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Les bases de l’allaitement : quelles sont les bonnes pratiques pour bien allaiter ?

Les bases de l’allaitement : quelles sont les bonnes pratiques pour bien allaiter ?

Mis à jour le 
23
.
08
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2022
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
Allaitement

Lorsque l’on attend un enfant, de nombreuses questions se posent sur la maternité. C’est tout à fait normal, surtout lorsqu’il s’agit de son premier accouchement. En tant que future mère, on peut naturellement se demander si l’on souhaite - ou non - allaiter son enfant.

Ce choix appartient à chaque couple de parents, mais surtout à chaque femme. En effet, l’allaitement est un processus naturel, mais il demande un certain savoir-faire qui n’est parfois pas inné. Alors, quelles sont les bonnes pratiques pour allaiter ?

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La lactation : comment ça marche ?

Comment est produit le lait ?

Le phénomène de lactation

Les glandes mammaires, situées dans les seins de la femme, produisent du lait maternel dès lors où de la prolactine (hormone qui produit le lait) est créée - juste avant l’accouchement. Celui-ci est stocké dans la poitrine puis propulsé via des cellules contractiles (situées dans les glandes), qui – comme leur nom l’indique – viennent se contracter pour expulser le lait. C’est ainsi que le lait est transporté par les canaux lactifères jusqu’aux mamelons.

La production de lait ne peut donc s’activer que lorsque la lactation est stimulée (généralement via la succion – ou “tétée”), une fois l’enfant arrivé.

Le colostrum

Pendant la grossesse, l’organisme se prépare à l’arrivée du bébé. Pour cela, il produit la quantité d’hormones nécessaire pour que les seins soient prêts à allaiter, une fois l’enfant né.

Au moment de la naissance, les seins produisent une substance assez particulière en toute petite quantité. Il s’agit du colostrum.

Ce nom scientifique est en fait un terme qui désigne le premier lait. De couleur jaune orangé, ce lait est très important puisqu’il contient des vitamines et minéraux indispensables au bon développement du bébé. Le colostrum sert notamment à protéger les nouveaux-nés contre les infections, puisqu’il est riche en anticorps et en globules blancs.

Le début de l’allaitement

Pour que l’organisme puise produire naturellement du lait, il est indispensable de stimuler les seins lorsque l’on souhaite allaiter. Alors que le colostrum est produit naturellement - même lorsque le bébé ne tète pas - le lait doit être régulièrement drainé par tétées (ou tirage), pour continuer à être produit.

Un médecin ou une sage femme est disponible maintenant

Quel médecin consulter ?

Si vous souhaitez allaiter et que vous voulez des conseils ainsi qu’un suivi, vous pouvez contacter un médecin, mais aussi une sage-femme spécialisée dans l’allaitement.

Si vous souhaitez échanger avec un professionnel de santé sans avoir à vous déplacer, vous pouvez prendre rendez-vous maintenant en sur MédecinDirect : par téléconsultation vidéo, un sage-femme vous accompagne avant, pendant ou après votre grossesse pour vous orienter, tout au long de ce processus de création.

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Débuter l’allaitement

Allaiter n’est pas inné pour la jeune maman, bien que pour le bébé, téter soit un acte quasi automatique. Néanmoins, cet acte peut s’avérer compliqué pour certains bébés. Il est donc important de savoir comment s’y prendre pour que la lactation et l’allaitement se passent au mieux.

Débuter dès que possible

L’idéal pour débuter l’allaitement, c’est de profiter des premières heures de vie du bébé. On place ce dernier en peau à peau sur la maman, ce qui lui permet de prendre correctement le sein, mais aussi de stimuler la production de lait.

Les premières tétées sont courtes mais très fréquentes. Le bébé a besoin de peu de lait mais assez fréquemment, ce qui favorise d’ailleurs la production de lait. C’est en partie pourquoi la jeune maman observe parfois des montées laiteuses et ce, même si bébé ne veut pas téter.

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Quelles sont les positions d’allaitement ?

La jeune maman peut choisir parmi plusieurs positions pour allaiter son enfant. Il existe notamment :  

  • la position semi-assise
  • la position de madone
  • la position de football
  • la position couchée

Toutes les positions ne sont pas agréables pour toutes les femmes. Il convient de vous faire accompagner pour vous aider à trouver vos repères et votre façon de faire.

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Durée, besoins... Le guide ultime des tétées

Combien de temps dure la tétée ?

Au début de la pratique, les tétées sont dans leur ensemble assez longues. Il faut prendre en compte :

  • l’installation de la maman et du bébé
  • la stimulation
  • le rot
  • le changement de couche

Ce processus dure 45 minutes en moyenne. Mais plus le bébé est habitué à téter, moins les tétées seront longues. La durée de la tétée dépendra donc des besoins de l’enfant, mais aussi de sa facilité à téter.

Combien de tétées par jour ?

Le bébé peut téter 8 à 12 fois en 24 heures, c’est-à-dire environ toutes les deux heures.

Comment savoir si bébé a faim ?

Il existe de bons indicateurs pour savoir si votre bébé a faim :

  • Ses yeux roulent sous ses paupières qui sont restées fermées
  • Ses bras et les jambes sont agités
  • Sa bouche mime des mouvements de succion
  • Il porte ses mains à sa bouche et cherche le sein en tournant la tête
  • Il pleure. Dans ce cas, mieux vaut donner rapidement le sein car les pleurs sont des alertes pour dire que l’enfant est en détresse. Il a donc très faim.

Comment savoir si bébé est rassasié ?

  • La première indication pour savoir si bébé a bien fini de téter, c’est la consistance de votre poitrine : si vos seins sons comme “vides et mous” après la tétée, cela signifie que bébé est rassasié.
  • Si bébé déglutit bien de manière visible, cela signifie qu’il mange assez.
  • Si bébé change de rythme durant la tétée, c’est encore mieux.
  • Si votre mamelon est allongé : c’est le signe qu’il a reçu une succion efficace.

Un autre signe indirect que votre bébé a bien bu du lait, c’est de regarder ses couches. S’il les mouille beaucoup, cela signifie qu’il a bien mangé.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’allaitement ?

L’allaitement est conseillé par toutes les sage-femmes et tous les pédiatres. Cela fait d’ailleurs l’unanimité. Pourtant, de nombreuses femmes n’allaitent pas ou abandonnent l’allaitement en cours de route. Et pour cause : il y a de nombreux avantages à allaiter, mais aussi beaucoup d’inconvénients.

Les avantages d’allaiter son bébé

Les avantages de l’allaitement et ses bénéfices pour le bébé sont évidents et immédiats :

  • Le lait maternel est naturellement produit par le corps pour satisfaire les besoins du bébé. Le corps étant bien fait, sa composition évolue avec le temps, selon l’âge du bébé. C’est donc le moyen de nourrir bébé le plus efficacement.
  • Le lait maternel est constitué d’anticorps qui protègent bébé jusqu’à ce qu’il ait son propre système immunitaire.
  • En étant nourri au sein, bébé absorbe une bonne quantité de probiotiques qui vont aider la flore intestinale à se développer. Cela permet notamment de prévenir l’invagination intestinale du nourrisson qui favorise les coliques et les douleurs.
  • Bien qu’il s’agisse d’un détail matériel, l’allaitement coûte bien moins cher que les laits maternisés puisque l’organisme en produit naturellement.
  • Il existe d’autres avantages durables de l’allaitement naturel puisque l’enfant présente moins de risque d’obésité, d’hypertension, de diabète ou encore de cholestérol.

Les inconvénients de la lactation et de l’allaitement du bébé

Malgré tous les bénéfices de l’allaitement, de nombreuses femmes ne souhaitent pas allaiter. Et pour cause : de nombreux inconvénients sont à prendre en compte.

Parmi eux, citons :

  • Les éventuelles douleurs au(x) sein(s) durant toute la période où l’on allaite
  • Le développement de mycoses ou de crevasses au niveau de l’aréole
  • La contrainte organisationnelle et la fatigue entrainée par l’allaitement, qui soit se faire toutes les deux heures
  • L'éventuel développement de troubles du sommeil
  • La difficulté pour le nourrisson de téter au sein et donc de prendre du poids
  • Le jonglage entre allaitement, vie sociale et vie professionnelle.

Beaucoup de femmes culpabilisent de ne pas allaiter ou d’arrêter l’allaitement de manière précoce. Pourtant, il est important de souligner que chaque mère a le droit de ne pas allaiter. Cela ne risque pas de mettre la vie du bébé en péril ! Il est préférable de donner le biberon dans la sérénité qu’allaiter dans le stress.

Allaitement et alimentation : que manger, pour produire du bon lait ?

Pendant la grossesse, de nombreux aliments sont interdits pour ne pas mettre en péril la santé de bébé. C’est aussi le cas pendant l’allaitement ! En effet, ce que consomme la maman peut être transmis au bébé par l’allaitement.

Quels sont les aliments interdits lorsque l’on allaite ?

Pour éviter de contaminer son bébé et d’impacter sa santé, il faut faire attention à ne pas consommer :

  • De poissons facilement contaminés comme l’espadon, la saumonette, le siki ou la lamproie
  • De la viande et du poisson crus ou peu cuits
  • Des fromages au lait cru
  • Du lait et des œufs crus
  • De l’alcool
  • Du café et du thé.

Il est également conseillé de manger équilibré et de ne pas consommer trop de sucres, trop de gras ou trop de plats préparés. Mieux vaut éviter le persil, la sauge et la menthe poivrée qui diminuent la production de lait - sauf si l’on produit trop de lait.

Quels aliments privilégier pour favoriser la lactation ?

Si vous ne produisez pas assez de lait et que vous souhaitez favoriser la lactation, vous pouvez consommer certains aliments galactogènes :

  • Les oléagineux qui stimulent naturellement la lactation grâce à leur richesse en vitamines et minéraux
  • Le fenouil
  • Le fenugrec, riche en nutriments
  • Le malt d’orge qui, riche en pectines et notamment en prolactine, stimule la production de lait
  • La levure de bière
  • L’infusion d’anis
  • Le cumin.

Les contre-indications à l’allaitement

Dans quels cas ne peut-on pas allaiter ?

Si l’allaitement est une pratique naturelle qui permet de nourrir et de protéger son enfant, il existe des contre-indications à l'allaitement, notamment si vous êtes :

  • Infectée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
  • Sous médicaments antirétroviraux
  • Infectée par le virus lymphotrope à cellules T (type I ou II)
  • Touchée par une tuberculose active et non traitée
  • Consommatrice de drogues
  • Sous chimiothérapie et que vous prenez des antimétabolites
  • Sous suivi de radiothérapie.

Quels médicaments ne sont pas compatibles avec l’allaitement ?

Il est important de connaître quels médicaments sont interdits durant l’allaitement. En effet, certaines substances peuvent passer dans le lait maternel et la vie de l’enfant peut être mise en danger dans certains cas.

Voici les médicaments incompatibles avec l’allaitement :

  • Les anxiolytiques
  • Les antirétroviraux pour le SIDA ou le VIH
  • Les agents de chimiothérapie
  • Les médicaments contre les migraines
  • Les somnifères
  • Les stabilisateurs d’humeur.
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