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La pelade est un trouble cutané qui affecte le follicule pileux et entraîne une perte de cheveux localisée et généralement limitée à de petites plaques dénudées. La pelade est également connue sous le nom d’alopécie en plaques (alopecia areata), en référence à sa caractéristique principale : la perte de cheveux ou de poils en zones circonscrites.
La pelade est considérée comme une maladie auto-immune. Dans ce cas, le système immunitaire du patient atteint par cette pathologie est défaillant et n’assume plus son rôle protecteur de l’organisme, bien au contraire : il attaque à tort des cellules saines et endommage ou détruit partiellement les propres tissus de l’organisme.
En principe, la perte de cheveux est un phénomène normal. Nous perdons en moyenne 100 cheveux par jour. Néanmoins, ces cheveux tombés repoussent ensuite directement. Dans le cas de la pelade, ce phénomène de remplacement du cycle capillaire est absent, car les défenses immunitaires de l’organisme s’en prennent aux follicules pileux et génèrent une perte brutale de cheveux.
Les origines de la pelade sont encore méconnues. Les scientifiques explorent néanmoins trois pistes potentielles.
Tout d’abord, la pelade est probablement associée à la présence d’autres maladies auto-immunes. Dans ce cas, une personne qui serait atteinte du diabète de type 1, du vitiligo, de la polyarthrite rhumatoïde, d’un psoriasis ou d’un lupus par exemple, serait plus encline à développer une pelade.
De plus, des facteurs environnementaux jouent aussi sûrement un rôle dans le développement de ce trouble : un stress soudain ou prolongé, une mauvaise alimentation, un traumatisme capillaire et certains médicaments seraient des éléments déclencheurs.
Enfin, des facteurs héréditaires semblent aussi jouer chez 20% à 40% des personnes atteintes.
Cette forme de pelade est la plus fréquente. Elle se présente sous forme de plaques alopéciques circulaires ou ovales de 1 cm à 4 cm, présentes sur le cuir chevelu et/ou le corps. Les tailles de ces plaques sont variables.
En plus de la pelade en plaques, il existe trois autres sortes de place :
Les patients atteints de pelade peuvent occasionnellement ressentir des démangeaisons ou une sensation de brûlure dans la zone touchée.
Un dermatologue spécialiste de l’alopécie et du cuir chevelu est en mesure de diagnostiquer une pelade en inspectant les zones touchées à l’aide d’un dispositif grossissant. En plus des plaques alopéciques circulaires et bien délimitées, le spécialiste pourra conclure qu’il s’agit bien d’une pelade, si des cheveux courts et cassés, sont présents tout autour de la zone concernée. Afin de confirmer son diagnostic, le médecin peut également demander au patient atteint de pelade de réaliser des examens complémentaires afin de détecter d’éventuelles maladies auto-immunes.
De nombreux troubles du cuir chevelu peuvent ressembler à la pelade, c’est pourquoi un diagnostic différentiel est le meilleur moyen de distinguer la pelade des autres pathologies qui présentent des symptômes proches ou similaires.
Etymologiquement, l’alopécie provient du grecque ancien « alopékia » et désigne la perte de cheveux. Ce terme ne s’identifie donc pas à une pathologie mais s’utilise pour évoquer toute problématique en lien avec la perte capillaire. L’alopécie peut concerner n’importe quelle partie du corps et être brutale ou progressive.
Chez la femme, l’alopécie peut également se manifester lorsque les habitudes de coiffages sont trop brutales. L’alopécie de traction, autrefois dite « alopécie du chignon » provient d’un geste quotidien pas si anodin : s’attacher les cheveux en les serrant très fort peut causer progressivement une perte de cheveux et cibler des zones bien précises telles que le front, les tempes, la zone autour des oreilles.
Quant à l’alopécie androgénétique, celle-ci est à la fois masculine et féminine.
Chez les hommes, on parle de calvitie pour désigner ce type d’alopécie. Dans cette forme de perte de cheveux, seul le dessus du crâne est atteint. Les cheveux du pourtour du crâne sont préservés : c'est la « couronne hippocratique » des hommes chauves.
Chez les femmes, l’alopécie androgénétique concerne l’ensemble du dessus du crâne, de manière diffuse. Contrairement aux hommes, cette perte de cheveux n’est jamais complète. Les cheveux persistent, même s’ils restent clairsemés.
Enfin, l’alopécie cicatricielle est une sorte d’alopécie définitive liée à une inflammation du cuir chevelu. Les follicules pileux étant complètement détruits, la seule solution qui s'offre aux patients atteints, est la chirurgie.
La teigne est une infection cutanée due à un champignon microscopique et provoque des plaques d’alopécie. Celles-ci se distinguent des plaques de la pelade par leurs aspects rougeâtres et s’accompagnent de prurit (symptôme de démangeaison).
Le traitement de la pelade varie en fonction de l’étendue de l’alopécie. Dans les cas les moins graves, le patient peut décider de laisser la pelade se résoudre seule, sans prise de traitement. Les cheveux peuvent repousser en quelques mois. En revanche, chez les personnes dont l’alopécie est diffuse, la probabilité de la repousse est beaucoup plus faible. Un traitement doit donc être envisagé.
En cas de petites plaques alopéciques, la pelade peut être traitée par des corticoïdes injectés directement sur le cuir chevelu, ou administrés par voie orale. le minoxidil, un médicament couramment utilisé pour traiter la perte de cheveux peut également être appliqué.
Dans les cas les plus sévères de pelade, le baricitinib, un médicament utilisé dans le traitement d’autres maladies auto-immunes et sanguines peut être administré.
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