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Pendant toute la durée de la grossesse, on attend patiemment l’arrivée de bébé. Et pourtant, l’accouchement est également un moment redouté par les futures mamans. Et pour cause, il s’agit d’un acte naturel, mais qui peut être douloureux, qui peut durer longtemps. Il peut aussi y avoir des complications nécessitant dans certains cas la césarienne.
Dans tous les cas, il faut être prête à accoucher pour que tout se passe le plus sereinement possible. Alors, comment préparer l’accouchement et surtout, comment se déroule ce moment crucial où l’on fait connaissance avec bébé pour la toute première fois ?
L’accouchement est le moment qui marque la fin de la grossesse. C’est le moment où le bébé vient au monde et où les parents rencontrent pour la première fois leur progéniture. Cela correspond surtout à l’action d’accoucher, qui désigne tout le moment où la future mère doit mettre toutes ses forces pour faire sortir son enfant, par voie basse, ou par césarienne.
L’accouchement correspond au moment où les contractions de l’utérus sont suffisamment régulières et proches pour déclencher la perte des eaux. La rupture du chorion et de l’amnios aboutissent à l’épanchement du liquide amniotique.
Le col de l’utérus se dilate, ce qui permet de faire descendre le bébé. C’est la phase de travail qui est la plus fatigante et la plus douloureuse pour la femme qui subit des contractions plus ou moins violentes. Cette phase dure jusqu’à l’expulsion du bébé. Lorsque ce dernier est complètement sorti du ventre, l’accouchement est alors presque terminé.
Quelques minutes après la sortie du bébé, l’utérus va se contracter brutalement afin d’expulser le placenta. Il s’agit alors de la délivrance. Les médecins doivent veiller à ce qu’il n’y ait plus aucune poche embryonnaire.
En moyenne, l’accouchement dure entre 8 et 14 heures environ. Il peut durer moins longtemps ou plus longtemps dans certains cas. Cela dépend également du type d’accouchement choisi ou pratiqué.
Bien que la douleur soit perçue de manière différente en fonction de chacun et que chaque accouchement est singulier, on peut noter plusieurs facteurs qui favorisent l’apparition de la douleur :
Cependant, on peut définir les contractions de la grossesse comme des douleurs de règles extrêmement intenses et puissantes. Certaines femmes les comparent à des douleurs provoquées par des coliques néphrétiques. On peut noter 4 différentes phases de douleurs durant l’accouchement :
De manière générale, les douleurs de l’accouchement sont intenses au niveau du ventre, du bas du dos et du bassin. Mais il est impossible de décrire objectivement quelle est la douleur ressentie durant l’expulsion du bébé.
Pour bien se préparer à l’accouchement, on peut mettre en place un certain nombre de dispositifs pour se sentir plus sereine le jour J. On peut :
Les cours de préparation à l'accouchement sont liés à tout le déroulement de la grossesse et de l’accouchement. On apprend comment se développe le bébé, comment s’occuper de son corps durant la grossesse et quels sont les changements que l’on peut observer.
On apprend également quels sont les symptômes de la grossesse, les différents types d’accouchement, la délivrance et tout ce qui se passe après l’accouchement.
Il s’agit de cours qui permettent d’appréhender sereinement l’accouchement et l’arrivée de bébé, pour éviter de stresser face à cette situation que l’on ne connaît pas, lorsqu’il est question d'une première grossesse.
On peut également visiter la salle d’accouchement et les équipes pour éviter les surprises et se sentir plus à l’aise le jour J.
Les cours de préparation à l’accouchement sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale.
Quand l’accouchement est imminent, les mouvements de bébé diminuent, les contractions commencent et on commence à perdre les eaux. Mais alors, quels sont les premiers signes permettant de savoir qu’il est nécessaire d’aller à la maternité ?
La perte du liquide amniotique est le premier signe permettant de savoir que vous êtes sur le point d’accoucher. Dès que vous percevez une perte d’un liquide transparent, blanc ou rosé, il faut se diriger à la maternité.
L’aspect, la quantité et la couleur du liquide sont les signes que l’accouchement est pour bientôt. Si vous avez la sensation d’aller tout le temps aux toilettes, de ne pas pouvoir vous retenir et que du liquide qui ne ressemble pas à de l’urine sort malgré vous, c’est que vous allez accoucher bientôt.
Un autre signe que vous accouchez est le fait que vous ressentez des contractions régulières. Durant la grossesse, vous avez pu les éprouver. Cependant, elles sont différentes quand vous arrivez au terme de votre grossesse.
Comment reconnaît-on les contractions de la grossesse ?
Les contractions de grossesse sont nombreuses, régulières et de plus en plus rythmées. Elles ont lieu toutes les 10 minutes puis toutes les cinq, durant plus d’une demi-heure. Si c’est le cas, c’est le signe qu’il faut vous diriger à la maternité. En cas de doute, vous pouvez prendre rendez-vous en téléconsultation pour savoir si vos contractions sont normales ou non.
La plupart du temps, le début du travail par voie basse est spontané. Il est marqué par des contractions régulières puis par la rupture de la poche des eaux. Cette dernière se rompt, ce qui provoque la perte du liquide amniotique dans lequel baigne le bébé depuis des mois.
La première étape de l’accouchement par voie basse est la dilatation du col. Cette phase peut durer jusqu’à 8 heures. Elle peut durer moins longtemps chez une femme qui a déjà eu un enfant.
La dilatation de l’utérus provoque les contractions qui sont brèves, mais espacées, puis elles deviennent régulières, intenses, douloureuses et surtout, rapprochées. Le col s’ouvre alors progressivement. Ces contractions sont le signe qu’il faut aller à la maternité. Si le travail est avancé, la future maman peut être installée en salle de travail, en vue d’accoucher.
Durant cette phase, les battements du cœur du bébé sont surveillés par monitoring. Il permet de détecter les potentiels symptômes de souffrance du bébé durant les contractions.
C’est également le moment où l’on peut soulager les douleurs des contractions grâce à la péridurale :
La péridurale permet de supprimer la douleur des contractions utérines, mais elle permet surtout de vivre l’accouchement sereinement, sans perte de conscience.
La phase qui suit la dilatation du col est la phase d’expulsion. Il s’agit ni plus ni moins de la naissance du bébé. Cette dernière est courte puisqu’elle dure en moyenne 30 minutes.
Une fois que le col de l’utérus est totalement ouvert, c’est-à-dire qu’il atteint les 10 cm, la tête du bébé est bien engagée dans le bassin. L’obstétricien ou la sage-femme va alors vous demander de pousser, ce qui va permettre d’expulser le bébé par voie basse.
L’étape la plus dure est le passage de la tête. Une fois qu’elle est sortie, le bébé va glisser vers l’extérieur sans gêne. La sage-femme peut alors couper le cordon ombilical, vérifier que le bébé est en bonne santé afin de le poser contre la maman.
Plusieurs aides médicales peuvent être nécessaires pour favoriser le déroulement d’un accouchement par voie naturelle :
L’accouchement n’est pas tout à fait terminé une fois que le bébé a été expulsé. On parle de délivrance lorsque la maman expulse le placenta.
Une hémorragie peut survenir si le placenta ne s’est pas bien décollé ou si la délivrance est trop tardive. Pour éviter cela, de l’ocytocine est administrée après la naissance du bébé.
En cas d’hémorragie ou de délivrance tardive, il est possible de réaliser une délivrance artificielle. Il s’agit d’une extraction manuelle du placenta en dehors de l’utérus.
La césarienne est un acte chirurgical qui a lieu au bloc opératoire. Il est réalisé par un obstétricien sous anesthésie locorégionale, péridurale ou générale, en fonction de la situation. Bien souvent, la césarienne est programmée à l’avance dans 4 cas précis :
Il existe cependant des cas où la césarienne est réalisée en urgence, quand l’accouchement par voie naturelle s’avère impossible ou qu’il y a des signes de souffrance fœtale.
La première étape d’une césarienne, lorsque celle-ci est prévue à l’avance, est la préparation au bloc opératoire. La future mère est installée sur la table d’opération, partiellement dénudée, position allongée. L’équipe médicale met en place l’anesthésie et prépare le champ opératoire.
Ensuite, la maman est anesthésiée sous anesthésie loco-régionale, c’est-à-dire par péridurale ou par rachianesthésie. La patiente ne sent alors plus le bas de son corps mais reste consciente. Dans certains cas rares, l’anesthésie générale peut être mise en place.
Une fois que l’anesthésie est en place, le chirurgien vient réaliser une incision horizontale. Dans des cas exceptionnels, l’incision est verticale. Dans tous les cas, elle a lieu juste au-dessus du pubis.
Le chirurgien ouvre la peau, puis la graisse, les muscles, le péritoine, pour accéder jusqu’à l’utérus. C’est la partie inférieure de l’utérus qui est ouverte. Ensuite, une pression est exercée sur le haut du ventre pour faire sortir le bébé.
Tout comme pour la voie naturelle, il se peut que le chirurgien utilise des instruments tels que les forceps ou la ventouse pour faciliter l’extraction du bébé.
Une fois que le bébé est sorti, il est confié au pédiatre ou à la sage-femme. Ce sont eux qui vous confieront ensuite votre enfant dans les bras, si ce dernier est en bonne santé.
Le placenta est également retiré par l’équipe chirurgicale. Ensuite, les différentes épaisseurs de chair coupée sont suturées une à une. Cela peut durer entre 30 minutes et 1 heure. La peau est ensuite refermée par des points de suture ou des agrafes.
Bien qu’on utilise souvent la péridurale, l’accouchement par voie basse est une technique naturelle qui ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. Il n’y a donc pas d’incisions ni de sutures à faire, sauf en cas d’épisiotomie. Le fait que ce soit une technique naturelle est un argument qui permet à certaines femmes d’opter pour l’accouchement par voie basse.
La mère peut avoir son enfant dans les bras, dès que ce dernier a été expulsé. La rencontre avec le bébé est immédiate et le père peut lui aussi assister à cette première rencontre.
Le premier inconvénient de l'accouchement par voie basse est le fait que ce soit douloureux et parfois très long. Cela décourage un certain nombre de futures mamans qui ont peur d’accoucher par la voie naturelle. Mais avec une bonne préparation à l’accouchement, on peut accoucher sereinement par voie naturelle.
Le deuxième inconvénient est que la voie basse n’est pas possible dans tous les cas. Comme nous l’avons vu précédemment, la position du bébé, l’anatomie de la mère et certains facteurs de risques ne permettent pas d’accoucher par voie naturelle.
Le premier avantage de la césarienne est d’éviter les complications pour le bébé comme pour la mère. En effet, cet acte chirurgical permet avant toute chose de sauver des vies. En effet, l’accouchement par voie naturelle peut être, dans certains cas, trop risqué. Il faut donc impérativement opérer.
Un autre avantage est que la césarienne, lorsqu’elle est prévue, permet d’éviter les douleurs et l’inconfort provoqués par l’expulsion du bébé par la voie basse.
L'expulsion du bébé par césarienne est également plus rapide. En effet, la patiente souffre moins longtemps des contractions et ne doit pas réaliser de travail.
La césarienne est une intervention courante. Elle est très sûre et présente peu d’inconvénients. Cependant, il s’agit d’un acte chirurgical qui n’est pas anodin. Elle représente donc une augmentation des risques pour la santé de la mère, par rapport à l’accouchement par voie basse. D'autres part, la récupération après l'accouchement est plus longue et peut être plus douloureuse du fait de tiraillements en bas de ventre suite à l'opération. Une cicatrice au niveau du pubis reste présente.
Le fait de ne pas pouvoir expulser son bébé par voie naturelle est un inconvénient pour certaines mamans qui souhaitent donner la vie par voie basse.
L’accouchement est un acte naturel ou chirurgical. Dans les deux cas, l’expulsion du bébé n’est pas sans risques pour la femme comme pour l’enfant, bien que le milieu obstétrical ait fait des progrès indéniables. En effet, les complications sont rares, mais elles existent.
Qu’il soit effectué par voie naturelle ou par césarienne, l’accouchement présente des risques pour la santé de la mère :
Le bébé peut lui aussi subir des complications durant la naissance :
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser