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Avec l’âge, certains hommes connaissent une diminution de la production de testostérone. Appelée andropause ou « ménopause de l’homme », cette baisse graduelle du niveau de testostérone est normale, mais encore très peu connue. Elle s’accompagne parfois de symptômes pouvant bouleverser le quotidien de certains hommes. Perte d’énergie, troubles érectiles, dépression… il est tout à fait possible de prévenir et d’améliorer ces symptômes. Comment faire ? Nous vous disons tout dans cet article.
Le risque d’andropause augmente avec l’âge, particulièrement après 60 ans. Dans un article publié en 2021, l’association Urofrance fixait le taux de prévalence à 5 % à 50 ans, 10 % à 60 ans, 15 % à 70 ans et 26 % à 80 ans. Certains hommes peuvent connaître une andropause précoce, dès 20 ans.
Bon à savoir : certains hommes conservent un taux de testostérone élevé jusqu’à un âge très avancé.
Contrairement à la ménopause, l’andropause survient progressivement. La ménopause implique un arrêt total des œstrogènes et de la progestérone chez la femme. Or avec l’andropause, l’homme ne connaît qu’une baisse des hormones mâles et non pas un arrêt total. En outre, l’andropause ne touche pas tous les hommes de la même façon, ni au même âge.
Les symptômes courants de l’andropause varient d’un homme à un autre et sont parfois similaires à ceux de la ménopause. Ils se subdivisent en trois : les troubles de la sexualité, les troubles vasomoteurs et les troubles neurologiques.
Parmi eux, l’on peut noter :
Ceux-ci sont caractérisés par :
Les troubles neurologiques sont évoqués lorsque la personne a :
Certains troubles physiques tels que la diminution de la masse musculaire, une diminution du volume des testicules, une augmentation du périmètre abdominal et une régression de la pilosité peuvent aussi être relevés.
Bon à savoir : l’andropause n’arrête pas la production de spermatozoïdes. La reproduction reste donc possible.
L’andropause a un impact significatif sur la qualité de vie des hommes qui en sont atteints. Les symptômes évoqués peuvent considérablement affecter leur bien-être général et rendre leurs activités quotidiennes difficiles. D’où l’intérêt d’avoir un soutien médical et émotionnel, si nécessaire.
L’andropause est associée à une diminution du nombre de cellules de Leydig, les cellules productrices de testostérone. Comme son nom l’indique, le déficit androgénique lié à l’âge a pour principale cause le vieillissement. En effet, la diminution naturelle de la production de testostérone est due à l’âge.
Certains facteurs liés au mode de vie, aux habitudes alimentaires ou aux problèmes de santé peuvent favoriser l’apparition des symptômes de l’andropause. Il peut s’agir de :
Selon une étude menée sur 314 paires de jumeaux par le professeur Richard Tremblay de l’université de Montréal, le taux de testostérone n’est pas contrôlé par les gènes chez les bébés, mais plutôt par des facteurs environnementaux intervenant pendant la grossesse ou dans les mois qui suivent la naissance. Il peut donc s’agir du régime alimentaire de la mère, du fait qu’elle fume ou pas, de l’allaitement ou encore des interactions avec l’enfant.
Le diagnostic de l’andropause passe par un examen clinique au cours duquel l’andrologue ou l’urologue va rechercher des symptômes associés. Un questionnaire ADAM va être utilisé pour cela. Des examens complémentaires tels qu’une prise de sang dont le but est de réaliser un dosage de la testostérone totale et biodisponible peuvent être réalisés.
Bon à savoir : avant de se décider à prendre un traitement hormonal, il est important d’avoir une information claire sur les bénéfices et risques y afférent.
Avant d’entamer toute prise en charge thérapeutique, il est indispensable d’éliminer toute contre-indication au traitement. Ce dernier ne peut donc pas être administré en cas de :
Une fois le diagnostic confirmé et les contre-indications respectées, le patient peut bénéficier de l’hormonothérapie. Il s’agit d’une thérapie de remplacement de la testostérone qui consiste à administrer de la testostérone sous forme de gel, de patch, d’injection ou de comprimé, en vue de compenser la baisse des niveaux hormonaux. Les autres options de traitement sont :
Conclusion : L’andropause est un état physiologique naturel chez l’homme. En termes de symptômes, le déficit androgénique lié à l’âge ressemble beaucoup à la ménopause chez la femme. A la différence qu’en cas d’andropause, le corps de l’homme continue de produire des spermatozoïdes, ce qui n’est pas le cas avec la production d’œstrogènes et de progestérone chez la femme.
En cas de suspicion de symptômes d’andropause, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé. Celui-ci saura mieux évaluer la situation et apporter les conseils adaptés. En cas de mise sur pied d’un traitement, le professionnel pourra également apporter une information claire et faire un suivi régulier du traitement.
L’avis des spécialistes de MédecinDirect sur l’andropause : L’andropause chez l’homme est un processus physiologique normal lié au vieillissement. Adopter une bonne hygiène de vie aide à diminuer les symptômes et à faire remonter lentement le taux de testostérone. Il est primordial de réaliser un bilan clinique et biologique avant tout traitement hormonal. Un suivi doit être réalisé par un médecin, afin de contrôler les réactions et de procéder à des ajustements en cas de besoin.
SOURCES :
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