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L'apnée du sommeil est un trouble qui se caractérise par des pauses respiratoires involontaires pendant le sommeil. Ces interruptions, appelées apnées, durent généralement entre 10 et 30 secondes, mais peuvent se produire plusieurs fois par heure, et ainsi perturber le sommeil. Non traitée, l'apnée du sommeil peut entraîner des complications graves pour la santé.
Encore appelée syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), l’apnée du sommeil est un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration durant le sommeil.
L’apnée se produit lorsque les conduits respiratoires de l'arrière-gorge (voies aériennes supérieures) sont souvent obstrués complètement ou partiellement au cours du sommeil. Cela provoque un manque d’oxygène qui incite le cerveau à réagir : la personne se réveille pour reprendre sa respiration. L’on parle de micro-éveils car ils sont de courte durée et la personne n’en a pas conscience.
Ces interruptions ou réductions de respiration durent entre 10 et 30 secondes, voire plus, et peuvent se produire au moins 5 fois par heure de sommeil. Ces pauses sont susceptibles de se répéter une centaine de fois par nuit.
En France, le SAHOS ou syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil touche 4 % de la population.
Bon à savoir : le risque d’apnée du sommeil augmente avec l’âge. Selon l’INSERM, 30 % des plus de 65 ans sont concernés.
Outre les apnées provoquées par l’obstruction des voies aériennes, il existe des apnées dites centrales. Beaucoup plus rares, elles sont causées par des anomalies du contrôle de la respiration au niveau du système nerveux central. Elles surviennent en particulier chez les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.
Certains traitements (baclofène, ticagrélor, opiacés, etc.) sont également susceptibles de faire apparaître des apnées centrales. Toutefois, celles-ci disparaissent une fois que le traitement est suspendu.
La gravité de l'apnée du sommeil se mesure au nombre d'apnées ou d’hypopnées qui surviennent par heure de sommeil :
L’apnée du sommeil est causée par une obstruction des voies respiratoires supérieures, ce qui empêche le passage de l’air. Cette obstruction provoque un arrêt de la respiration qui ne peut recommencer qu’à la condition d’effectuer de micro-éveils. Certains facteurs augmentent le risque de développer ce trouble.
Bon à savoir : le syndrome d’apnée du sommeil est globalement deux fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Cependant, cette différence liée au sexe devient non significative après la ménopause.
L’apnée du sommeil touche près de 2 % des enfants âgés de deux à six ans. Dans la plupart des cas, elle est associée à :
L’apnée du sommeil a des conséquences sur les activités au quotidien et sur la santé, à long terme.
Sans une bonne qualité de sommeil, les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil peuvent :
Par ailleurs, le taux d’accidents de voiture et d’accidents de travail est plus élevé chez les personnes présentant une apnée du sommeil que chez les autres. Cela est dû à la baisse de la vigilance qui induit une somnolence anormale en journée.
À long terme, le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil augmente la mortalité. En effet, l’apnée favorise l’apparition de maladies cardiovasculaires comme :
Les personnes qui présentent de l’apnée du sommeil et qui vivent avec d’autres personnes peuvent négativement affecter leurs relations avec les autres, du fait du sommeil bruyant et agité.
Bon à savoir : le syndrome d'apnées obstructives du sommeil est très souvent associé à des troubles du métabolisme comme les anomalies des graisses dans le sang, le diabète et le syndrome métabolique.
En cas d’apnée obstructive du sommeil, les symptômes les plus fréquents sont :
En plus du ronflement bruyant et des pauses respiratoires, un enfant qui souffre d’apnée du sommeil peut aussi :
Bon à savoir : toutes les personnes qui ronflent ne sont pas atteintes d’apnée du sommeil.
Le diagnostic de l’apnée du sommeil est basé sur les symptômes de la personne. Des questionnaires tels que l’Échelle de somnolence d’Epworth sont parfois utilisés par les médecins pour dépister lesdits symptômes. A la suite de l’examen clinique, des tests diagnostiques peuvent être envisagés, à savoir :
Les tests du sommeil permettent de déterminer l’index d’apnée-hypopnée (IAH). Il s’agit du nombre moyen d’épisodes de non-respiration (apnée) et de diminution de la respiration (hypopnée) survenant par heure de sommeil. Plus le nombre d’épisodes est élevé, plus l’apnée du sommeil est sévère et plus le risque d’effets indésirables est élevé. D’autres examens sont parfois nécessaires pour permettre aux médecins de déterminer la cause.
Le choix du traitement de l’apnée du sommeil est défini par l'équipe médicale en fonction des symptômes ressentis par le patient et de la sévérité de la maladie. Ce traitement comprend :
Un traitement chirurgical n’est envisagé qu’en cas d’échec des autres traitements de l’apnée du sommeil. Il est par ailleurs réservé à des cas particuliers liés à des anomalies anatomiques de la sphère ORL ou maxillofaciale. L’intervention chirurgicale peut porter sur :
Bon à savoir : en cas d'apnée du sommeil modérée, le fait de dormir sur le côté, et non sur le dos, peut réduire de moitié le nombre d'obstructions pendant la nuit.
L’avis des experts de MédecinDirect sur l’apnée du sommeil : L'apnée du sommeil est un trouble respiratoire caractérisé par des arrêts répétés et involontaires de la respiration pendant le sommeil. Ces pauses respiratoires peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes et se produisent souvent des centaines de fois par nuit. Si vous pensez souffrir d'apnée du sommeil, il est important de consulter un médecin. Un traitement adapté pourra considérablement améliorer votre qualité de vie.
SOURCES :
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