Nos services
L'herpès ne se situe pas seulement au niveau des muqueuses de la bouche. En effet, l'herpès ophtalmique ou oculaire se développe, comme son nom l'indique, au niveau de la muqueuse de l’œil. D'ailleurs, ce bouton de fièvre oculaire touche au moins 60 000 français par an. C'est d'ailleurs la première cause de cécité d'origine infectieuse au sein des pays industrialisés. Il est donc nécessaire de reconnaître ce virus et surtout, de le traiter le plus rapidement possible. Alors, comment traiter l'herpès oculaire ? C'est ce que nous allons voir.
L'herpès oculaire, autrement connu sous le nom d'herpès ophtalmique, est une infection herpétique qui se développe au niveau de la muqueuse de l’œil. Il s'agit d'une infection transmise par le virus herpès HSV et dans certains cas, par le VZV, c'est-à-dire la varicelle zona virus.
Tout comme l'herpès buccal ou labial, cette affection est très fréquente. Elle est pourtant moins connue. Contrairement aux boutons de fièvre, cette infection de l’œil peut s'avérer très grave. En effet, sans traitement adapté, on peut perdre l’œil affecté. Virale et très contagieuse, cette infection demande une prise en charge rapide.
L'herpès ophtalmique peut ressembler à une conjonctivite. Une partie de l’œil est inflammée, on ressent une gêne dans l’œil, avec des larmoiements. De petites vésicules peuvent apparaître en bouquet sur la paupière et autour de l’œil.
La primo-infection est souvent inaperçue. Il s'agit du premier contact entre le virus et l'organisme. Bien que souvent asymptomatique, cette infection peut s'accompagner d'une fièvre, de ganglions gonflés, d'une conjonctivite, mais aussi d'une kératite épithéliale, c'est-à-dire des lésions dans l’œil.
La kératite peut avoir plusieurs aspects :
Lorsque le virus récidive, c'est là que les crises peuvent être plus graves. On peut contracter :
Les causes de l'herpès oculaires sont multiples :
Le virus Herpes Simplex (HSV) est responsable de nombreuses infections comme l'herpès buccal, oculaire, mais il est également responsable de pneumonies, d'inflammations de l’œsophage, d'encéphalite, etc.
Ce virus pénètre dans l'organisme via la contagion par les fluides organiques. Une fois dans l'organisme, il va cheminer dans les fibres nerveuses jusqu'au ganglion. Il reste tapi dedans durant toute la vie.
La première infection est souvent asymptomatique mais peut se réveiller suite à une fièvre, du stress, etc.
L'herpès oculaire est généralement transmis par un bouton de fièvre, c'est-à-dire par l'herpès labial. En effet, lorsque la personne qui porte le virus de l'herpès présente un bouton en éruption, avec des vésicules remplies, elle peut facilement transmettre le virus. En effet, la transmission se fait soit par la salive, soit par la transmission du liquide de la vésicule infectée, etc.
L'auto-transmission se fait généralement par le toucher. Une fois qu'on a gratté son bouton de fièvre, on vient toucher ses yeux. Cela suffit pour contracter l'infection.
L'herpès peut également se transmettre durant les rapports sexuels.
Une fois que l'on contracte le virus, différents facteurs représentent des facteurs de risques pour les porteurs d'herpès oculaire. Il s'agit de :
Des personnes sont également plus à risque face au virus de l'herpès. Il s'agit notamment des personnes qui ont un déficit immunitaire, comme les personnes atteintes du VIH, ou des personnes qui ont une maladie auto-immune, mais aussi les personnes qui suivent un traitement pour le cancer.
Lorsque l'herpès oculaire apparaît, on peut le confondre avec une conjonctivite :
Cependant, la douleur n'est pas tout à fait localisée au même endroit. De même, quand on a une conjonctivite, la douleur est diffuse.
D'autres symptômes de l'herpès oculaire peuvent apparaître :
Les signes précurseurs de l'herpès oculaire sont variés. Cependant, avant une poussée d'herpès, l’œil peut être douloureux, on peut ressentir une gêne dans l’œil, avoir l’œil rouge, etc.
Pour poser un diagnostic sur l'herpès oculaire, seul un médecin traitant ou un ophtalmologique est en mesure de le réaliser. Il faut donc consulter un professionnel spécialisé. Cependant, si vous avez un doute, vous pouvez prendre rendez-vous en téléconsultation pour réaliser une consultation rapide, avec peu de délais.
Pour diagnostiquer un herpès oculaire, le médecin effectue un examen clinique. Il est indispensable de consulter dès les premiers symptômes. En effet, les complications sont fréquentes et graves. Mieux vaut donc prévenir que guérir, sachant que la prise en charge est complexe en fonction de l'avancée de l'infection.
Des analyses complémentaires peuvent être effectuées pour analyser précisément l'avancée de l'infection.
Le traitement dépend du type d'infection et surtout, du diagnostic posé par le médecin. En effet, votre généraliste pourra vous prescrirer un traitement ou vous diriger vers un spécialiste, notamment en cas de complications.
Bien que l'herpès soit commun et asymptomatique dans certains cas, l'herpès oculaire présente des complications récurrentes et graves. En effet, les infections des yeux sont toujours à traiter avec beaucoup de sérieux, du fait que ces organes sont particulièrement fragiles. En effet, les séquelles peuvent être irréversibles. C'est la raison pour laquelle l'herpès oculaire doit être pris en charge immédiatement, dès l'apparition des premiers symptômes.
L'un des risques les plus graves est la cécité, c'est-à-dire la perte totale de l'acuité visuelle. En effet, en cas d'infection avancée ou de nécrose de la cornée, on peut perdre la vue. D'ailleurs, l'herpès oculaire est la première cause de cécité d'origine infectieuse au sein des pays industrialisés. Pour éviter cela, il est possible de prendre des traitements antiviraux.
La principale complication est l'inflammation de la cornée, ou kératite herpétique. Cela correspond à l'infection de la cornée. Le patient présente alors une gêne à la lumière, une vision qui se trouble et qui peut engendrer une baisse irréversible de l'acuité visuelle.
Au-delà de la cécité et de la kératite herpétique, l'herpès oculaire peut entraîner d'autres complications, parmi lesquelles :
Ces différentes complications soulignent l'importance d'une prise en charge rapide et appropriée de l'herpès oculaire.
Bien que l'herpès oculaire puisse être très grave, il est possible de le traiter, notamment lorsqu'on le prend en charge à temps, avant qu'il y ait des complications sérieuses.
Pour traiter l'herpès oculaire, on peut utiliser des médicaments antiviraux. En effet, sachant qu'il s'agit d'une infection causée par un virus, les antibiotiques ne peuvent pas faire d'effet.
Le traitement le plus connu est l'aciclovir. Cette pommade ophtalmologique est à appliquer cinq fois par jour durant dix jours. On peut également utiliser d'autres collyres antiviraux.
On peut également prendre des antiviraux par voie orale, sous la forme de sirops, de comprimés, etc. Cela vaut d'ailleurs pour l'herpès général.
Mais attention, lorsque le diagnostic est trop tardif et que la cornée a déjà été infectée, il peut être indispensable de réaliser une greffe de la cornée, afin d'éviter la cécité ou la baisse de l'acuité visuelle.
L'idéal pour soulager la gêne et la douleur, c'est d'utiliser des crèmes et des pommades, en traitement local. On peut notamment utiliser des pommades antiseptiques ou antidouleurs.
Pour soulager les symptômes légers de l'herpès oculaire, on peut utiliser des hydrolats floraux de lavande, de myrte, ou encore de laurier. Pour ce faire, il faut réaliser un bain d'yeux ou mettre l'hydrolat sur des compresses que l'on vient poser sur les yeux.
Bien qu'on ne puisse pas éviter la crise herpétique lorsqu'elle s'est lancée, il est possible de prévenir la transmission afin de se protéger, ou de protéger les autres.
On peut transmettre l'herpès oculaire par la salive ou par les vésicules remplies de liquide infectieux. Aussi, il est indispensable de se laver régulièrement les mains et de laver les ustensiles qui ont été en contact avec la salive. On évite d'embrasser les autres, mais aussi d'avoir des rapports sexuels non protégés.
Pendant les poussées, il faut être d'autant plus vigilant. En effet, les vésicules sont remplies de liquide. On est d'autant plus contagieux. Il faut donc renforcer les gestes barrière et laver plus régulièrement les mains et les ustensiles.
Pendant la grossesse, il faut faire d'autant plus attention. En effet, le foetus puis le bébé sont des êtres très sensibles face aux infections. En effet, leur système immunitaire n'est pas totalement terminé. Leurs défenses immunitaires sont donc extrêmement faibles. Ils peuvent donc attraper le virus. Le foetus peut avoir des problèmes neurologiques. Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner son décès. Il faut donc être extrêmement vigilant durant la grossesse.
Dans les deux cas, vous pourrez réaliser des tests avant, pendant et après la grossesse.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser