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Le carcinome est aujourd’hui le plus fréquent des cancers en France et dans le monde. On estime, en effet, que le taux d’incidence de ce cancer atteint les 1,5 % en Europe. Ce taux de prévalence s’explique notamment par le fait que le principal facteur de risque exogène lié à son apparition est une exposition prolongée aux rayons UV pendant l’enfance et l’adolescence. Ce taux de prévalence s’explique également par le vieillissement de la population et par les habitudes d’expositions au soleil des populations. L’apparition d’une lésion ou d’une tache sur le derme, le plus souvent sur le visage, constitue aujourd’hui le principal signe d’un carcinome. Il s’agit d’un cancer disposant d’un très bon diagnostic, où l’on atteint un taux de survie relative de près de 95 %, cinq après traitement. Pour cette raison, un suivi régulier chez un dermatologue est indispensable pour s’assurer de la bonne santé de son derme.
Le cancer de la peau est sans aucun doute l’un des cancers les plus fréquents aujourd’hui dans le monde. Les principaux instituts d’oncologie estiment, en effet, que son taux d’incidence, parmi la population, est compris entre 1 % et 1,5 %. Parmi tous les cancers de la peau (mélanome, carcinome de cellules de Merkel, lymphome cutané, lésion de Kaposi, etc.), le carcinome est le plus courant : il représente aujourd’hui près de 90 % des cancers de la peau en France et dans le monde. Le principal signe clinique d’un carcinome est l’apparition d’une lésion ou d’une tache sur la peau, le plus souvent sur celle du visage, et ce, à partir de la cinquantaine. Il s’agit aussi, et surtout, de l’un des cancers qui se soignent le mieux et dont les taux de rémission sont les plus élevés, lorsqu’il est traité à temps. D’où l’importance de savoir reconnaître un carcinome et de consulter régulièrement son dermatologue. Mais alors, qu’est-ce qu’un carcinome ? Pourquoi apparaît-il à la surface de notre peau ? Et quelles sont les options thérapeutiques et traitements associés ? On fait le point.
Le carcinome, du grec « karkinôma », signifiant littéralement cancer, est un type de cancer de la peau. Il s’agit d’un cancer qui se développe au niveau des cellules épithéliales (muqueuses, glandes, derme). Il se développe exclusivement, de ce fait, sur les tissus qui recouvrent les parties externes de notre organisme, et, dans la majorité des cas, sur la peau. Il s’agit de cellules, dont l’ADN a été endommagé, qui commence à croître de manière incontrôlable pour finalement devenir malignes.
Également connu sous les noms de cancer non mélanocytaire ou de cancer de la peau non-mélanome, le carcinome est le type de cancer le plus courant en France et dans le monde. C’est aussi le type de cancer de la peau le plus répandu. Les carcinomes sont en effet 15 à 20 fois plus courants que les mélanomes. Au niveau mondial, deux à trois millions de carcinomes sont diagnostiqués chaque année. En France, les dernières données indiquent que plus de soixante-dix mille nouveaux cas de carcinomes cutanés sont enregistrés chaque année.
Le carcinome prend, le plus souvent, la forme d’une lésion ou d’une tache brune sur le derme. C’est d’ailleurs là son principal signe et symptôme clinique. À l’image de très nombreux autres types de cancers, le taux d’incidence du carcinome a considérablement augmenté au cours des dernières décennies. Celui-ci aurait doublé en l’espace de 50 ans. L’incidence est également plus fréquente chez les hommes (724 pour 100 000 personnes) que chez les femmes (547 pour 100 000).
On retrouve aujourd’hui plusieurs types de carcinomes : le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde ainsi que d’autres types de carcinomes représentant moins de 1 % des cancers de la peau, dont font partie, entre autres, le carcinome de cellules de Merkel ou le sarcome de Kaposi. La différenciation entre chaque type de carcinome dépend de la localisation où se développe la lésion.
Le carcinome basocellulaire cutané, également connu sous l’abréviation CBC, est, comme son nom l’indique, un carcinome qui concerne les cellules basales de notre peau. Il s’agit de la première assise des cellules de notre épiderme et constitue donc « la base » de la peau.
Il s’agit du type de carcinome le plus courant (il représente 70 % des cancers de la peau), et touche principalement les personnes à la peau claire ayant été confronté à de longues expositions au soleil et aux rayons UV durant leur jeunesse et leur vie adulte.
Le carcinome basocellulaire peut prendre plusieurs formes. Il peut prendre la forme d’une cicatrice, d’une tache, d’un nodule ou d’une plaque rouge. Il s’agit, en réalité, d’une prolifération anormale et irrégulière des cellules à la base de l’épiderme.
C’est aussi le type de carcinome qui se soigne le mieux.
Le CEC, ou carcinome épidermoïde (également connue sous le nom de spinocellulaire), est une prolifération de cellules cancéreuse dans les couches supérieures du derme, à la surface de la peau, dans les cellules squameuses de la peau.
Après le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde est le deuxième cancer de la peau le plus fréquent (il représente 20 % des cancers de la peau). Il se caractérise par la prolifération d’excroissances épaisses à la surface de la peau.
S’il peut se développer à la surface de la peau ayant été exposée au soleil, il se développe également sur des peaux et des muqueuses non exposées au soleil, comme par exemple à l’intérieur de la bouche ou à la surface de certaines muqueuses.
Il existe également d’autres types de carcinomes, qui sont bien moins fréquents que le carcinome basocellulaire ou le carcinome épidermoïde. Il s’agit par exemple du carcinome de cellules de Merkel, le sarcome de Kaposi ou encore le lymphome cutané.
Ces types de carcinome représentent moins de 1 % des cancers de la peau et se différencient des deux premiers carcinomes par leur localisation. Par exemple, le carcinome de cellules de Merkel se développe dans la partie la plus profonde de l’épiderme et dans les follicules pileux. Le sarcome de Kaposi est, quant à lui, une maladie provoquant des lésions cutanées au niveau des extrémités chez les personnes âgées, principalement sur le pourtour méditerranéen.
L’apparition et le développement d’un carcinome chez un sujet s’expliquent pour un certain nombre de raisons. Les spécialistes évoquent à la fois des raisons intrinsèques et extrinsèques. À cela s’ajoute le fait que l’exposition à certaines substances sont également liées à la l’apparition d’un carcinome.
Aujourd’hui, le principal facteur de risque intrinsèque à l’apparition d’un carcinome cutané est le phénotype cutané. En d’autres termes, la couleur et le type peau du sujet influencent le risque de développer un carcinome. Les spécialistes distinguent aujourd’hui six phototypes différents allant de la peau très blanche à la peau noire, en passant par la peau claire, la peau intermédiaire, la peau mate et la peau brun foncé. Ainsi, les populations dont la peau est de phototype I à II (peau blanche et peau claire) présentent un risque plus élevé de développer un carcinome que les populations dont la peau est intermédiaire, mate, brun foncé ou noire (phototype III, IV, V et VI).
Le principal facteur de risque extrinsèque (ou environnemental) identifié aujourd’hui dans le développement d’un carcinome est l’exposition au rayonnement du soleil (rayon UV). L’immense majorité des carcinomes diagnostiqués sont dus à une exposition prolongée au soleil, notamment durant l’enfance et l’adolescence, mais aussi tout au long de la vie. À noter que le CBC est principalement dû à une exposition au soleil durant l’enfance, tandis que le CEC est lié à une exposition au soleil cumulée tout au long de la vie.
D’autres facteurs sont également en cause dans l’apparition d’un carcinome. L’exposition à certaines substances naturelles ou chimiques peut être à l’origine d’un carcinome. C’est notamment le cas de substances comme l’arsenic, du goudron de houille, d’huiles minérales non raffinées ou d’huiles de schiste. Il s’agit là d’un facteur de risque professionnel pour certaines personnes confrontées à ces substances dans le cadre de leur fonction, notamment dans le domaine de la sidérurgie, du raffinage de pétrole ou de l’industrie pharmaceutique.
Finalement, certains virus représentent également un facteur de risque. C’est notamment le cas du Virus papillome humain, du polyomavirus ou encore du VIH (virus de l’immunodéficience humaine).
Le principal signe clinique d’un carcinome ou d’un cancer de la peau est un changement cutané d’une région de la peau. L’aspect que prend la peau dans le cadre d’un cancer de la peau dépend du type de carcinome.
Dans le cadre d’un CBC, la lésion prend naissance, dans la majorité des cas, sur une peau exposée au soleil (visage, cou, nuque, avant-bras, etc.). Il peut alors s’agir d’une lésion, de régions plates de couleur blanche ou jaune, de plaques rouge ou rose, de petites masses ou encore d’une lésion qui saigne ou qui démange.
Le CEC, quant à lui, apparait sur les zones du corps exposé au soleil, mais peut être également observé à d’autres endroits du corps, comme par exemple au niveau des organes génitaux. Il peut également apparaitre sur des cicatrices ou des brûlures. Il prend la forme d’une lésion, d’une plaque rouge, de masse foncée, d’une lésion croutée ou peut même ressembler à une verrue.
Les autres types de carcinomes, comme le carcinome de cellules de Merkel ou le sarcome de Kaposi, possèdent des symptômes qui leur sont bien propres.
Le diagnostic d’un carcinome cutané et le dépistage d’un cancer de la peau suivent un mode opératoire relativement précis. Il convient de souligner que le dépistage du cancer de la peau n’est pas recommandé à l’ensemble de la population de façon systématique, mais uniquement aux populations qui présentent un haut risque (personnes aux peaux très claires, qui possèdent de nombreuses taches sur l’épiderme ou sont sensibles au soleil).
Le premier diagnostic est d’ordre visuel : le dermatologue peut alors ausculter son patient à l’aide d’un dermatoscope, lui permettant de repérer des lésions suspectes.
Cet examen peut être complété par une biopsie. Un prélèvement sera alors réalisé en vue d’un examen microscopique, et ce, afin de faire la différence entre un carcinome, un mélanome ou une lésion non cancéreuse.
L’examen en laboratoire permettra alors de repérer des marqueurs tumoraux, principal signe d’un cancer.
Plusieurs traitements permettant de soigner un carcinome. Celui-ci est choisi en fonction du profil du patient et de l’ampleur du carcinome.
Le traitement le plus courant réalisé aujourd’hui est d’ordre chirurgical. Cette opération, également connue sous le nom d’exérèse chirurgicale, consiste à retirer le carcinome, ainsi que quelques millimètres de tissu autour de celui-ci, et ce, sous anesthésie locale. Il s’agit là de retirer l’intégralité des cellules malignes de l’épiderme. Un contrôle post-opératoire permet de s’assurer que toutes les cellules ont été retirées.
Pour les lésions superficielles ou en cours de développement, il est possible d’avoir recours à la cryothérapie ou à la cryochirurgie. L’opération consiste à brûler la lésion cancéreuse à l’aide d’azote liquide ou de protoxyde d’azote. Cette méthode est principalement utilisée pour les carcinomes peu étendus.
La radiothérapie est également une option thérapeutique, notamment pour les carcinomes récidivants ou pour ceux qui sont étendus. Cette méthode consiste à détruire les cellules malignes par irradiation.
D’autres stratégies existent également pour soigner des carcinomes, notamment lorsque ceux-ci se trouvent à des stades de développement précoces. Il peut s’agir de crèmes et de médicaments (5-fluoro-uracile, l’imiquimod, etc.) ou de nouvelles thérapies, comme c’est le cas de la photothérapie dynamique.
Le carcinome est un cancer qui se soigne très bien lorsque celui-ci est diagnostiqué à temps. À ce titre, la prévention est indispensable et la surveillance de sa peau est primordiale pour repérer le développement d’un carcinome à temps.
Se protéger du soleil (utiliser de la crème solaire, porter un chapeau, ne pas s’exposer au soleil entre 10 h et 16 h) est le meilleur moyen de prévention du carcinome. Adopter un mode de vie saine permet également de réduire les risques.
Par ailleurs, un auto-examen régulier, à partir de 50 ans, permet de repérer des taches et lésions suspectes à la surface de la peau. De la même manière, il est conseillé de consulter régulièrement un dermatologue afin de bénéficier d’un examen approfondi de son épiderme.
Ainsi, le carcinome est aujourd’hui l’un des cancers les plus courants en France et dans le monde. Il s’agit cependant d’un cancer bénéficiant d’un excellent diagnostic et dont les traitements et options thérapeutiques offrent de très bons résultats. La prévention et le contrôle régulier de l’épiderme restent aujourd’hui les meilleures techniques pour diagnostiquer un carcinome le plus tôt possible et adopter un traitement adapté permettant de supprimer les lésions cancéreuses.
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