Hypertension artérielle : causes, symptômes, traitements et prévention

Hypertension
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L'hypertension artérielle (HTA) est l'une des maladies cardiovasculaires les plus courantes dans le monde. Encore appelée « le tueur silencieux » en raison de son absence de symptômes évidents, l’hypertension artérielle peut, si elle n’est pas traitée, entrainer des complications graves comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les insuffisances rénales. Cet article permet d’en savoir plus sur les causes, les conséquences, les traitements et les stratégies de prévention de l'hypertension artérielle.

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Qu'est-ce que l'hypertension artérielle ?

L'hypertension artérielle, également appelée hypertension, est une augmentation anormale de la pression du sang sur la paroi des artères. La pression artérielle est la force exercée par le sang contre les parois des artères. Plus le cœur pompe fort et plus les artères sont étroites, plus la pression artérielle est élevée.  

Les types d’hypertension artérielle

Il existe deux principaux types d'HTA :

  • l’hypertension artérielle essentielle ou primaire : c'est le type d'hypertension artérielle le plus courant (85 à 90 % des cas). Ici, la cause exacte de l'hypertension artérielle n'est pas connue, mais elle serait causée par une multitude de facteurs (héréditaires et environnementaux) dont les effets s’accumulent avec les années ;
  • l’hypertension artérielle secondaire : ici, la cause de l’hypertension artérielle est identifiée. Elle peut provenir d’un problème de santé comme un problème rénal ou endocrinien, ou une anomalie congénitale de l’aorte. Elle peut aussi provenir de l’usage fréquent de certains médicaments, par exemple les anti-inflammatoires, et de la consommation de drogues illicites.

Mesures et classification de l’hypertension artérielle

La pression artérielle est mesurée en millimètres de mercure (mm Hg) et s'exprime par deux valeurs :  

  • la pression systolique : elle correspond à la pression dans les artères lorsque le cœur se contracte et éjecte le sang dans le réseau artériel (c’est la pression maximale du sang) ;
  • la pression diastolique : elle correspond à la pression dans les artères lorsque le cœur est au repos, entre deux contractions (c’est la pression minimale du sang).  

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une pression artérielle normale est inférieure à 120/80 mm Hg, tandis qu'une pression supérieure ou égale à 140/90 mm Hg est considérée comme de l'hypertension.

Le tableau ci-dessous permet de définir une classification de la tension artérielle chez l’adulte :

Type d'hypertension (Source : le manuel MSD)

Hypertension artérielle : quelques chiffres clés

Selon l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé), l’on estime que :

  • 1,28 milliard de personnes dans le monde, âgées de 30 à 79 ans, sont atteintes d’hypertension. Les deux tiers de ces personnes vivent dans des pays à faible revenu ;
  • 46 % des adultes atteints d’hypertension l’ignorent, d’où son surnom de « tueur silencieux » ;
  • seuls 42 % des adultes sont diagnostiqués et bénéficient d’un traitement ;
  • l’hypertension artérielle n’est maîtrisée que chez un adulte sur cinq (21 %) ;
  • l’hypertension artérielle est l’une des premières causes de décès prématuré dans le monde ;

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Causes et facteurs de risque

Dans la majorité des cas, l'hypertension artérielle est dite « essentielle », car aucune cause connue n'explique son apparition. Toutefois, elle est favorisée par certains facteurs de risque tels que :

  • l’âge avancé : l’âge est le principal facteur de risque d’hypertension. Avec le vieillissement, la paroi des artères devient moins souple ;
  • les antécédents familiaux : une personne est à risque si des membres de sa famille en souffrent. Il existe en effet quelques formes familiales héréditaires d’hypertension artérielle ;
  • l’ethnicité : selon l’Assurance maladie, certains groupes ethniques sont plus à risque d'hypertension artérielle que d'autres ;
  • Le surpoids ou l’obésité : l'excès de poids exerce une pression supplémentaire sur le cœur et les artères ;
  • le manque d'activité physique et la sédentarité : l'activité physique régulière, quelle que soit sa nature (marche rapide, jardinage, vélo, etc.) aide à contrôler la pression artérielle ;
  • la mauvaise alimentation : un régime alimentaire riche en sel, en gras saturés et en cholestérol peut augmenter le risque d'hypertension artérielle ;
  • le tabagisme : le tabagisme endommage les artères et augmente la pression artérielle ;
  • la consommation excessive d'alcool : une consommation excessive d'alcool peut augmenter la pression artérielle ;
  • le stress : le stress peut temporairement augmenter la pression artérielle ;
  • certaines maladies chroniques : certaines maladies chroniques, telles que le diabète et les maladies rénales, peuvent augmenter le risque d'hypertension artérielle ;
  • les facteurs environnementaux : le principal facteur environnemental est la pollution de l’air.

L’hypertension secondaire quant à elle pourrait être due à :  

  • des problèmes rénaux ou des glandes surrénales ;
  • le syndrome d’apnée du sommeil chez les personnes obèses ;
  • des troubles endocriniens (comme l'hyperthyroïdie) ;
  • des effets secondaires de certains médicaments (comme des anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, antidépresseurs) ;
  • la consommation de cannabis, cocaïne ;

Dans ces cas d’hypertension artérielle secondaire, le fait de traiter la maladie sous-jacente permet de faire baisser les chiffres de la tension artérielle.

Symptômes et complications

La plupart des personnes souffrant d’hypertension artérielle ne ressentent aucun symptôme. Toutefois, la pression artérielle élevée peut causer :

  • des maux de tête permanents ou culminant le matin au réveil ;
  • des vertiges ;
  • des troubles de la vue ;
  • des douleurs thoraciques ;
  • des palpitations cardiaques ;
  • des suées ;
  • des saignements de nez.

Si elle n’est pas traitée, l’hypertension artérielle peut entraîner des complications graves. L’évolution vers ces complications est généralement lente, mais peut être accélérée si d’autres facteurs de risque coexistent et ne sont pas traités ou contrôlés. A long terme, l’hypertension peut, si elle n’est pas traitée, créer plusieurs maladies telles que :

  • la cardiopathie ischémique : angine de poitrine, infarctus du myocarde ;  
  • l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
  • une insuffisance cardiaque ;
  • une insuffisance rénale chronique ;
  • l’artériopathie des membres inférieurs ;
  • la rétinopathie (problèmes aux yeux) ;
  • une maladie neurodégénérative (Alzheimer et maladies apparentées).
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Diagnostic de l'hypertension artérielle

L’hypertension artérielle est souvent diagnostiquée de manière fortuite et tardivement, en raison de l’absence de symptômes révélateurs. Le diagnostic repose généralement sur la mesure de la pression artérielle à l'aide d'un tensiomètre. La pression artérielle doit être mesurée à plusieurs reprises lors de différentes visites afin de confirmer le diagnostic.

La mesure de la tension artérielle au cabinet médical

La mesure de la tension artérielle au cabinet médical se fait selon certaines règles :

  • le médecin doit choisir un tensiomètre électronique validé, dont le brassard est adapté à la taille du bras du patient ;
  • la tension artérielle doit être mesurée au moins deux fois de suite, au cours de la même consultation. Le patient peut être soit assis, soit couché ;
  • la tension doit être mesurée aux deux bras lors de la première consultation. Si les mesures sont différentes, de nouvelles mesures seront faites sur le bras ayant le résultat le plus élevé ;

Le diagnostic d’HTA sera confirmé par le médecin grâce à de nouvelles prises de tension pendant des consultations rapprochées (environ trois consultations en trois à six mois).

La mesure de la tension artérielle à domicile

L’automesure tensionnelle permet non seulement de confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle et d’éviter un diagnostic erroné, mais aussi, de surveiller le contrôle de la pression artérielle à long terme.

Il est recommandé d’utiliser un tensiomètre avec brassard dont la manipulation sera expliquée par le professionnel de santé.

Le patient prend ses mesures :

  • en position assise ;  
  • après 5 minutes de repos ;
  • en maintenant le bras sur lequel est le brassard au niveau du cœur.

Cette prise de mesures se fait selon la règle des 3 :

  • 3 fois le matin avant le petit-déjeuner et avant toute prise de médicaments ;
  • 3 fois le soir avant le coucher ;
  • 3 jours consécutifs.

Il est important de ne pas parler, ni bouger, pendant les prises de mesures. Ces 3 mesures sont prises à une à deux minutes d’intervalle, pendant les trois jours consécutifs.

Bon à savoir : la tension artérielle peut être élevée au cabinet et normale à domicile, du fait du « syndrome de la blouse blanche » (la pression artérielle est élevée uniquement en présence d'un professionnel de santé). À contrario, la tension artérielle peut être élevée uniquement à domicile et normale en présence du médecin : l’on parle « d’hypertension masquée ».

La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)

En cas de suspicion de tension artérielle très variable, le médecin traitant peut demander au patient d’effectuer une mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) à domicile. Elle est réalisée sur 24 heures, lors d’une période d’activité habituelle. Pour réaliser sa MAPA, le patient doit :

  • consigner les heures réelles du coucher et du lever dans un journal d’activité ;
  • éventuellement les heures de prise de médicaments ;
  • l’horaire d’apparition d’un symptôme.

L’appareil utilisé, le holter tensionnel, est porté en continu et doit être adapté à la taille du bras du patient. Il enregistre une mesure de la tension artérielle toutes les 15 minutes le jour et toutes les 30 minutes pendant le sommeil.

Le médecin peut compléter son examen avec un interrogatoire du patient sur ses traitements en cours et son mode de vie. Il peut également calculer son indice de masse corporelle (IMC) et son tour de taille, à la recherche d’un surpoids.

Des examens complémentaires peuvent être demandés pour évaluer le retentissement de l'hypertension artérielle sur d’autres organes du corps :

  • une prise de sang pour doser la glycémie (recherche d'un diabète) et faire un bilan lipidique ;
  • une évaluation de la fonction rénale ;
  • un électrocardiogramme de repos ;
  • un électrocardiogramme d'effort ;
  • un échodoppler du cœur ;
  • un échodoppler des vaisseaux artériels.

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Traitements de l’HTA

Le traitement non médicamenteux de l’hypertension artérielle

En cas d’hypertension artérielle, il n’est pas nécessaire de faire appel de prime abord aux médicaments hypertenseurs. Certains conseils d’hygiène de vie permettent très souvent d’améliorer les chiffres de la tension artérielle, de contrôler durablement l’hypertension et de diminuer le risque cardiovasculaire. Ces mesures dites hygiéno-diététiques visent à :

  • régulariser le poids en cas de surpoids ;
  • équilibrer le régime alimentaire ;
  • limiter la consommation de sel ;
  • pratiquer une activité physique régulière et adaptée à la condition physique du patient. Pratiquer par exemple 30 minutes de marche par jour peut permettre de baisser la tension de 5 à 10 mm Hg ;
  • arrêter la consommation de tabac ;
  • diminuer la consommation d’alcool.

Dans le cas où ces mesures ne suffisent pas à baisser considérablement la tension artérielle, des médicaments antihypertenseurs sont prescrits.

Bon à savoir : la prise de médicaments antihypertenseurs ne dispense pas de l’adoption d’une bonne hygiène de vie. Au contraire, les modifications du mode de vie restent indispensables, car elles diminuent les besoins en médicaments et le risque cardiovasculaire.

Le traitement médicamenteux de l’hypertension artérielle

De nombreux médicaments antihypertenseurs sont utilisés dans le traitement de l’hypertension. Leurs actions sont diverses. En effet, ils peuvent :

  • agir directement sur les hormones de l’organisme qui régulent la tension artérielle ;
  • rendre les parois des artères plus souples ;
  • permettre d’éliminer le surplus de sel et d’eau que contient l’organisme ;
  • faire diminuer la pression dans les artères.

Ces médicaments se subdivisent en plusieurs classes :

  • les inhibiteurs calciques : ils facilitent le relâchement des artères ;
  • les diurétiques thiazidiques : ils agissent sur les reins et favorisent l’élimination du sel ;
  • les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs à l’angiotensine 2 (ARA 2) : ils agissent sur certaines hormones (rénine et angiotensine) qui régulent la tension artérielle, en diminuant la contraction des vaisseaux ;
  • les bêta-bloquants : ils ralentissent la fréquence cardiaque et limitent l’intensité de la pression que le sang exerce sur la paroi des artères.

Le médecin traitant choisit le traitement en fonction du cas du patient.

Prévention de l'hypertension artérielle

Les changements de mode de vie peuvent permettre de réduire l’hypertension artérielle. L’OMS conseille aux personnes souffrant d’hypertension :

  • de manger plus de légumes et de fruits ;
  • de rester assises moins longtemps ;
  • d’être plus actives physiquement, en pratiquant des activités telles que la marche, la course, la natation, la danse ou des activités de renforcement musculaire, comme soulever des poids ; elles peuvent également pratiquer au moins 150 minutes par semaine d’activité aérobique d’intensité modérée ou 75 minutes par semaine d’activité aérobique d’intensité soutenue et effectuer des exercices de renforcement musculaire 2 jours ou plus chaque semaine ;
  • perdre du poids si elles sont en surpoids ou obèses ;
  • de prendre les médicaments prescrits par leur professionnel de santé ;
  • de consulter régulièrement leur professionnel de santé ;  

L’avis des experts de MédecinDirect sur l’hypertension artérielle : L'hypertension artérielle peut être contrôlée par des changements de mode de vie et des médicaments. Si vous pensez avoir une hypertension artérielle, il est important de consulter un médecin pour un diagnostic et un traitement appropriés. Un traitement précoce peut aider à prévenir les complications graves.

SOURCES :

  • Assurance maladie : le lien
  • OMS (Organisation mondiale de la santé) : le lien
  • Haute Autorité de santé : le lien
  • Passeport Santé : le lien

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