges dans le sang, ce qui réduit l'apport d'oxygène aux tissus ;
  • l’hypoglycémie : faible taux de sucre dans le sang ;
  • une station debout prolongée ;
  • la fatigue ;
  • l’épuisement physique ou moral ;
  • les troubles psychiques ou affectifs ;
  • l’exposition à un choc (douleur intense, émotion forte, etc.) ;
  • certains médicaments (antihypertenseurs, diurétiques, vasodilatateurs, antiarythmiques, etc.) ;
  • etc.

Symptômes de la syncope

Les symptômes d'une syncope peuvent être :

  • des vertiges ou des étourdissements ;
  • une perte de connaissance brutale et brève ;
  • une sensation de faiblesse ou de tête vide ;
  • une vision floue ou double ;
  • un pouls faible ;
  • une accélération de la fréquence respiratoire ;
  • des secousses musculaires involontaires faisant penser à des convulsions ;
  • un bruit dans les oreilles ;
  • des extrémités froides ;
  • une perte du tonus postural ;
  • une récupération rapide et complète.

Bon à savoir : si vous êtes témoin d’un épisode de syncope, vous devez placer la personne en position latérale de sécurité et prévenir les services de secours (n° d’appel : 15) tout en la surveillant.  

Diagnostic de la syncope

Même si elle se rétablit rapidement et complètement, il est recommandé à une personne ayant subi une syncope de consulter rapidement un médecin. Ce dernier va essayer d’établir le diagnostic de la cause de la syncope en se basant sur des éléments comme :

  • un interrogatoire minutieux du patient ;
  • une auscultation complète ;
  • un électrocardiogramme (ECG) pour vérifier le rythme cardiaque et rechercher une éventuelle anomalie ;
  • une oxymétrie pulsée permettant de déterminer la saturation en oxygène de l’hémoglobine du sang.

Si ce premier bilan s’avère insuffisant, d’autres procédés peuvent être appliqués, comme :

  • un holter (enregistrement continu du rythme cardiaque sur 24 ou 48 heures) ;
  • un enregistrement de l’ECG sur 48 heures ;
  • un enregistreur externe d’événements cardiaques, qui enregistre l’ECG lorsque le patient ressent une anomalie ;
  • une échographie cardiaque ;
  • un test d’inclinaison (sur une table basculante) pour confirmer des syncopes vasovagales ;
  • un bilan neurologique, notamment avec un électroencéphalogramme et un scanner cérébral ;
  • une scintigraphie pulmonaire pour éliminer un risque d’embolie pulmonaire ;
  • un bilan sanguin (numération formule sanguine, ionogramme, dosage de la troponine) ;
  • un tilt-test : test qui permet de simuler le passage de la position couchée à la position debout pour évaluer la réponse de la pression artérielle ;
  • des examens sanguins pour vérifier la présence d'anémie ou d'autres problèmes de santé.

Traitements de la syncope

Le traitement de la syncope dépend de sa cause et de sa gravité. Pour les cas graves, il s’agit d’une urgence thérapeutique qui peut nécessiter :

  • une réanimation cardiorespiratoire ;
  • l’injection de médicaments adaptés en fonction des paramètres vitaux du patient ;
  • une électrostimulation cardiaque externe.

Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger des anomalies cardiaques.

En ce qui concerne les syncopes ayant des causes bénignes, un simple changement des habitudes de vie peut suffire à les stopper.

Comment prévenir la syncope ?

Il est possible de prévenir la syncope en :

  • s’hydratant bien tout au long de la journée (en buvant entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour) ;
  • évitant les situations qui déclenchent les syncopes, comme les atmosphères trop chaudes, la station debout prolongée ;
  • réduisant, si possible, la prise de médicaments susceptibles de déclencher une syncope ;
  • portant des bas ou des chaussettes de contention pour favoriser le retour veineux des jambes vers le haut du corps ;
  • se levant doucement.

L’avis des experts de MédecinDirect sur la syncope :
Les syncopes peuvent être causées par de nombreux facteurs. Certains signes perçus comme graves (syncope à l’effort, syncopes récidivantes, etc.) doivent impérativement amener à rechercher une origine cardiaque à la syncope. Un diagnostic précis et un traitement adapté permettent de prévenir les complications.

 

SOURCES :
  • Assurance maladie : le lien
  • Manuel MSD : le lien
  • Haute Autorité de santé : le lien
  • CHU Bordeaux : le lien
  • L’Académie de médecine : le lien

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