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L'addiction aux écrans est un phénomène qui s'est considérablement amplifié avec la démocratisation des technologies numériques. Smartphones, tablettes, ordinateurs et télévisions sont omniprésents dans le quotidien, modifiant les comportements, ainsi que la santé mentale et physique. En France, ce problème est devenu une préoccupation majeure de santé publique.
L'addiction aux écrans se manifeste par une utilisation excessive et compulsive des appareils numériques. Même si le problème semble plus exacerbé chez les jeunes enfants, ils ne sont pas les seuls à subir les conséquences d’une surexposition aux écrans.
Quel que soit l’âge, il existe des risques, dès lors qu’un usage numérique excessif est fait. Les symptômes incluent une perte d'intérêt pour les activités sociales et physiques, de l'anxiété, des troubles du sommeil et une baisse de performance scolaire ou professionnelle.
La reconnaissance de l'addiction aux écrans comme maladie en France est le résultat de plusieurs années de recherches et de rapports alarmants. Les autorités de santé publique, telles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), ont publié des études démontrant les effets néfastes de l'exposition prolongée aux écrans.
Le 10 janvier 2024, le président de la République, Emmanuel Macron, a désigné une commission d’experts et leur a donné comme mission d’évaluer l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans.
Après trois mois de travaux, les conclusions de la commission ont été remises au président de la République le 30 avril 2024. Dans ce rapport, les experts ont élaboré des recommandations qui vont dans l’intérêt de l’enfant.
Par ailleurs, les téléphones portables sont interdits depuis 2025 en école et lycée. Cette mesure est complétée par des programmes pédagogiques sur l’usage responsable des écrans, lancés par le ministère de l’Éducation.
Plus récemment, l’arrêté entré en vigueur le 3 juillet 2025 interdit les écrans dans les lieux d’accueil pour jeunes.
L'addiction aux écrans peut s'installer de différentes façons. Les facteurs déclenchants peuvent ainsi être de plusieurs ordres.
L'addiction aux écrans peut se manifester par une variété de symptômes dont les plus courants sont :
Comme toutes les addictions, l’addiction aux écrans peut avoir de sérieuses conséquences sur la vie quotidienne et être à l’origine de nombreux troubles.
L’addiction aux écrans a des conséquences aussi bien sur les tout-petits et les adolescents que sur les adultes. Ces conséquences peuvent être sérieuses, dès le plus jeune âge :
Bon à savoir : une étude Medscape (2025) confirme l'association entre écrans au lit, addiction aux jeux et réseaux, avec insomnie plus sévère, variabilité du sommeil et augmentation de la masse grasse chez les adolescents.
Le diagnostic de l’addiction aux écrans peut être établi lors d’une consultation avec des professionnels de santé. Ceux-ci peuvent se servir d’outils de diagnostic tels que :
Une évaluation multidisciplinaire regroupant psychologues, psychiatres et conseillers en addiction peut être envisagée pour un diagnostic complet.
Les médicaments ne sont utiles qu’en cas de pathologie associée. De nombreuses formes de thérapies sont néanmoins possibles pour prendre en charge une addiction aux écrans :
Certaines règles peuvent permettre de prévenir l’addiction aux écrans, notamment chez les enfants :
En réponse à la reconnaissance officielle de l'addiction aux écrans, le gouvernement français a lancé plusieurs initiatives pour sensibiliser le public et encourager des comportements sains :
Par ailleurs, la proposition de loi n° 757, relative à la prévention de l’exposition excessive des enfants aux écrans a été adoptée par l’Assemblée nationale le 7 mars 2023. Depuis le 8 mars de la même année, le texte est en lecture au Sénat.
Ce texte propose plusieurs mesures palliatives pour contrer le problème d’addiction aux écrans. Il s’agit entre autres de :
Par ailleurs, un planning temps d’écran peut être utilisé pour permettre la bonne utilisation des écrans aussi bien chez les petits que chez les grands.
SOURCES :
Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que la surutilisation des écrans – qu’il s’agisse des smartphones, tablettes, réseaux sociaux ou jeux vidéo – représente un enjeu majeur de santé publique. Un constat est fait sur l’augmentation des troubles liés à l’usage excessif du numérique, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. Les effets de l’addiction aux écrans peuvent être comparables à ceux de dépendances plus classiques : perte de contrôle, isolement social, repli sur soi, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, déscolarisation... Autant de signaux d’alerte qu’il ne faut pas négliger.
Ce qui est préoccupant, c’est que les écrans jouent sur les circuits de la récompense du cerveau, notamment via la dopamine, ce qui peut entraîner un usage compulsif, surtout lorsque d’autres facteurs psychologiques sont présents (dépression, anxiété, phobie sociale, etc.).
Chez l’enfant et l’adolescent, l’éducation au numérique est importante. Des recommandations sont faites par les médecins pour des règles claires dès le plus jeune âge (temps d’écran limité, pas d’écrans dans la chambre, pas d’écran avant 3 ans), avec un accompagnement parental bienveillant, mais ferme. Des solutions simples peuvent aussi aider : déconnexion programmée, applications de contrôle du temps d’écran, remplacement par des activités sportives ou sociales.
En résumé, l’addiction aux écrans est un trouble comportemental sérieux, mais réversible si elle est détectée à temps et prise en charge de manière professionnelle. La prévention reste la meilleure arme, et elle commence souvent par l’exemplarité des adultes.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser