Zona : symptômes, causes et traitements

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Le zona est une maladie infectieuse virale bénigne qui est due à la réactivation tardive du virus de la varicelle. Cette infection cutanée se manifeste par des vésicules rouges sur la peau, qui contiennent des particules du virus réactivé. La contagion de cette infection n’est possible qu’au contact direct avec ce liquide. En pratique, il faudra donc que la vésicule soit d’abord percée, puis être au contact d’autrui afin qu’il y ait contagion.

Si une grande majorité des individus ont déjà hébergé le virus de la varicelle dans un ganglion nerveux, la réactivation de ce virus est quant à elle faiblement observée. En effet, parmi les 90% des personnes ayant déjà eu la varicelle, seuls 20% ont contracté un zona par la suite. D’une manière générale, cette infection dure deux à trois semaines et touche les individus âgés de plus de 50 ans.

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Qu’est-ce que le zona ?

Une maladie infectieuse virale

Pendant l’enfance, plus de 90% des personnes contractent la varicelle. Cette maladie infectieuse très fréquente, et se manifeste par une éruption cutanée de vésicules. Elle est due au virus varicelle-zona (VZV) qui appartient au groupe des herpès-virus.

Après guérison de cette maladie infantile, le virus varicelle-zona ne disparaît pas pour autant. Il reste « endormi » à la racine des nerfs au niveau de ganglions nerveux. Ce n’est que des années plus tard qu’il peut se réactiver et entraîner l'apparition d'un zona.

Causes du zona

Les médecins s’alignent pour dire que certaines personnes sont plus enclines à développer un zona, ce qui explique le faible taux d'individus atteint par ce virus.

En effet, les sujets à risques sont inévitablement ceux qui ont un système immunitaire affaibli. De nombreuses causes peuvent déséquilibrer l’immunité :

  • Le déséquilibre alimentaire ; Une alimentation mal équilibrée, en quantité ou en qualité est la plus importante cause de déficit immunitaire. Cette mauvaise alimentation va causer une carence en micronutriments puisqu’il n’y aura pas ou peu de vitamines et de minéraux. Un organisme présentant un déséquilibre nutritionnel entraîne un vieillissement immunitaire avec diminution des capacités prolifératives des lymphocytes T. Pourtant, cette catégorie de leucocytes joue un grand rôle dans l’immunité de chaque individu. Le sujet devient alors plus vulnérable aux microbes.
  • Le stress ; si le corps sécrète trop de cortisol, l’effet est néfaste sur la santé et affecte naturellement le système immunitaire.
  • Le manque de sommeil ; lorsque le corps ne récupère pas suffisamment, il produit moins d’anticorps et empêche le fonctionnement normal des cellules.
  • Le vieillissement ; les personnes âgées ont un système immunitaire plus faible et sont plus sensibles aux infections que les adultes d’âge moyen
  • La sédentarité ; le sport aide à maintenir une bonne santé globale. L’activité sportive est nécessaire pour améliorer la circulation sanguine et participe à l’augmentation des cellules de l’immunité. Le risque infectieux est donc diminué.
  • Les maladies telles que le cancer, le vih, ou encore les maladies auto-immunes telles que le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde entraînent inévitablement un déficit immunitaire.

Symptômes du zona : Où et comment se manifeste le zona ?

Le zona intercostal : une localisation fréquente

Le zona affecte le plus souvent un seul côté du thorax. À ce niveau, la peau devient d’abord plus sensible aux frottements, avec une sensation de brûlure. Elle peut aussi perdre sa sensibilité au toucher.

La peau prend ensuite une coloration rose vif et, en un à deux jours, des boutons contenant un peu de liquide clair apparaissent : ce sont les vésicules.

Ces vésicules sont souvent rassemblées en groupes. Dans le langage médical, on parle de vésicules groupées en bouquets pour qualifier ce regroupement de boutons.

Ces vésicules vont rester localisées à la zone sensible affectée. Elles ressemblent aux vésicules de la varicelle.

En une semaine, ces boutons sèchent et se couvrent de croûtes qui tombent après une dizaine de jours. Dans certains cas, on peut également observer une légère fièvre.

Pendant cette phase aiguë, la plupart des patients ressentent des douleurs au niveau de la zone infectée, qui sont déclenchées par les frottements, le chaud, le vent, etc. Parfois, ce sont des douleurs qui évoquent une décharge électrique.

Une personne atteinte de cette infection peut également développer :

  • Une légère fièvre (38 à 38,5 °C).
  • Des douleurs d'un seul côté du thorax souvent lancinantes et intenses peuvent apparaître ; les médecins parleront de douleurs zostériennes pour décrire ces complications.
  • Des sensations de brûlures peuvent surgir et disparaître au bout de deux ou trois semaines.
  • une perte temporaire de la sensibilité de la zone affectée.

Les localisations plus rares du zona et ses symptômes

Dans des cas plus rares, le zona peut atteindre d'autres zones du corps.

  • Le zona situé autour de l'œil : le zona ophtalmique

Des maux de tête violents et lancinants situés au niveau du front et d'un œil surviennent quelques jours avant l'éruption du zona ophtalmique.

L'éruption apparaît dans différentes zones du visage selon les branches des nerfs atteintes : sur la moitié du front et du cuir chevelu ou bien sur côté du visage (paupières, œil ou nez).

Des complications au niveau de l'œil sont fréquentes. une conjonctivite ou une kératite (maladie ophtalmique due à la nécrose de petits groupes de cellules à la surface de la cornée) peuvent se développer. Des cas plus sévères peuvent avoir une paralysie des mouvements oculaires ou encore perdre la vue.

  • Le zona situé autour de l’oreille : zona auriculaire

Le zona auriculaire peut provoquer :

Aussi appelé le zona bucco-pharyngé, l’infection localisée à cet endroit peut être responsable d'une gêne lors des repas et de risque de fausses routes.

  • Le zona du bas de l'abdomen

Le zona du bas abdomen peut entraîner une impossibilité d'évacuer la vessie en urinant.

Comment traiter le zona ?

Les conseils pratiques à suivre en cas de zona

Si vous souhaitez soulager vos symptômes, vous devez proscrire la simple action d’éviter de gratter les vésicules et surtout, ne tentez pas de les percer.

Lors de votre toilette, vous pouvez utiliser de l’eau tiède et laver la zone infectée avec un savon surgras sans antiseptique. Une douche ou un bain est recommandée une ou deux fois par jour dans ce cas. Une fois votre toilette terminée, vous pouvez appliquer une solution antiseptique (par exemple à base de chlorhexidine) sur les vésicules pour prévenir la surinfection par une bactérie. Aucun autre produit (talc, pommade, etc.) ne doit être appliqué sur les lésions. Veillez bien à garder la zone de peau atteinte propre et sèche.

Pour soulager la douleur et dessécher les lésions, vous pouvez appliquer des compresses fraîches et humides sur les cloques. Vous pouvez humidifier les compresses avec de l’eau et quelques gouttes de vinaigre.

Une lotion à base de calamine peut aussi être utilisée. Disponible en pharmacie, ce gel aux propriétés protectrices, calmant et légèrement anti-inflammatoire est utilisé pour traiter les irritations de la peau.

Porter des vêtements légers vous évitera notamment de causer des frottements avec les vésicules.

Et enfin, du repos pour aider l’organisme à combattre l’infection. En cas de fortes douleurs, aidez votre corps à se relaxer afin de trouver des effets apaisants : la lecture, l’écoute de musique, les loisirs, la méditation, le tai-chi peuvent s’avérer utiles si vous y êtes sensible.

Le traitement du zona

En cas de forme simple de zona, le médecin prescrit un traitement pour soulager les douleurs et donne des conseils pour éviter la surinfection des lésions cutanées. Les formes graves de zona nécessitent un traitement par antiviraux et une surveillance.

  • Le traitement du zona simple et peu étendu

Ce traitement a un objectif triple. Il doit permettre d’éviter la surinfection, de gérer les démangeaisons et d’atténuer.

  • La surinfection des lésions nécessite un traitement antiseptique local régulier. Après application des bons gestes pratiques lors de la toilette, il est recommandé  d'utiliser un antiseptique non agressif sur les lésions de la peau
  • Un antihistaminique peut être prescrit dans certains cas lorsque les démangeaisons cutanées  sont trop intenses, afin d’éviter le besoin de se gratter ;
  • Des antalgiques peuvent être prescrits par le médecin pour atténuer la douleur ; mais aussi du paracétamol seul, ou plus souvent, associé à la codéine. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l'aspirine ne doivent pas être utilisés en raison du risque de complications infectieuses cutanées graves.
  • Le traitement du zona grave ou étendu

Lorsque le zona est plus grave ou lorsqu’il est étendu, les principes du traitement restent les mêmes. Votre médecin ajoutera également les mesures suivantes en fonction de votre état :

  • Selon votre âge, votre état immunitaire et la localisation du zona, il peut décider de vous donner un médicament antiviral par voie orale (valaciclovir ou famciclovir). Pour être efficace, le traitement doit être débuté le plus tôt possible (dans les 72 heures après le début de l'éruption. Les contre-indications du traitement antiviral sont peu nombreuses, mais attention à être suffisamment et régulièrement hydraté. Une vigilance supplémentaire doit être apportée aux personnes âgées.
  • Votre médecin peut vous prescrire des médicaments plus puissants contre la douleur comme le tramadol ou d’autres familles de médicaments qui ne sont pas des antalgiques mais qui agissent sur les douleurs neuropathiques (gabapentine ou clomipramine par exemple) ;
  • Afin d'accélérer l’effet des antalgiques et des antiviraux, ces médicaments peuvent vous être administrés par voie injectable au cours d’une hospitalisation.

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Le traitement des douleurs post-zostériennes

Si les douleurs persistent après la guérison du zona (douleurs post-zostériennes), ne pratiquez pas l’automédication en prenant des antalgiques sans avis médical.

Dans les faits, les douleurs qui font suite à un zona sont souvent mal soulagées par les traitements antalgiques usuels (paracétamol). Les médicaments proposés dans les douleurs neuropathiques sont parfois utilisés dans ce cas. Ce type de douleur est lié à un mauvais fonctionnement ou une lésion du système nerveux. Dans ce cas, des antidépresseurs imipraminiques (amitriptyline, clomipramine, imipramine) et certains antiépileptiques (gabapentine, prégabaline, carbamazépine) sont habituellement utilisés.

Un traitement local (VERSATIS), sous forme d'emplâtre contenant un anesthésique local, peut également être envisagé pour soulager temporairement la douleur. L’application d’un patch à base de capsaïcine est également parfois utilisée pour ses effets anesthésiants  pour gérer les douleurs post-zostériennes.

Comment prévenir le zona ?

La vaccination

La varicelle et le zona sont des infections dues à une réaction d’un même virus, néanmoins cela ne signifie pas qu’un seul et même vaccin pourrait vous protéger contre ces deux maladies infectieuses.

En effet, le vaccin contre la varicelle ne protège pas contre le zona. En revanche, il existe désormais en France deux vaccins pour prévenir le zona et les douleurs qui surviennent après cette infection : ZOSTAVAX et SHINGRIX.

Seul le premier vaccin ZOSTAVAX est à ce jour pris en charge par l’Assurance maladie (remboursement à 30 %) chez les patients de 65 à 74 ans révolus, y compris chez les sujets ayant déjà présenté un ou plusieurs épisodes de zona.

Les effets indésirables les plus fréquents sont des réactions locales transitoires.

Les autorités sanitaires recommandent la vaccination chez les personnes âgées de 65 à 74 ans. La vaccination permet ainsi de réduire de moitié le risque de zona. Les personnes vaccinées qui développent néanmoins un zona, constatent une diminution de leurs douleurs chroniques de plus de 60% après la phase aiguë.

Une seule dose de vaccin suffit. En revanche, il est contre-indiqué chez les personnes souffrant d'immunodépression.

Contrôle des facteurs de risques

La prévention du zona repose également sur des mesures simples pour lutter contre le stress et la fatigue : repos suffisant, alimentation équilibrée, activité physique régulière. Ces mesures préventives constituent en partie des piliers importants dans la naturopathie. L’objectif est global et vise à établir un mode de vie sain et prévenir, par ricochet, l’apparition de certaines maladies.

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