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Schizophrénie : causes, symptômes et traitements

La schizophrénie est un trouble psychiatrique chronique et sévère qui affecte la pensée, les émotions et les comportements des malades. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette pathologie touche environ 24 millions de personnes dans le monde, soit 0,32 % de la population. Une bonne organisation de la vie quotidienne a une place importante dans l’équilibre du schizophrène. Il est donc important de ne pas l’isoler ou le stigmatiser. Quelles sont les causes de la schizophrénie ? Peut-on en guérir ? Comment vivre avec au quotidien ? Lisez cet article pour en savoir plus.

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La schizophrénie, qu’est-ce que c’est ?

La schizophrénie est un trouble mental grave qui touche une personne sur 300 dans le monde, selon l’OMS. En France, ce sont plus de 600 000 personnes qui en sont atteintes, selon l’Institut national du cerveau.

Cette pathologie fait partie des psychoses qui ont des répercussions considérables sur le vécu des malades et ce, quel que soit le domaine de la vie. En effet, les personnes atteintes de schizophrénie peuvent avoir des handicaps sur tous les plans : familial, social, éducatif, professionnel.

Top 5 des mythes et préjugés autour de la schizophrénie

De façon générale, la stigmatisation à l’égard des personnes atteintes de problème de santé mentale a des effets dévastateurs sur leur parcours de soin et sur leur confiance en eux. Il est donc important de lutter contre les tabous et mythes autour de cette pathologie. Voici le top 5 des mythes autour de la schizophrénie.

Ils sont paresseux

Ce qui est perçu comme une paresse chez les personnes atteintes de schizophrénie est en réalité un symptôme de la maladie. Il s’agit d’une baisse de motivation qui peut amener des difficultés à terminer une tâche, voire à en planifier.

Ils sont tous violents

Selon certaines études, la vérité est loin des clichés servis par les films et la télévision. La prévalence de comportements violents chez les personnes atteintes de schizophrénie est inférieure à la moyenne de la population globale.  

La violence d’un schizophrène est très souvent associée à une interruption du traitement ou à des abus d’alcool et de drogue. Les personnes atteintes sont davantage violentes envers elles-mêmes qu’envers les autres.

Ils ont du mal à garder un emploi

Les schizophrènes sont loin d’être de mauvais employés. Au contraire, travailler est pour eux une source de fierté et de valorisation. Le fait que certains préfèrent se mettre en retrait n’est en rien dû à une mauvaise volonté, mais plutôt un manque de confiance en leurs capacités.

Ils sont moins intelligents

Il est vrai que certaines personnes souffrant de troubles mentaux ont du mal à apprendre. Cependant, cela ne signifie pas que les schizophrènes manquent d’intelligence. Il n’existe pas de différence entre le quotient intellectuel des schizophrènes et celui du reste de la population.

Ils sont dépendants des médicaments

Les antipsychotiques ingérés par les personnes atteintes de schizophrénie permettent de rétablir l’équilibre biochimique de leur cerveau. Cette médication ne crée pas de dépendance, mais le malade doit rester fidèle à son traitement.

Toute apparition d’un effet secondaire doit être rapportée au médecin qui envisagera la bonne conduite à tenir. Le patient ne doit en aucun cas décider lui-même d’interrompre son traitement.

Bon à savoir : la schizophrénie peut toucher n’importe qui indépendamment de son intelligence, de sa classe sociale ou de son niveau de revenus.

Symptômes et phases de la schizophrénie

Les symptômes de la schizophrénie sont généralement classés en trois catégories : les symptômes positifs, les symptômes négatifs et les symptômes cognitifs ou dissociatifs.

Les symptômes positifs

Les symptômes positifs regroupent :

  • les délires et les idées délirantes ;
  • le sentiment de persécution que peut ressentir le patient, ou toute autre variété d’hallucinations pouvant toucher l’ensemble des sens ;
  • les pensées désorganisées ;
  • les comportements inhabituels.

Les symptômes négatifs

Il se manifestent par :

  • des difficultés de communication ;
  • des comportements asociaux ;
  • un amenuisement des fonctions normales telles que l’affection et l’émotion ;
  • une apathie.

Les symptômes cognitifs ou dissociatifs

Ceux-ci affectent plusieurs éléments tels que :

  • la mémoire ;
  • l’attention ;
  • les capacités de raisonnement

Selon l’Institut du cerveau, le risque de mourir est multiplié par deux, voire trois, chez les personnes atteintes de schizophrénie, par rapport à la population générale. D’ailleurs, 1 patient sur 2 fera au moins une tentative de suicide au cours de sa vie.

Bon à savoir : prendre régulièrement du cannabis avant 18 ans multiplie par deux le risque de schizophrénie

Causes et Facteurs de Risque

La schizophrénie est le résultat d’une combinaison de plusieurs facteurs : génétiques, environnementaux et neurobiologiques. En effet, une cause unique n’a pas encore été mise en évidence. Des événements stressants et des infections du cerveau peuvent également contribuer au développement du trouble.

Les facteurs de risque de la schizophrénie sont multiples :

  • la génétique : une personne est plus à même d’être schizophrène si un membre de sa famille proche est atteint par la maladie ;
  • le cannabis : sa consommation chez les jeunes augmente le risque et peut déclencher précocement la maladie ;
  • les traumatismes infantiles : les personnes ayant subi des épreuves douloureuses et traumatiques pendant l’enfance sont également à risque ;  
  • le milieu social : le fait d’être né ou d’avoir passé son enfance en milieu urbain plutôt qu’en milieu rural augmente le risque de développer la schizophrénie ;
  • les complications obstétricales : les troubles du développement du cerveau pendant la période périnatale et durant l’enfance et l’adolescence peuvent favoriser la maladie.

Le saviez-vous ? Selon certaines études, les personnes immigrées ont un risque trois fois plus de risque de développer une schizophrénie que la population autochtone.

Diagnostic et traitements de la schizophrénie

Diagnostiquer la schizophrénie

Il n’existe pas à ce jour de test permettant de poser un diagnostic de schizophrénie. Le spécialiste pose son diagnostic sur la base de faisceau d’arguments, à la suite d’un examen clinique. Il réalise donc une évaluation complète des antécédents et des symptômes de la personne.

Il est également possible de réaliser des tests en laboratoire et des examens d’imagerie afin d’exclure de potentiels troubles liés à l’usage de substances et à une affection médicale neurologique ou hormonale.

L’évaluation complète du professionnel de la santé mentale permet d’éliminer un grand nombre de troubles mentaux qui partagent les mêmes caractéristiques que la schizophrénie.

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Traitementer la schizophrénie

Le traitement administré en cas de schizophrénie vise généralement à réduire la sévérité des symptômes psychotiques, à prévenir la récurrence des symptômes et aussi, à aider les personnes à vivre le plus normalement possible. Pour leur traitement, les personnes atteintes de schizophrénie peuvent bénéficier :

  • de traitements antipsychotiques : ils aident à réduire, voire à faire disparaître les symptômes tels que les délires, les hallucinations et la désorganisation de la pensée. Poursuivre le traitement malgré l’élimination des symptômes réduit la probabilité de futurs épisodes ;
  • d’une psychothérapie : même si elle ne réduit pas les symptômes, elle peut aider la personne ayant ce trouble à comprendre et à mieux prendre en charge son mal. Une bonne relation médecin-patient est un facteur clé de l’efficacité du traitement ;
  • d’une rééducation et d’un soutien en milieu non hospitalier : les programmes de rééducation et de soutien permettent au schizophrène de travailler, prendre soin de lui et côtoyer les autres. Les services non hospitaliers mis en place participent également à l’autonomisation des schizophrènes.

Schizophrénie : mieux aménager son mode de vie

Il est tout à fait possible, grâce aux traitements et à un bon aménagement de son mode de vie, de vivre une vie paisible et ordonnée. Voici quelques conseils permettant de mieux aménager sa vie :

  • se lever à heure fixe ;
  • prendre des repas réguliers ;
  • se promener, même si c’est juste pour quelques minutes, ou avoir des occupations extérieures ;
  • s’isoler au besoin pour se reposer ou pour éviter des stress trop importants ;
  • dormir suffisamment.
Bon à savoir : l’État a mis en place un programme d’éducation thérapeutique nommé ProFamille. Ce programme psychoéducatif permet aux familles des malades d’être outillés pour apporter une aide précise et ajustée à leurs proches atteints de schizophrénie.

Conclusion : il est important de comprendre cette psychose qu’est la schizophrénie, afin de mieux soutenir les personnes qui en souffrent et de briser les idées reçues sur le sujet. Les personnes atteintes de schizophrénie peuvent, pour aller mieux, aménager leur mode de vie, en plus du traitement qu’ils reçoivent.

En somme, une bonne alimentation, une activité physique régulière, un sommeil de qualité sont indispensables et font partie intégrante du traitement.

SOURCES :