Accueil
 Maladies • 
Syndrome prémenstruel (SPM) : symptômes, causes et traitements

Syndrome prémenstruel (SPM) : symptômes, causes et traitements

Mis à jour le 
27
.
05
.
2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
syndrome pré menstruel SPM
Un gynécologue est disponible maintenant
Vous souhaitez l'avis d'un médecin ?
Consulter un médecinJe consulte
Consultations remboursées
Ordonnances valables en pharmacie
Médecins généralistes et spécialistes

Douleurs mammaires, anxiété, œdèmes, dépression, précarité émotionnelle, irritabilité… Les mois se suivent et se ressemblent pour les personnes souffrant du syndrome prémenstruel. Encore appelé SPM, le syndrome prémenstruel touche environ 20 à 50 % des femmes en âge de procréer, avec des manifestations d’intensité variable. Il est toutefois possible de trouver des solutions pour atténuer ces symptômes. Zoom sur ce problème commun, pourtant encore mal compris.

Besoin d'un avis médical ?
Un médecin est disponible pour vous 24/7 en téléconsultation
trigger

Qu'est-ce que le syndrome prémenstruel ?

Le syndrome prémenstruel (SPM) désigne un ensemble de symptômes physiques et psychiques qui altèrent la qualité de vie de certaines femmes avant leurs règles. En effet, ces symptômes surviennent pendant les 5 jours précédant le cycle menstruel et finissent généralement quelques heures après le début des menstruations.

Environ 20 à 50 % des femmes en âge de procréer ont un syndrome prémenstruel. 5 % souffrent d’une forme grave de syndrome prémenstruel appelée trouble dysphorique prémenstruel. Le SPM se manifeste de façon différente chez les femmes, tant sur le plan physique que psychologique.

Symptômes du SPM

Non seulement les symptômes prémenstruels varient d’une femme à l’autre, mais ils varient aussi d’un cycle à l’autre. Ils peuvent être plus graves en cas de stress ou chez les femmes en préménopause. Par ailleurs, les symptômes peuvent persister après les règles chez certaines femmes en préménopause.  

Les symptômes du SPM peuvent être scindés en deux : les symptômes physiques et les symptômes psychologiques.

Symptômes physiques

Les signes physiques les plus fréquents sont :

  • céphalées ;
  • vertiges ;
  • maux de dos ;
  • constipation ;
  • nausées ;
  • palpitations ;
  • œdèmes ;
  • vomissements ;
  • modifications de l’appétit et désir irrépressible de certains aliments ;
  • acné et dermatose ;
  • sensibilité et douleur des seins (mastodynie) ;
  • ballonnements ;
  • bouffées de chaleur ;
  • douleurs articulaires et musculaires ;
  • évanouissements ;
  • douleurs lombaires ;
  • douleurs et crampes abdominales ;
  • fatigue ;
  • prise de poids ;
  • gonflement des mains et des pieds ;
  • troubles du sommeil ;
  • sensations de piqûres d’aiguilles et d’épingles aux mains et aux pieds.

Symptômes psychiques

Les symptômes psychiques sont très variables. Ils peuvent aller d’un simple changement d’humeur à des troubles psycho-comportementaux plus importants. Il s’agit de :

  • irritabilité ;
  • anxiété ;
  • agitation :
  • colère ;
  • insomnie ;
  • difficultés de concentration ;
  • léthargie ;
  • troubles de mémoire ;
  • sautes d’humeur ;
  • irascibilité ;
  • dépression ;  
  • fatigue intense ;
  • crise de pleurs ;
  • labilité émotionnelle ;
  • baisse de libido ;
  • Confusion.
Bon à savoir : même si le SPM n’est pas dangereux, il peut toutefois être sévère pour certaines femmes, les empêchant ainsi de travailler plusieurs jours par mois et d’avoir une vie sociale régulière.

Un médecin est disponible maintenant

Causes et facteurs de risque du SPM

Les causes

Les causes exactes du syndrome prémenstruel sont encore mal comprises. Toutefois, les causes possibles souvent évoqués sont :

  • une prédisposition génétique ;
  • une carence en sérotonine ; les femmes les plus touchées par le SPM ont des taux de sérotonine inférieurs ;
  • des facteurs hormonaux : hypoglycémie, fluctuation des taux d’œstrogènes et de progestérone (ils peuvent entrainer une rétention transitoire des liquides), excès d’hormone aldostérone, autres modifications du métabolisme glucidique ;
  • des carences en magnésium et en calcium ;
  • le niveau d’activité physique ;
  • le stress.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque du syndrome prémenstruel sont :

  • le tabac et l’alcool : des études ont prouvé que le tabagisme était associé à un risque accru de syndrome prémenstruel. Le risque peut d’ailleurs être jusqu’à 2,1 fois plus élevé. En outre, le trouble dysphorique prémenstruel a montré une association plus forte avec le tabagisme que le syndrome prémenstruel ;
  • l’alimentation : selon une étude menée auprès d’étudiantes, celles qui consommaient des aliments riches en calories et en sucre avaient une prévalence plus élevée du syndrome prémenstruel ;
  • le poids : plusieurs études ont permis de constater une relation positive entre l’IMC et le syndrome prémenstruel. Certaines précisent d’ailleurs que la graisse abdominale est le facteur prédictif le plus important des symptômes de SPM ;
  • la vulnérabilité émotionnelle : certains facteurs environnementaux ont été suggérés comme augmentant la vulnérabilité au trouble dysphorique prémenstruel. Il peut s’agir de la perte prématurée d’un proche, d’abus sexuels, d’une absence de soutien social, etc.
Le saviez-vous ? La sérotonine est appelée « hormone du bonheur ». C’est elle qui dicte notre bien-être et notre bonne humeur.

Diagnostic du syndrome prémenstruel

Il n’existe actuellement pas de test biochimique pour diagnostiquer un syndrome prémenstruel. Les examens biologiques et d’imagerie souvent effectués ont pour seul but d’écarter d’autres affections dont les symptômes physiques ressemblent à ceux du SPM (syndrome des ovaires polykystiques, endométriose, troubles rhumatologiques, maladies thyroïdiennes, cystite interstitielle, etc.).

Le diagnostic du syndrome prémenstruel repose donc actuellement sur les symptômes. Le médecin demande à la femme concernée de noter tous les jours ses symptômes. Cela permet au médecin de prescrire le traitement adéquat.

Un médecin est disponible maintenant

Diagnostic du syndrome prémenstruel

Il n’existe actuellement pas de test biochimique pour diagnostiquer un syndrome prémenstruel. Les examens biologiques et d’imagerie souvent effectués ont pour seul but d’écarter d’autres affections dont les symptômes physiques ressemblent à ceux du SPM (syndrome des ovaires polykystiques, endométriose, troubles rhumatologiques, maladies thyroïdiennes, cystite interstitielle, etc.).

Le diagnostic du syndrome prémenstruel repose donc actuellement sur les symptômes. Le médecin demande à la femme concernée de noter tous les jours ses symptômes. Cela permet au médecin de prescrire le traitement adéquat.

Traitements du syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel peut s’avérer difficile à traiter, car il n’existe pas de traitement unique pour toutes les femmes. Par ailleurs, peu de femmes trouvent un traitement unique qui soulage tous leurs symptômes.

Les traitements médicaux

Pour traiter le SPM, les femmes peuvent recourir à :

  • des anti-inflammatoires non stéroïdiens : ils contribuent à réduire certains symptômes tels que les maux de tête, les douleurs dues aux crampes abdominales et les douleurs articulaires ;
  • des diurétiques : ils favorisent l’élimination des liquides et peuvent diminuer les symptômes liés à la rétention d'eau ;
  • des antidépresseurs (citalopram, fluoxétine, paroxétine, sertraline) : pour les femmes qui présentent des symptômes de syndrome prémenstruel plus graves ou un trouble dysphorique prémenstruel ;
  • l’hormonothérapie : pilules contraceptives, suppositoires vaginaux à base de progestérone, pilules à base de progestérone, injection d’un progestatif à longue durée d’action tous les 2 à 3 mois, peuvent être utiles ;
  • la chirurgie : elle est envisagée en dernier recours pour les femmes ayant des symptômes graves ne pouvant pas être contrôlés par d’autres traitements. Les médecins recourent à un retrait des ovaires. Cela arrête les cycles menstruels et élimine les symptômes du syndrome prémenstruel.

Il est généralement demandé à la femme de continuer à noter ses symptômes pour pouvoir juger de l’efficacité du traitement du syndrome prémenstruel.

Pour les femmes qui souffrent de trouble dysphorique prémenstruel résistant aux traitements, l’administration d’un agoniste de l’hormone de libération des gonatrophines (leuprolide ou goséréline) peut être envisagée.

H3 Modifications du mode de vie

Les femmes souffrant du syndrome prémenstruel peuvent suivre les consignes suivantes pour essayer de soulager les symptômes de leur syndrome prémenstruel :

  • se reposer et dormir suffisamment, c’est-à-dire au moins 7 heures par nuit ;
  • pratiquer une activité physique régulière (yoga, tai chi, etc.) : cela peut réduire les ballonnements, l’irritabilité, l’anxiété ;
  • éviter les activités génératrices de stress ;
  • recourir à des techniques de gestion du stress telles que la méditation ou autres exercices de relaxation ;
  • consommer plus de protéines et moins de sucre et de caféine ;
  • consommer plus de fruits, de légumes, de lait, de glucides ;
  • diminuer la consommation de sel ;
  • éviter certains aliments et boissons (soda, hot-dogs, chips, aliments en conserve).

Certains compléments alimentaires peuvent aussi être envisagés pour diminuer les symptômes du SPM : l’extrait de gattillier, la vitamine B6 et la vitamine E. Néanmoins, il est important de consulter un médecin avant toute prise de complément alimentaire.

L’avis des experts de MédecinDirect sur le syndrome prémenstruel : Le syndrome prémenstruel touche de nombreuses femmes à travers le monde et peut gravement nuire à leur quotidien. Pour diminuer l’intensité de certains symptômes du SPM tels que les maux de tête ou les crampes, les femmes peuvent commencer à prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) quelques jours avant le début de leurs règles.
Retrouvez aussi nos conseils santé sur Youtube