L’accouchement, comment s’y préparer ? Quels sont les premiers signes et déroulement ?

Pendant toute la durée de la grossesse, on attend patiemment l’arrivée de bébé. Et pourtant, l’accouchement est également un moment redouté par les futures mamans. Et pour cause, il s’agit d’un acte naturel, mais qui peut être douloureux, qui peut durer longtemps. Il peut aussi y avoir des complications nécessitant dans certains cas la césarienne.

Dans tous les cas, il faut être prête à accoucher pour que tout se passe le plus sereinement possible. Alors, comment préparer l’accouchement et surtout, comment se déroule ce moment crucial où l’on fait connaissance avec bébé pour la toute première fois ?

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Qu’est-ce que l’accouchement ?

L’accouchement est le moment qui marque la fin de la grossesse. C’est le moment où le bébé vient au monde et où les parents rencontrent pour la première fois leur progéniture. Cela correspond surtout à l’action d’accoucher, qui désigne tout le moment où la future mère doit mettre toutes ses forces pour faire sortir son enfant, par voie basse, ou par césarienne.

À quoi correspond l’accouchement ?

L’accouchement correspond au moment où les contractions de l’utérus sont suffisamment régulières et proches pour déclencher la perte des eaux. La rupture du chorion et de l’amnios aboutissent à l’épanchement du liquide amniotique.

Le col de l’utérus se dilate, ce qui permet de faire descendre le bébé. C’est la phase de travail qui est la plus fatigante et la plus douloureuse pour la femme qui subit des contractions plus ou moins violentes. Cette phase dure jusqu’à l’expulsion du bébé. Lorsque ce dernier est complètement sorti du ventre, l’accouchement est alors presque terminé.

Quelques minutes après la sortie du bébé, l’utérus va se contracter brutalement afin d’expulser le placenta. Il s’agit alors de la délivrance. Les médecins doivent veiller à ce qu’il n’y ait plus aucune poche embryonnaire.

Combien de temps dure l’accouchement ?

En moyenne, l’accouchement dure entre 8 et 14 heures environ. Il peut durer moins longtemps ou plus longtemps dans certains cas. Cela dépend également du type d’accouchement choisi ou pratiqué.

Quelle est la douleur de l’accouchement ?

Bien que la douleur soit perçue de manière différente en fonction de chacun et que chaque accouchement est singulier, on peut noter plusieurs facteurs qui favorisent l’apparition de la douleur :

  • L’état psychologique et le stress de la future mère.
  • Le fait d’être moins bien préparée à accoucher.
  • Les antécédents personnels.
  • Le fait d’avoir un conjoint absent ou peu soutenant.
  • etc.

Cependant, on peut définir les contractions de la grossesse comme des douleurs de règles extrêmement intenses et puissantes. Certaines femmes les comparent à des douleurs provoquées par des coliques néphrétiques. On peut noter 4 différentes phases de douleurs durant l’accouchement :

  • La douleur dorsale durant la première phase de l’accouchement : cela correspond au début du travail. Le col de l’utérus se dilate, il se place en avant et s’amincit. Cela irradie la douleur vers le bas du dos.
  • La douleur dans le ventre durant la seconde phase : les douleurs continuent à irradier du dos jusqu’au pubis, tout en gagnant en intensité. L’utérus continue de se contracter et le bébé est poussé dans le bassin vers l’extérieur. En plus des contractions, les organes sont comprimés par le bébé, ce qui provoque des douleurs étendues au niveau du bas du ventre.
  • La douleur au niveau du sacrum durant la troisième phase : la tête du bébé appuie sur le sacrum et l’anus lorsque ce dernier commence à sortir. La douleur est déclenchée par le périnée, allant de l’anus jusqu’au vagin.
  • La douleur post-accouchement : après que le bébé soit sorti, de nouvelles contractions ont lieu pour faire sortir le placenta et pour que l’utérus retrouve sa place et sa forme.

De manière générale, les douleurs de l’accouchement sont intenses au niveau du ventre, du bas du dos et du bassin. Mais il est impossible de décrire objectivement quelle est la douleur ressentie durant l’expulsion du bébé.

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La préparation à l’accouchement

Comment se préparer à l’accouchement ?

Pour bien se préparer à l’accouchement, on peut mettre en place un certain nombre de dispositifs pour se sentir plus sereine le jour J. On peut :

  • Participer aux cours de préparation à l’accouchement dès le milieu de la grossesse, dispensés par une sage-femme. En premier lieu, il s’agira de réaliser un entretien pour parler de la grossesse et de sa vie, mais aussi de ses craintes et de ses attentes vis-à-vis de la préparation à l’accouchement. Les cours commencent ensuite à partir du 7ᵉ mois de grossesse.
  • Se préparer psychologiquement en dialoguant. On peut parler à un professionnel de la santé mentale en cas d’anxiété, à ses proches ou à son conjoint. On peut également échanger avec d’autres femmes enceintes ou des proches qui ont déjà accouché.
  • Utiliser des techniques de relaxation comme la sophrologie, le yoga, etc.
  • Visiter la maternité pour mieux appréhender les lieux.
  • Penser à l'après naissance : allaitement, chambre de bébé, nom du bébé, etc.
  • etc.

En quoi consistent les cours de préparation à l’accouchement ?

Les cours de préparation à l'accouchement sont liés à tout le déroulement de la grossesse et de l’accouchement. On apprend comment se développe le bébé, comment s’occuper de son corps durant la grossesse et quels sont les changements que l’on peut observer.

On apprend également quels sont les symptômes de la grossesse, les différents types d’accouchement, la délivrance et tout ce qui se passe après l’accouchement.

Il s’agit de cours qui permettent d’appréhender sereinement l’accouchement et l’arrivée de bébé, pour éviter de stresser face à cette situation que l’on ne connaît pas, lorsqu’il est question d'une première grossesse.

On peut également visiter la salle d’accouchement et les équipes pour éviter les surprises et se sentir plus à l’aise le jour J.

Les séances sont-elles remboursées ?

Les cours de préparation à l’accouchement sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale.

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Quels sont les premiers signes de l’accouchement ?

Quand l’accouchement est imminent, les mouvements de bébé diminuent, les contractions commencent et on commence à perdre les eaux. Mais alors, quels sont les premiers signes permettant de savoir qu’il est nécessaire d’aller à la maternité ?

La rupture de la poche des eaux

La perte du liquide amniotique est le premier signe permettant de savoir que vous êtes sur le point d’accoucher. Dès que vous percevez une perte d’un liquide transparent, blanc ou rosé, il faut se diriger à la maternité.

Pertes des eaux, comment le savoir ? Quels sont les bons réflexes ?

L’aspect, la quantité et la couleur du liquide sont les signes que l’accouchement est pour bientôt. Si vous avez la sensation d’aller tout le temps aux toilettes, de ne pas pouvoir vous retenir et que du liquide qui ne ressemble pas à de l’urine sort malgré vous, c’est que vous allez accoucher bientôt.

Les contractions régulières

Un autre signe que vous accouchez est le fait que vous ressentez des contractions régulières. Durant la grossesse, vous avez pu les éprouver. Cependant, elles sont différentes quand vous arrivez au terme de votre grossesse.

Comment reconnaît-on les contractions de la grossesse ?

Les contractions de grossesse sont nombreuses, régulières et de plus en plus rythmées. Elles ont lieu toutes les 10 minutes puis toutes les cinq, durant plus d’une demi-heure. Si c’est le cas, c’est le signe qu’il faut vous diriger à la maternité. En cas de doute, vous pouvez prendre rendez-vous en téléconsultation pour savoir si vos contractions sont normales ou non.

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Quelles sont les étapes de l’accouchement ?

Les étapes de l’accouchement par voie basse

La plupart du temps, le début du travail par voie basse est spontané. Il est marqué par des contractions régulières puis par la rupture de la poche des eaux. Cette dernière se rompt, ce qui provoque la perte du liquide amniotique dans lequel baigne le bébé depuis des mois.

Le col de l’utérus se dilate

La première étape de l’accouchement par voie basse est la dilatation du col. Cette phase peut durer jusqu’à 8 heures. Elle peut durer moins longtemps chez une femme qui a déjà eu un enfant.

La dilatation de l’utérus provoque les contractions qui sont brèves, mais espacées, puis elles deviennent régulières, intenses, douloureuses et surtout, rapprochées. Le col s’ouvre alors progressivement. Ces contractions sont le signe qu’il faut aller à la maternité. Si le travail est avancé, la future maman peut être installée en salle de travail, en vue d’accoucher.

Durant cette phase, les battements du cœur du bébé sont surveillés par monitoring. Il permet de détecter les potentiels symptômes de souffrance du bébé durant les contractions.

La péridurale

C’est également le moment où l’on peut soulager les douleurs des contractions grâce à la péridurale :

  • Le chirurgien introduit une aiguille entre deux vertèbres lombaires afin de placer un cathéter. Ce dernier permet d’administrer l’analgésique.
  • Ensuite, un antidouleur est proposé en auto-admission. Il passe également par le cathéter. Cela permet de gérer la douleur soi-même.

La péridurale permet de supprimer la douleur des contractions utérines, mais elle permet surtout de vivre l’accouchement sereinement, sans perte de conscience.

L’expulsion du bébé

La phase qui suit la dilatation du col est la phase d’expulsion. Il s’agit ni plus ni moins de la naissance du bébé. Cette dernière est courte puisqu’elle dure en moyenne 30 minutes.

Une fois que le col de l’utérus est totalement ouvert, c’est-à-dire qu’il atteint les 10 cm, la tête du bébé est bien engagée dans le bassin. L’obstétricien ou la sage-femme va alors vous demander de pousser, ce qui va permettre d’expulser le bébé par voie basse.

L’étape la plus dure est le passage de la tête. Une fois qu’elle est sortie, le bébé va glisser vers l’extérieur sans gêne. La sage-femme peut alors couper le cordon ombilical, vérifier que le bébé est en bonne santé afin de le poser contre la maman.

Les aides médicales en cas d’accouchement difficile

Plusieurs aides médicales peuvent être nécessaires pour favoriser le déroulement d’un accouchement par voie naturelle :

  • Si le fœtus ne descend pas suffisamment dans le bassin, malgré la dilatation totale, il est possible d’administrer de l’ocytocine pour déclencher les contractions et permettre l’accouchement par voie basse.
  • L’épisiotomie : une incision entre l’anus et l’entrée du vagin est réalisée pour éviter les déchirures du périnée provoquées par l’accouchement. Il s’agit d’agrandir l’orifice vulvaire. Cependant, cette méthode est de moins en moins pratiquée, parce qu’elle peut provoquer des complications.
  • L’accouchement assisté : certains accouchements nécessitent l’intervention d’instruments tels que les forceps, les ventouses ou les spatules pour aider le bébé à sortir et favoriser l’expulsion.

La délivrance

L’accouchement n’est pas tout à fait terminé une fois que le bébé a été expulsé. On parle de délivrance lorsque la maman expulse le placenta.

Une hémorragie peut survenir si le placenta ne s’est pas bien décollé ou si la délivrance est trop tardive. Pour éviter cela, de l’ocytocine est administrée après la naissance du bébé.

En cas d’hémorragie ou de délivrance tardive, il est possible de réaliser une délivrance artificielle. Il s’agit d’une extraction manuelle du placenta en dehors de l’utérus.

Les étapes de l’accouchement par césarienne

La césarienne est un acte chirurgical qui a lieu au bloc opératoire. Il est réalisé par un obstétricien sous anesthésie locorégionale, péridurale ou générale, en fonction de la situation. Bien souvent, la césarienne est programmée à l’avance dans 4 cas précis :

  • Le bébé ne se présente pas dans le sens normal.
  • La mère possède un bassin trop étroit.
  • Le bébé est trop gros par rapport à l’anatomie de la mère.
  • En cas de grossesse à risque.

Il existe cependant des cas où la césarienne est réalisée en urgence, quand l’accouchement par voie naturelle s’avère impossible ou qu’il y a des signes de souffrance fœtale.

La préparation

La première étape d’une césarienne, lorsque celle-ci est prévue à l’avance, est la préparation au bloc opératoire. La future mère est installée sur la table d’opération, partiellement dénudée, position allongée. L’équipe médicale met en place l’anesthésie et prépare le champ opératoire.

Ensuite, la maman est anesthésiée sous anesthésie loco-régionale, c’est-à-dire par péridurale ou par rachianesthésie. La patiente ne sent alors plus le bas de son corps mais reste consciente. Dans certains cas rares, l’anesthésie générale peut être mise en place.

L’acte chirurgical

Une fois que l’anesthésie est en place, le chirurgien vient réaliser une incision horizontale. Dans des cas exceptionnels, l’incision est verticale. Dans tous les cas, elle a lieu juste au-dessus du pubis.

Le chirurgien ouvre la peau, puis la graisse, les muscles, le péritoine, pour accéder jusqu’à l’utérus. C’est la partie inférieure de l’utérus qui est ouverte. Ensuite, une pression est exercée sur le haut du ventre pour faire sortir le bébé.

Tout comme pour la voie naturelle, il se peut que le chirurgien utilise des instruments tels que les forceps ou la ventouse pour faciliter l’extraction du bébé.

Après l’expulsion du bébé

Une fois que le bébé est sorti, il est confié au pédiatre ou à la sage-femme. Ce sont eux qui vous confieront ensuite votre enfant dans les bras, si ce dernier est en bonne santé.

Le placenta est également retiré par l’équipe chirurgicale. Ensuite, les différentes épaisseurs de chair coupée sont suturées une à une. Cela peut durer entre 30 minutes et 1 heure. La peau est ensuite refermée par des points de suture ou des agrafes.

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Quels sont les différents types d’accouchement ?

L’accouchement par voie basse

Les avantages

Bien qu’on utilise souvent la péridurale, l’accouchement par voie basse est une technique naturelle qui ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. Il n’y a donc pas d’incisions ni de sutures à faire, sauf en cas d’épisiotomie. Le fait que ce soit une technique naturelle est un argument qui permet à certaines femmes d’opter pour l’accouchement par voie basse.

La mère peut avoir son enfant dans les bras, dès que ce dernier a été expulsé. La rencontre avec le bébé est immédiate et le père peut lui aussi assister à cette première rencontre.

Les inconvénients

Le premier inconvénient de l'accouchement par voie basse est le fait que ce soit douloureux et parfois très long. Cela décourage un certain nombre de futures mamans qui ont peur d’accoucher par la voie naturelle. Mais avec une bonne préparation à l’accouchement, on peut accoucher sereinement par voie naturelle.

Le deuxième inconvénient est que la voie basse n’est pas possible dans tous les cas. Comme nous l’avons vu précédemment, la position du bébé, l’anatomie de la mère et certains facteurs de risques ne permettent pas d’accoucher par voie naturelle.

L’accouchement par césarienne

Les avantages

Le premier avantage de la césarienne est d’éviter les complications pour le bébé comme pour la mère. En effet, cet acte chirurgical permet avant toute chose de sauver des vies. En effet, l’accouchement par voie naturelle peut être, dans certains cas, trop risqué. Il faut donc impérativement opérer.

Un autre avantage est que la césarienne, lorsqu’elle est prévue, permet d’éviter les douleurs et l’inconfort provoqués par l’expulsion du bébé par la voie basse.

L'expulsion du bébé par césarienne est également plus rapide. En effet, la patiente souffre moins longtemps des contractions et ne doit pas réaliser de travail.

Quels sont les inconvénients de la césarienne ?

La césarienne est une intervention courante. Elle est très sûre et présente peu d’inconvénients. Cependant, il s’agit d’un acte chirurgical qui n’est pas anodin. Elle représente donc une augmentation des risques pour la santé de la mère, par rapport à l’accouchement par voie basse. D'autres part, la récupération après l'accouchement est plus longue et peut être plus douloureuse du fait de tiraillements en bas de ventre suite à l'opération. Une cicatrice au niveau du pubis reste présente.

Le fait de ne pas pouvoir expulser son bébé par voie naturelle est un inconvénient pour certaines mamans qui souhaitent donner la vie par voie basse.

Quels sont les risques de complications pour la femme et pour l’enfant ?

L’accouchement est un acte naturel ou chirurgical. Dans les deux cas, l’expulsion du bébé n’est pas sans risques pour la femme comme pour l’enfant, bien que le milieu obstétrical ait fait des progrès indéniables. En effet, les complications sont rares, mais elles existent.

Les risques pour la femme

Qu’il soit effectué par voie naturelle ou par césarienne, l’accouchement présente des risques pour la santé de la mère :

  • Une hémorragie post-partum. Cependant, les mères sont mises sous surveillance après l’accouchement pour éviter tout problème.
  • Une maladie thrombo-embolique causée par des lésions durant l’accouchement. Le risque est d’ailleurs plus élevé par césarienne.
  • Une embolie amniotique : très rare, cette complication peut provoquer une insuffisance respiratoire ainsi qu’un arrêt cardiaque.
  • Une infection post-partum au niveau des cicatrices, en cas d’intervention chirurgicale.
  • Une rétention du placenta, si le placenta ne s’est pas expulsé automatiquement.

Les risques pour l’enfant

Le bébé peut lui aussi subir des complications durant la naissance :

  • Des complications durant l’accouchement : inhalation de liquide amniotique, infection, détresse respiratoire, etc.
  • Un accouchement prématuré avec des séquelles plus ou moins sérieuses.
  • Une souffrance fœtale avec une altération du rythme cardiaque du bébé.
  • La réanimation néonatale qui ne représente qu’1 % des naissances. Elle est souvent causée par une défaillance respiratoire.

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