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Vitamine K : rôles, sources et importance pour la santé
Vitamine K : rôles, sources et importance pour la santé
Mis à jour le 
06
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2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
Vitamine K
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Bien que moins connue, la vitamine K tient pourtant un rôle crucial dans l’organisme. En effet, elle est essentielle par exemple dans la coagulation du sang et le maintien de la santé des os. La carence en vitamine K est rare chez les adultes, mais courante chez les nouveau-nés. Où trouver la vitamine K ? À quoi sert-elle concrètement ? Quels sont les symptômes d’une carence ? Cet article détaille tous ces points.

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Vitamine K : pourquoi en prendre ?

La vitamine K est une vitamine liposoluble essentielle au bon fonctionnement de l'organisme. Elle tire son nom de l’allemand « koagulation ». Elle joue un rôle crucial dans :

  • la coagulation du sang : la vitamine K est essentielle à la production de protéines de coagulation, qui sont indispensables à la formation de caillots sanguins. Cela permet de stopper les saignements et de prévenir les ecchymoses excessives ;
  • la santé des os : la vitamine K est essentielle à la santé des os, car elle facilite l’action de l’ostéocalcine, une protéine nécessaire à la calcification osseuse. Par ailleurs, la vitamine K serait indispensable à la croissance osseuse des enfants et aussi, pour la prévention de l’ostéoporose chez les adultes.

La vitamine K peut également jouer un rôle dans la santé cardiovasculaire, la fonction métabolique et la régulation de la glycémie.  

Les formes de vitamines K

Il existe plusieurs formes de vitamines K :

  • La vitamine K1 : encore appelée phylloquinone, la vitamine K1 est d’origine végétale. Elle se trouve principalement dans les légumes à feuilles et les fruits ;
  • La vitamine K2 : encore appelée ménaquinone, la vitamine K2 est apportée par les aliments d’origine animale. Elle est aussi produite par les bactéries dans l’intestin et peut être trouvée dans certains aliments fermentés :
  • la vitamine K3 : encore appelée ménadione, cette vitamine est synthétique. Elle est obtenue sous forme de compléments à utiliser sous recommandation d’un médecin ou d’un nutritionniste.

La vitamine K chez le nourrisson

Le système immunitaire des bébés étant immature à la naissance, la vitamine K leur est systématiquement donnée. Cela limite les risques d’hémorragie, car certains nourrissons souffrent d’une carence en vitamine K qui entraine un syndrome hémorragique du nouveau-né.  

La vitamine K leur est administrée par voie orale ou par injection en deux doses : une à la naissance et une autre le jour de la sortie de maternité. Le pédiatre peut également prescrire un supplément de vitamine K afin de compenser l’apport insuffisant, notamment pour les enfants nourris au lait maternel.

Indications médicales de la vitamine K

La vitamine K peut être prescrite pour :

  • la correction de l’hypothrombinémie liée à l’ingestion accidentelle d’un raticide ;
  • la correction de la carence en vitamine K ;
  • la prévention de l’ostéoporose ;
  • la prévention du syndrome hémorragique du nouveau-né ;
  • la prévention cardiovasculaire.
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Les sources de vitamine K

De nombreux aliments sont riches en vitamine K, notamment :

  • les légumes : chou frisé, épinards, brocoli, chou vert, laitue, chou-fleur, asperges, choux de Bruxelles ;
  • les aliments d’origine animale : foie, cuisse de poulet, viande de bœuf et volaille, jaune d’œuf ;
  • les fruits : kiwis, avocats, fraises, raisins, myrtille, pomme, prune ;
  • les huiles végétales : huile de soja, huile de colza, huile d’olive ;
  • les aliments fermentés : fromage, yaourt, choucroute, soja fermenté (natto)

Recommandations d'apport en vitamine K

Les recommandations d'apport en vitamine K varient selon l'âge. En général, les adultes ont besoin d'environ 90 microgrammes de vitamine K1 par jour et 120 microgrammes de vitamine K2 par jour. Le tableau ci-dessous récapitule les besoins quotidiens en vitamine K :

Tableau de recommandation d'apport en vitamine K (source : ANSES)

Les carences en vitamine K

La vitamine K peut être trouvée dans de nombreux aliments. Certaines personnes développent néanmoins une carence, ce qui entraine un certain nombre de risques.

Chez les nouveau-nés

Ils sont à risque de déficience en vitamine K, du fait que cette vitamine passe difficilement la barrière placentaire au cours de la grossesse. Le lait maternel étant pauvre en vitamine K, les bébés nourris au sein peuvent développer un syndrome hémorragique du nouveau-né qui se traduit par des saignements gastro-intestinaux, voire une hémorragie cérébrale. En prévention, les pédiatres prescrivent un supplément de vitamine K dès la naissance.

Chez les adultes

La carence en vitamine K est rare chez l’adulte. Elle peut néanmoins intervenir en cas de troubles de l’assimilation des graisses ou de maladies chroniques de l’intestin, de cirrhose de foie et de prise de certains médicaments. Cela entraine une hypoprothrombinémie (défaillance de la coagulation sanguine).

Deux tiers des personnes obèses ayant subi une dérivation bilio-pancréatique peuvent, au bout d’un certain temps, développer un déficit en vitamine K. La carence en vitamine K peut aussi être due à un traitement anticoagulant.

Les symptômes de la carence

Les symptômes qui découlent d’une carence en vitamine K sont les suivants :

  • ecchymoses ;
  • saignements de nez ;
  • selles noir foncé ;
  • règles abondantes ;
  • ostéoporose ;
  • caries ;
  • rigidité des artères.

Excès de vitamine K

La vitamine K n’a pas d’effets toxiques sous sa forme naturelle. Toutefois, lorsqu’elle est utilisée en grande quantité sous sa forme synthétique, elle peut avoir certains effets secondaires tels que :

  • une coagulation sanguine irrégulière ;
  • une toxicité hépatique ;
  • une anémie hémolytique ;
  • des problèmes neurologiques (en particulier chez les nouveau-nés injectés).

Par ailleurs, même si elle est rare, l’intoxication par la vitamine K peut survenir chez les bébés nourris au biberon. Les effets qui en découlent sont : une anémie hémolytique et un ictère.

Interactions et contre-indications

Des interactions peuvent être notées entre certains médicaments et la vitamine K :

  • des anticoagulants (warfarine) ;
  • des antibiotiques ;
  • des médicaments hypocholestérolémiants (cholestyramine, cholestipol) ;
  • des médicaments amaigrissants (orlistat) ;
  • des anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital).

La consommation d’alcool et l’utilisation de certaines huiles (paraffine ou vaseline) peuvent entraver l’absorption de la vitamine K. Il est conseillé aux personnes hypersensibles à la vitamine K d’éviter d’en consommer.

Même si certaines personnes peuvent obtenir suffisamment de vitamine K de leur alimentation, d’autres ont cependant besoin de prendre des suppléments. C’est le cas des personnes qui souffrent de maladies intestinales ou qui prennent des anticoagulants. Il est important de parler à son médecin avant de prendre des suppléments de vitamine K.  

L’avis des experts de MédecinDirect sur la vitamine K : La vitamine K est à l’origine de nombreuses actions dans le corps humain. Elle a en effet des bienfaits reconnus sur les cellules, sur la fixation du calcium sur les os et sur la coagulation sanguine. La vitamine K peut être obtenue par l’alimentation, mais aussi grâce aux compléments alimentaires. Il est toutefois important de consulter un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation, surtout si des médicaments sont en cours d'utilisation.

SOURCES :

  • ANSES : le lien
  • Tua Saude : le lien
  • Passeport Santé : le lien
  • Boticinal : le lien