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Calendrier vaccinal
Calendrier vaccinal
Mis à jour le 
26
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05
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2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
calendrier vaccinal

Les vaccins ont révolutionné la médecine en prévenant efficacement les maladies infectieuses. Ils ont une histoire riche, débutant avec le vaccin contre la variole en 1796. Cette avancée a permis de sauver des millions de vies et d'augmenter l'espérance de vie. Pour maintenir ces progrès, le calendrier des vaccinations a été créé. Il recommande des vaccins à des moments clés de la vie, garantissant une protection individuelle et contribuant à l'immunité collective, essentielle pour la santé publique. Ainsi, le calendrier vaccinal reste un pilier fondamental pour préserver la santé individuelle et collective.

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Les origines du concept de calendrier vaccinal

Les premières vaccinations ont été un triomphe pour la médecine, réduisant considérablement l'impact des maladies infectieuses. Cependant, la nécessité de coordonner ces vaccinations a rapidement émergé. C'est ainsi qu'est né le concept du calendrier des vaccinations. Il permet de planifier les moments opportuns pour l'administration de différents vaccins tout au long de la vie d'un individu.

Au fil des décennies, le calendrier vaccinal s'est adapté aux nouvelles découvertes scientifiques et aux avancées médicales. De nouvelles maladies ont été ciblées, tandis que certaines ont été éradiquées grâce à des programmes de vaccination efficaces. Par exemple, la polio a presque disparu grâce à la vaccination de masse, et la variole a été éradiquée en 1980 grâce à des campagnes de vaccination mondiales.

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Adaptation du calendrier avec les nouvelles découvertes

Aujourd'hui, le calendrier des vaccinations continue d'évoluer pour répondre aux besoins de santé publique actuels, en incluant des vaccins contre des maladies telles que la grippe, le papillomavirus humain (HPV) et la COVID-19. Il reste un outil essentiel pour protéger la santé individuelle et collective en prévenant la propagation de maladies évitables par la vaccination.

Le Calendrier Vaccinal

Nourrissons et enfants

Les vaccins ci-dessous sont obligatoires pour les nourrissons :

  • BCG : administré à partir de 1 mois.
  • Hépatite B : administré à 2 mois, puis rappel à 4 mois et à 11 mois.
  • DTCaP : administré à 2 mois, puis rappel à 4 mois et à 11 mois.
  • Haemophilus influenzae b (Hib) : administré à partir de l’âge de 2 mois, puis 4 et 11 mois.
  • Pneumocoque : administré à 2 mois, puis 4 et 11 mois.
  • ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) : administré à 12 mois, puis rappel entre 16 et 18 mois
  • Méningocoque C : administré à 5 mois et un rappel est fait à 12 mois.

Les vaccins suivants sont recommandés pour les nourrissons :

  • Rotavirus : recommandé à partir de 2 mois. Selon le vaccin utilisé, deux à trois doses peuvent être nécessaires (voie orale)
  • Méningocoque B : administré à 3 mois, puis rappel à 5 mois et à 12 mois. Un rattrapage est possible à 2 ans pour ceux ayant raté les 3 doses.
  • Pneumocoque : au-delà de 24 mois, ce vaccin est recommandé chez l’enfant et l’adulte à risque.

Pré-adolescentes et adolescents :

  • DTP : le rappel est recommandé à 6 ans, entre 11 et 13 ans.
  • Coqueluche : le rappel est recommandé à 6 ans et entre 11 et 13 ans
  • Papillomavirus humain (HPV) : recommandé aux filles et garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans inclus. Cette vaccination est aussi recommandée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans.

Adultes et personnes âgées

  • DTP : vaccin recommandé à 25 ans, 45 ans puis, tous les 10 ans à partir de 65 ans et plus.
  • Coqueluche : vaccin recommandé à 25 ans.
  • Grippe : elle est recommandée chaque année pour les personnes à risque de complications : les personnes âgées de 65 ans et plus, celles atteintes de certaines maladies chroniques, les obèses, les femmes enceintes. Selon le site gouvernemental, cette vaccination sera proposée à tous les enfants de 2 à 17 ans.
  • Hépatite B : recommandée aux personnes exposées au risque d’hépatite B.
  • Herpès Zoster (Zona) : vaccin recommandé aux 65 ans et plus.

Vaccinations selon les Circonstances de Vie

Femmes enceintes

Pour les femmes enceintes, la vaccination peut être cruciale pour protéger à la fois la mère et le fœtus. Les vaccins recommandés pendant la grossesse incluent :

  • Vaccin contre la grippe : Recommandé pour toutes les femmes enceintes, car la grippe peut avoir des conséquences graves pendant la grossesse.
  • Vaccin contre la coqueluche (DTCaP) : Il est conseillé de se faire vacciner lors de chaque grossesse, généralement entre la 27e et la 36e semaine, pour protéger le nouveau-né.
  • Vaccin Tétanos, diphtérie et polio (Td/IPV) : Les rappels peuvent être administrés si nécessaire.

Bon à savoir : les vaccins vivants atténués, comme le ROR, sont à éviter pendant la grossesse en raison des risques potentiels pour le fœtus.

Voyageurs

Pour les voyageurs, les vaccins recommandés dépendent de la destination. Les principales vaccinations pour les voyageurs incluent :

  • Vaccin contre la fièvre jaune : Obligatoire ou recommandé dans certaines zones d'endémie.
  • Vaccin contre l'hépatite A et B : Recommandé pour de nombreuses destinations, en particulier dans les régions où l'hygiène peut être précaire.
  • Vaccin contre la typhoïde : Recommandé dans certaines régions où la contamination alimentaire est courante.
  • Vaccin contre la méningite ACWY : Recommandé pour les pèlerins se rendant à La Mecque ou dans d'autres lieux de rassemblement religieux.

La vaccination contre d'autres maladies, telles que la rage ou l'encéphalite japonaise, peut également être nécessaire selon la destination.

Professionnels de santé

Les professionnels de santé sont exposés à un risque accru de contracter certaines maladies infectieuses en raison de leur contact fréquent avec des patients. Les vaccins recommandés pour les professionnels de santé incluent :

  • Vaccin contre l'hépatite B : Essentiel pour se protéger contre une infection potentiellement grave.
  • Vaccin contre la grippe : Recommandé pour éviter la propagation de la grippe aux patients vulnérables.
  • Vaccin contre la tuberculose (BCG) : Dans certaines régions où la tuberculose est prévalente.
  • Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) : Pour les professionnels de santé non immunisés.
  • Vaccin contre la coqueluche (DTCaP) : Pour éviter la transmission aux nourrissons.

Vaccinations et Affections Chroniques

Patients immunodéprimés

Les patients immunodéprimés ont un système immunitaire affaibli, ce qui les rend plus vulnérables aux infections. Il est crucial de discuter de la vaccination avec leur professionnel de santé, car certaines vaccinations peuvent être contre-indiquées. Cependant, d'autres sont essentielles pour les protéger contre des maladies potentiellement graves.

  • Vaccin contre la grippe : Recommandé chaque année pour les patients immunodéprimés.
  • Vaccin contre la pneumonie (pneumocoque) : Recommandé pour certains patients immunodéprimés.
  • Vaccin contre l'hépatite B : Souvent recommandé, surtout si la maladie sous-jacente est liée au foie.
  • Vaccin contre le zona (herpès zoster) : Recommandé à certains moments, mais sous surveillance médicale.
  • Les vaccinations vivantes atténuées (comme le ROR) peuvent être contre-indiquées chez les patients gravement immunodéprimés.

Patients atteints de maladies auto-immunes ou chroniques

Pour les patients atteints de maladies auto-immunes ou chroniques, il est essentiel de discuter de la vaccination avec leur médecin, car la prise de certains médicaments immunosuppresseurs peut affecter la réponse aux vaccins. Cependant, les vaccins suivants peuvent être recommandés :

  • Vaccin contre la grippe : Généralement recommandé.
  • Vaccin contre la pneumonie (pneumocoque) : Recommandé pour certains patients atteints de maladies chroniques.
  • Vaccin contre l'hépatite B : Selon la situation individuelle.
  • Vaccin contre le zona (herpès zoster) : Sous surveillance médicale.

Le calendrier et les choix vaccinaux dépendent de la maladie sous-jacente et des traitements en cours.

Transplantés et dialysés

Les patients transplantés d'organes ou sous dialyse ont un risque accru d'infections en raison de leur traitement immunosuppresseur ou de leur insuffisance rénale. Les vaccinations sont souvent recommandées dans ces cas :

  • Vaccin contre la grippe : Annuellement.
  • Vaccin contre la pneumonie (pneumocoque) : Recommandé pour certains patients transplantés et dialysés.
  • Vaccin contre l'hépatite B : Souvent recommandé, surtout si la maladie rénale est liée au foie.
  • Vaccin contre le zona (herpès zoster) : Recommandé à certains moments, mais sous surveillance médicale.
  • Les vaccins vivants atténués peuvent être contre-indiqués chez les patients sous traitement immunosuppresseur.

Comprendre les Rappels Vaccinaux

Les rappels vaccinaux sont essentiels pour maintenir une protection immunitaire durable contre certaines maladies infectieuses. Ils renforcent l'immunité, maintiennent une protection collective, s'adaptent aux variants, et assurent une défense à long terme contre des maladies graves.  

Les Vaccins Controversés

Certains vaccins ont été au cœur de débats et de controverses, souvent en raison de mythes ou de désinformations.

Débats et mythes entourant certains vaccins

  • Vaccin ROR et autisme : Une controverse majeure a éclaté au sujet du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et de son prétendu lien avec l'autisme. Cette notion a été réfutée de manière catégorique par de nombreuses études scientifiques rigoureuses.
  • Vaccin contre la grippe et Alzheimer : Des rumeurs ont circulé prétendant que le vaccin contre la grippe augmentait le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Aucune preuve scientifique crédible ne soutient cette allégation.
  • Thiomersal et mercure : Le thiomersal, un conservateur à base de mercure utilisé dans certains vaccins, a suscité des inquiétudes quant à son potentiel neurotoxique. Les études ont montré que les niveaux de thiomersal dans les vaccins étaient bien en deçà des seuils dangereux.
  • Vaccin contre le HPV : Certains ont exprimé des préoccupations quant aux effets secondaires du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), mais les études ont confirmé sa sécurité et son efficacité dans la prévention du cancer du col de l'utérus.

La science derrière la sécurité vaccinale

Les vaccins n’ont pas été inventés de manière arbitraire. Derrière leur conception, il y a un véritable savoir-faire scientifique :

  • Essais cliniques rigoureux : Les vaccins subissent des essais cliniques approfondis avant leur approbation, impliquant des milliers de participants pour évaluer leur sécurité et leur efficacité.
  • Surveillance continue : Une fois sur le marché, la sécurité des vaccins est surveillée en permanence par des organismes de santé pour détecter tout effet secondaire rare.
  • Aucun lien avec l'autisme : De nombreuses études n'ont trouvé aucun lien entre les vaccins et l'autisme, confirmant que les bénéfices des vaccins l'emportent largement sur les risques présumés.
  • Protection collective : Les taux de vaccination élevés sont essentiels pour protéger l'ensemble de la population contre les maladies contagieuses.

En fin de compte, la science soutient sans équivoque l'efficacité et la sécurité des vaccins. Les controverses et les mythes peuvent semer la confusion, mais il est crucial de se fier à des sources fiables et à la recherche scientifique pour prendre des décisions éclairées en matière de vaccination. Les vaccins jouent un rôle crucial dans la prévention des maladies et la protection de la santé publique.

Effets Secondaires et Interactions

Comment les identifier

Les effets secondaires courants des vaccins incluent douleur, rougeur, enflure au site d'injection, fièvre légère, fatigue temporaire.

Des réactions graves sont rares, mais peuvent inclure des allergies sévères ou des effets neurologiques. Les symptômes graves doivent être signalés immédiatement.

Mesures à prendre en cas d'effet secondaire

Les effets secondaires bénins disparaissent généralement en quelques jours. En cas d'inquiétude ou de symptômes graves, consultez un professionnel de santé. Vous pouvez d’ailleurs prendre rendez-vous en téléconsultation en cas de doute. Signalez tout effet secondaire à un système de surveillance des vaccins.

Pour les interactions médicamenteuses, discutez avec votre médecin de tous les médicaments que vous prenez avant de vous faire vacciner pour éviter les risques potentiels.

Conclusion

Les vaccins sont des outils essentiels pour prévenir les maladies infectieuses. Il est important de distinguer les faits de la désinformation, de faire confiance à la science, et de se faire vacciner pour protéger sa propre santé et contribuer à la santé collective. La vigilance et la responsabilité vaccinale sont cruciales pour construire un avenir plus sûr et en meilleure santé pour tous.

Sources :

https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal

https://www.ameli.fr/orne/assure/sante/assurance-maladie/campagnes-vaccination/calendrier-vaccinations-adulte-enfant

https://www.ameli.fr/orne/assure/sante/themes/vaccination/comprendre-vaccination

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2503446-vaccin-definition-principe-age-nom/