Mélanome : traitement et prise en charge

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Mélanome : traitement et prise en charge

Plus le diagnostic d’un mélanome est précoce, plus les chances de guérison totale sont importantes. A défaut (et dans de rares cas), il va s'agir d'améliorer la qualité de vie du patient atteint. La prise en charge consiste également à prévenir les complications possibles ou les effets indésirables des traitements administrés - comme dans tous les cas de cancer.

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La chirurgie du mélanome

L'ablation du mélanome

La chirurgie est incontournable dans le traitement du mélanome. Elle vise à guérir le mélanome en ôtant la tumeur localisée de manière adaptée à chaque cas. Votre dermatologue peut, dans la plupart des situations, réaliser cet acte rapide dans son cabinet. Cette ablation de la tumeur permettra d'établir un diagnostic. Parfois, cela ne suffira pas : l'intervention d'un oncologue sera alors nécessaire, en plus de celle du dermatologue.

Une intervention chirurgicale complémentaire pour ôter une zone plus importante peut être nécessaire en fonction des résultats d'analyse du mélanome prélevé. Cette "reprise d'exérèse" est décidée selon l’épaisseur de la lésion et des facteurs liés à l'analyse de la tumeur. Cette seconde chirurgie a alors pour objectif de s’assurer que toutes les cellules cancéreuses ont bien été retirées lors de la première intervention. Cette marge de sécurité est d'autant plus grande que le mélanome est épais : cette pratique limite considérablement le risque de récidive. Si la zone enlevée est importante et que la plaie ne peut pas être simplement suturée, une greffe cutanée est alors nécessaire.

La chirurgie des ganglions lymphatiques

Dans certains cas, 1 à 3 ganglions situés dans la zone de drainage lymphatique du mélanome sont également enlevés. C'est ce qui est communément appelé "l'exérèse du ganglion sentinelle". Cela permet de savoir, grâce à l'examen anatomopathologique qui s'en suivra, si le ou les ganglions contiennent ou non des cellules cancéreuses - autrement dit si le mélanome s'est "propagé".
Parfois, l'ablation des ganglions lymphatiques est plus étendue : c'est le “curage ganglionnaire” qui se pratique sous anesthésie générale. En cas d'envahissement des ganglions par des cellules cancéreuses, un traitement complémentaire à la chirurgie est mis en place.

La prise en charge complémentaire du mélanome après chirurgie

Stade précoce

C'est en fonction de leur stade d'évolution que les mélanomes vont être traités. A un stade précoce (les stades d'évolution 1 ou 2), le traitement repose sur la chirurgie : on ôte tout simplement la tumeur. Cela se fait souvent directement chez le dermatologue sous anesthésie locale ou bien en chirurgie ambulatoire.

Stade avancé

A un stade plus avancé, le traitement consiste aussi dans un premier temps dans la chirurgie : on enlève la tumeur et éventuellement les ganglions atteints, puis on administre des médicaments. Toujours en fonction du degré d'évolution, la prolifération des cellules anormales sera bloquée par un traitement de chimiothérapie anti cancéreuse en thérapie ciblée par le biais de médicaments.  ;  

L’immunothérapie est un autre traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires du patient ou à avoir recours à des traitements ciblés sur une protéine anormale des cellules cancéreuses en faisant appel aux anticorps monoclonaux. En bref, il s'agit d'éliminer la cellule maligne par le système immunitaire.

La radiothérapie, autrement connue sous l'appellation des rayons, n’est utilisée que pour traiter les métastases lorsque le mélanome est à un stade encore plus avancé. La radiothérapie est utilisée pour traiter une métastase se trouvant à distance du mélanome.


Dans les cas les plus extrêmes exigeant d'autres traitements en sus de la chirurgie et de l'immunothérapie, c'est dans des centres de lutte contre le cancer que vous serez dirigé pour bénéficier d'une chimiothérapie dite classique qui bloque le développement des cellules cancéreuses. Ces cas sont toutefois très rares.

Suivi médical après un mélanome

Après la chirurgie du mélanome, tout comme après bon nombre d'interventions chirurgicales, une surveillance est nécessaire car des complications, le plus souvent temporaires, sont toujours possibles. On distingue alors deux grandes familles de complications :

Les complications locales au niveau de la cicatrice

Il s'agît de douleurs, de formation d'un hématome, de saignements, d’infections, de retard de cicatrisation, et parfois de cicatrice inesthétique pouvant nécessiter une reprise chirurgicale

Les complications d'ordre général

Il s’agît d’éventuelle survenue de phlébite, d’écoulements ou de rétention de lymphe au niveau de la zone opérée en cas d'ablation de ganglions lymphatiques

Certaines complications relèvent davantage des effets indésirables du traitement médicamenteux. Ils sont variables selon les médicaments, les dosages et les personnes, et feront l'objet d'une évaluation de votre médecin qui ne manquera pas de vous les expliquer.