Comment votre médecin peut-il vous aider à gérer un burn out ?
Le médecin doit d'abord s'assurer que vos symptômes n'orientent pas le diagnostic vers une maladie physique ou psychique, mais sont susceptibles d’avoir un caractère d’urgence. Dès lors où cette hypothèse est écartée, le risque suicidaire sera évalué.
Le médecin devra confronter ces éléments, pour écarter d'autres troubles psychiques tels que la dépression, les troubles anxieux ou encore le stress post-traumatique. Le médecin pourra également diagnostiquer que l'un de ces troubles coexiste avec le burn out.
Le burn-out se manifestant de manière individuelle, sa prise en charge varie d'une personne à l'autre.
Elle va de l'arrêt de travail à la relaxation, en passant par l'intervention d'un psychiatre pour les cas les plus complexes.
💼 Vos conditions de travail (Est-ce intense ? Exigeant ? Avez-vous suffisamment d'autonomie ? Comment sont vos relations avec vos collègues ?...)
🏠 Vous, et votre vécu (Avez-vous des antécédents personnels ou familiaux ? Des événements sont-ils survenus ? Êtes-vous soutenu par votre entourage ?...)
Différents traitements du burn out
Côté médical
Le burn out se manifestant de manière individuelle, sa prise en charge varie d'une personne à l'autre. Elle va de l'arrêt de travail à la relaxation, en passant par l'intervention d'un psychiatre pour les cas les plus complexes.
Quoi qu’il en soit, la population visée par ce problème est active et doit le rester. Il est en effet reconnu que l’intervention doit maintenir le lien entre la personne et son milieu de travail pour éviter la rupture puis la crainte phobique du retour au travail, génératrice de désinsertion et de chronicité.
Côté entreprises
Bien sûr, les responsables des ressources humaines, les patrons de PME et les partenaires syndicaux ont leurs rôles à jouer pour souder les équipes, soutenir les travailleurs en difficulté et s’assurer que les médecins du travail soient contactés au besoin. Mais le dépistage est souvent délicat car en milieu professionnel, les « états d’âme » sont souvent peu exprimés et la peur d’être ostracisé est bien là.
Protection et prévention du burn out
Ce syndrome est générateur d’arrêts maladie invalidants et couteux, et constitue une véritable priorité des services de santé au travail et des compagnies de protection de la santé. Il peut maintenant être repéré de façon précoce pour pouvoir développer des actions de prévention et être traité si nécessaire.
Que vous soyez victime d'épuisement, d'ennui ou de quête de sens dans votre vie professionnelle, il convient d'agir rapidement pour ne pas laisser la situation s'enliser. Voici quelques recours pour y voir plus clair, dans cette période désagréable de votre vie.
En parler au médecin du travail : il est là pour déceler ce genre de troubles. Discuter avec vos collègues : vous n'êtes peut-être pas seul(e) dans cette situation.
Il est fréquent d’avoir l’impression de passer pour une personne faible, raison pour laquelle on évite d’en parler. Le silence est la voie la plus simple, mais aussi la plus rapide pour se retrouver dans une sensation d’isolement, qui aggravera les symptômes décrits. Si possible, essayer d'arranger les choses avec votre supérieur en lui expliquant calmement les choses.
Être en veille sur le marché de l'emploi. Peut-être est-il temps de voler vers de nouveaux horizons ? Les chercheurs ont repéré les liens du développement de ce syndrome avec une réponse inappropriée au stress chronique, des attentes irréalistes envers le travail et envers soi-même ainsi que les tensions avec des collègues ou des supérieurs hiérarchiques.
Ils ont développé des outils de repérage sous formes de questionnaires fermés, standardisés et reconnus internationalement et des principes de prévention et de traitement en se basant sur les avancées récentes des thérapies cognitives. Le risque de désinsertion professionnelle par phobie du retour dans le milieu de travail doit pousser à une intensification de l’effort de prévention en le rendant plus accessible et plus spécialisé.
Prise en charge du burn out en France
Le burn-out n'est pas reconnu comme une maladie professionnelle en France. Les personnes qui en sont atteintes ne bénéficient donc pas d'une prise en charge à 100 %.
Cependant, en 2019, plus de 1 050 patients ont malgré tout obtenu la reconnaissance en “maladie professionnelle”, ce qui correspond à une augmentation de 6 % par rapport à 2018 (chiffres Assurance Maladie).
La Haute Autorité de Santé rappelle toutefois que la prise en charge du burn out "vise, bien sûr, à traiter le trouble identifié, mais également à agir sur le contexte socioprofessionnel à l’origine du syndrome". Cela commence dans la plupart des cas par la prescription d'un arrêt de travail par le médecin traitant qui orientera si besoin son patient vers un médecin psychiatre qui pourra alors prendre le relai.
Dans les cas associés à des troubles anxieux ou dépressifs, le psychiatre prescrira un traitement antidépresseur approprié. Il est à noter toutefois que dans la majeure partie des cas, la prise en charge non médicamenteuse est privilégiée : interventions psychothérapeutiques comme la thérapie cognitivo-comportementale ou interventions psycho-corporelles comme l'EMDR, la sophrologie avec des professionnels spécialisés.
Dans un second temps, le médecin du travail se doit de mener l'enquête : analyse du poste de travail et des conditions qui ont mené à cette situation pour y apporter les modifications nécessaires si besoin.