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La dépression post-partum est un trouble qui touche les jeunes mères, mais aussi les jeunes pères. Elle peut apparaitre après la naissance d’un bébé et est directement occasionnée par celle-ci. Comme tous les types de dépressions, les symptômes - ainsi que leur intensité - sont variables en fonction des individus. Si elle peut être très courte chez certains, elle peut durer plusieurs mois chez d’autres personnes, surtout si celle-ci n’a pas été diagnostiquée et traitée.
Il est donc essentiel de connaître les symptômes, mais aussi les causes de ce trouble psychologique afin de mieux le diagnostiquer et le traiter.
Après la naissance de bébé, de nombreuses femmes et jeunes parents subissent des épisodes de fatigue intenses liés à leur nouveau rôle : celui d’être parents. Mais parfois, cette fatigue peut être confondue avec un trouble plus important, la dépression.
La dépression post-partum touche 15 à 20 % des jeunes mères. Cela concerne donc un grand nombre de femmes, quand on sait qu’en 2021, 738 000 bébés sont nés en France selon l’INSEE.
Ce trouble psychologique qui touche de nombreux jeunes parents à lieu après l’accouchement, bien que celui-ci puisse se manifester bien plus tard, durant l’année qui suit la naissance du bébé. Le pic est généralement situé 3 mois après l’accouchement. On l’appelle également dépression postnatale puisqu’elle est directement occasionnée par l’arrivée de l’enfant.
La dépression post-partum fait partie des troubles dépressifs. Si certains jeunes parents ne se rendent pas compte de leur état, il existe des symptômes visibles de la dépression postnatale :
Lorsque l’on souffre de dépression post-partum, on peut présenter un ou plusieurs symptômes. Si vous vous retrouvez dans certains énoncés ci-dessus et que vous êtes dans un moment de détresse, n’attendez pas pour prendre rendez-vous par téléconsultation vidéo avec un psychologue qui saura vous accompagner, où que vous soyez.
Le problème majeur de la dépression post-natale est qu’elle réduit les capacités des jeunes parents concernés à s’occuper de leur enfant. Le parent souffrant de cette affection psychologique aura tendance à avoir de moins en moins d’interactions avec sa progéniture.
Le parent dépressif peut être facilement irritable. Il peut se mettre en colère contre son conjoint, mais aussi contre son enfant.
La dépression post-partum peut avoir des conséquences sur le bébé. En effet, le développement du lien entre le parent et le bébé peut être affecté. De même, le développement de l’enfant d’un point de vue cognitif, affectif et social de l’enfant peut être impacté.
L’enfant peut subir des troubles du sommeil, mais aussi des coliques. Il peut présenter des retards de développement, d’un point de vue émotionnel ou cognitif et ce, jusqu’à l’adolescence.
Comme pour tous les types de dépressions, il n’existe pas de cause unique qui mène à la dépression post-partum. C’est plutôt une combinaison de facteurs qui peut déclencher l’état dépressif et le maintenir.
Cette dépression postnatale peut être expliquée par des facteurs physiologiques :
Mais la dépression post-partum peut également être déclenchée par les changements qui découlent ce grand bouleversement qu’est l’arrivée du bébé. Les contraintes provoquées par l’arrivée d’un jeune enfant peuvent submerger la jeune mère et le jeune père.
En effet, l’arrivée d’un enfant est un véritable bouleversement. Il faut à la fois réaménager son quotidien, son rythme, mais aussi son identité. On n’est plus seulement un individu responsable de sa propre personne : on est en charge d’un autre être humain.
Pour certains parents, l’arrivée d’un enfant est synonyme de deuil. On doit faire le deuil de sa vie d’avant, mais aussi de la maternité (qu’on avait pu idéaliser), qui s’avère parfois plus complexe que prévue.
Enfin, l’arrivée d’un bébé peut fragiliser l’estime de soi ou le couple, notamment pour les jeunes parents qui n’étaient pas prêts à un tel chamboulement.
Il existe plusieurs facteurs de risque à la dépression postnatale :
La maternité - et plus globalement la parentalité - est une étape de la vie qui est perçue comme positive dans notre société. Pourtant, c’est une période qui peut parfois être difficile, surtout lorsque l’on a un premier enfant. Être parent n’est pas inné : ce rôle est déroutant et demande un certain temps d’apprentissage.
Bien qu’on puisse ressentir de la culpabilité, se dévaloriser ou encore se sentir incompétent, le fait de souffrir d’une dépression postnatale n’est pas un signe que l’on est un mauvais parent. Comme c’est le cas pour toutes les formes de dépression, elle doit être prise en charge par un professionnel de la santé.
Si la dépression post-partum touche plus communément les jeunes mères, elle peut toucher les pères. En effet, ce trouble psychologique touche 8 % des jeunes papas.
Les symptômes sont moins apparents chez les hommes. Elle se traduit davantage par de l’impatience, de l’irritation, des colères ou l'apparition de symptômes anxieux.
Il est indispensable de distinguer le baby blues de la dépression post-natale. Même si les symptômes sont proches, la dépression post-partum est plus longue et plus grave que le baby blues.
Le syndrome du troisième jour (ou “baby blues”) est un trouble de l’humeur qui est temporaire et considéré sans gravité. Comme son nom le laisse deviner, celui-ci se manifeste quelques jours après l’accouchement. Ce phénomène est causé par les bouleversements hormonaux qui suivent l’arrivée de bébé.
Si le baby blues dure plus de 10 jours, on considère qu’il s’agit d’une dépression post-partum. Il est alors urgent de se tourner vers un praticien afin de se faire prendre en charge et ne pas rester seul(e) face à ce trouble grandissant.
Découvrez notre article complet relatif aux différences entre la déprime et la dépression.
Il est tout à fait possible de traiter la dépression postnatale et de la diagnostiquer. L’idéal est de pouvoir prévenir son apparition afin d’envisager un suivi psychologique avant que la dépression ne fasse son apparition.
Il est indispensable de détecter la détresse de la future maman durant la grossesse pour prévenir cette dépression. En effet, les femmes qui présentent des troubles dépressifs ou anxieux durant leur grossesse sont davantage susceptibles d’être atteintes par la dépression postnatale.
Plus vite la future ou jeune mère est diagnostiquée, plus vite il sera possible de prendre en charge sa dépression.
Pour prévenir la dépression post partum chez le père, il est indispensable qu’il y ait une bonne communication entre les deux futurs parents. Les pères doivent être inclus dans le suivi de la grossesse pour se sentir concernés et acteurs de la grossesse.
La dépression postnatale peut être diagnostiquée par un professionnel de la santé comme un psychologue, un gynécologue ou un psychiatre si les jeunes parents présentent au moins 5 symptômes cités précédemment, pendant plus de deux semaines.
Deux traitements permettent de prendre en charge la dépression post partum :
Dans les cas les plus graves (en cas de psychose post-partum), on peut hospitaliser les jeunes parents dans une unité spéciale qui leur permet de rester avec leur bébé.
Comme dans beaucoup de situations, la communication est la clé de la dépression (ici, post-partum). Si on est jeune parent et que l’on se sent déprimé ou que l’on présente des symptômes dépressifs, il est indispensable de consulter un médecin rapidement et d’extérioriser.
ll est tout à fait possible de se faire prescrire un arrêt de travail qui ne sera pas considéré comme un congé maternité ou parental.
Votre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme vous orientera probablement vers un psychologue ou un psychiatre qui saura vous accompagner.
La psychothérapie est indispensable lorsque l’on fait une dépression. Rappelez-vous toujours : il n’y a pas de honte à faire appel à un professionnel de la santé, dans la mesure où 13 millions de français souffrent de difficultés psychologiques.
Plus vite la prise en charge sera faite, plus vite votre état psychologique va s’améliorer pour un rapport plus sain et plus serein avec son enfant, son conjoint et surtout : soi-même.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser