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La ménopause est un cap important de la vie d’une femme. La personne ménopausée sait généralement à quoi s’attendre : fin de la fertilité et arrêt de la production hormonale d’œstrogène et de progestérone. Toutefois, peu sont celles et ceux qui savent que la ménopause est précédée d’une période charnière : la préménopause.
La préménopause est une période de transition vers la ménopause qui se manifeste par des cycles irréguliers et des symptômes désagréables pour la femme. Cette période peut durer entre 2 et 4 ans.
Les femmes naissent avec un nombre limité de follicules dans leurs ovaires. Avec le temps, ce nombre s’épuise et les ovocytes ne sont plus forcément libérés à chaque cycle. La production hormonale devient instable, avec en plus un déficit en progestérone : les premiers signes de la préménopause apparaissent à ce moment-là.
La ménopause étant déterminée par le code génétique, il est difficile de prévoir l’âge auquel surviendront les symptômes de la préménopause. Cela peut être influencé aussi bien par l’état de santé que par l’environnement ou autre. Les symptômes de la préménopause surviennent généralement vers 47 ans.
La préménopause, la périménopause et la ménopause sont trois périodes distinctes qui s’inscrivent chronologiquement dans la vie des femmes :
Les symptômes courants associés à la préménopause sont :
Sur le plan de la santé mentale, cette transition peut constituer une période de vulnérabilité, notamment pour les femmes ayant des antécédents d’anxiété ou de dépression.
Toutes les femmes ne sont pas égales face aux symptômes de la préménopause encore appelés symptômes climatères ou troubles climatériques. Certaines peuvent ressentir légèrement ces symptômes, voire pas du tout. Chez d’autre en revanche, les troubles climatériques peuvent être pénibles et altérer la qualité de vie de la femme de façon importante. Un traitement médical va être envisagé dans ce cas.
Bon à savoir : Une étude a montré que les symptômes végétatifs comprenant des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes sont moitié moins fréquents chez les femmes qui pratiquent une activité physique.
Le diagnostic de la préménopause peut comprendre un examen physique, mais aussi des bilans biologiques.
Le bilan biologique va permettre de confirmer que la ménopause est en train de s’installer et de surveiller de près tout risque de pathologies associées. Ce bilan permet aussi de vérifier qu’il n’existe aucune contre-indication à la mise en place d’un traitement hormonal en cas de besoin.
Le bilan de sang va aussi permettre d’analyser le niveau d’œstradiol et de l’hormone folliculostimulante (FSH). Si le taux d’œstradiol est bas et que le taux de FSH est élevé, c’est que la ménopause est bien en train de s’installer.
Une fois le diagnostic ainsi établi, le médecin va vérifier que la femme en préménopause ne développe pas de pathologies liées à la modification hormonale (diabète, hyperlipémie, insuffisance rénale, hyper ou hypothyroïdie).
Il est important d’être suivie par un professionnel de santé qui va surveiller les changements et ajuster les stratégies de gestion de la préménopause selon les besoins.
Pour les femmes chez qui les symptômes de la préménopause ont un fort impact sur leur quotidien, une prise en charge médicale est faite. Elle consistera en une prise de progestatifs ou d’un contraceptif oral faiblement dosé, avant les règles, pour soulager les troubles climatériques. Ce traitement est prescrit en l’absence de contre-indication.
D’autres techniques psychocorporelles ont des effets notoires sur les symptômes :
La prescription d’un traitement hormonal associant un œstrogène et un progestatif est envisagée une fois la ménopause installée, en fonction de :
Certains médecins vont prescrire des compléments alimentaires aux personnes en période de préménopause. Il s’agira par exemple de suppléments de calcium et de la vitamine D. Des traitements naturels à base de gattillier peuvent aussi aider à réduire par exemple les bouffées de chaleur.
Bon à savoir : selon certains experts, le traitement hormonal est le plus efficace pour pallier les symptômes courants de la préménopause.
En plus des traitements, les femmes en période de préménopause peuvent adopter certains gestes en vue de réduire leurs symptômes :
La contraception doit être poursuivie jusqu’à ce que la ménopause soit totalement installée. Les consultations chez le médecin permettent d’adapter la méthode de contraception selon la situation de la patiente. De ce fait, la contraception oestroprogestative peut être remplacée par une conception progestative ou par un contraceptif barrière.
Bon à savoir : les méthodes de contraception naturelles sont déconseillées en période de préménopause, car elles ne sont pas très fiables.
Selon le ministère des Solidarités, 17, 2 millions de femmes de 45 ans et plus sont déjà concernées par la préménopause en France, avec 500 000 nouvelles femmes ménopausées chaque année. Seulement 2,5 % des femmes concernées ont bénéficié d’un Traitement Hormonal de Substitution (THS) en 2024, avec des disparités territoriales marquées.
En avril 2025, la mission parlementaire a remis au gouvernement 25 recommandations structurées autour de trois axes :
La Haute Autorité de Santé travaille à une actualisation de ses recommandations sur le Traitement Hormonal de Substitution, dont la dernière version date de plus de vingt ans. Ce travail devrait aboutir d’ici fin 2025-début 2026. À terme, les sage-femmes pourraient être habilitées à prescrire le THS pour des cas dits non complexes après une formation spécifique, afin de réduire les inégalités d’accès aux soins
La préménopause est une étape physiologique normale de la vie hormonale d’une femme, mais elle reste encore méconnue ou minimisée, y compris par certaines patientes qui ignorent que leurs symptômes sont liés à cette transition hormonale. La préménopause débute généralement entre vers 47 ans, parfois plus tôt, et peut durer plusieurs années avant l’arrivée de la ménopause (absence totale de règles pendant 12 mois). Durant cette phase, les ovaires commencent à produire moins d’œstrogènes et de progestérone, ce qui entraîne des cycles irréguliers et toute une série de symptômes.
Les signes les plus fréquents rapportés par les patientes sont : règles irrégulières, bouffées de chaleur, troubles du sommeil, irritabilité, anxiété, baisse de la libido, fatigue persistante, prise de poids ou encore douleurs articulaires. Beaucoup de ces symptômes sont attribués à tort au stress, à l'âge ou à une mauvaise hygiène de vie, alors qu’ils sont bien souvent hormonaux.
Il est important de souligner que la préménopause n’est pas une pathologie, mais elle peut impacter fortement la qualité de vie. Un accompagnement médical est souvent utile, notamment pour écarter d’autres causes (troubles thyroïdiens, dépression, etc.) et proposer des solutions personnalisées. Cela peut aller de simples conseils hygiéno-diététiques à un traitement hormonal léger (progestatif, phytothérapie, micronutrition), selon les besoins.
Il est recommandé aux femmes de ne pas banaliser leurs symptômes et d’oser en parler à leur médecin généraliste ou gynécologue. Une prise en charge précoce et bienveillante permet souvent de mieux vivre cette période de transition, d’éviter un isolement psychologique, et de prévenir certaines complications métaboliques ou osseuses à plus long terme.
SOURCES :
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