Appendicite, symptômes et évolutions

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Appendicite, symptômes et évolutions

La douleur, apparue de manière brutale en bas à droite du nombril vers l’aine et rappelant une crampe, est généralement le premier signe d’une crise d’appendicite.

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Les symptômes de l’appendicite

Lorsqu’une appendicite se déclare, on la détecte par plusieurs types de symptômes différents, concernant principalement des douleurs abdominales, parfois de la fièvre et des troubles digestifs.

Il faut les détecter, les diagnostiquer dès que possible et les surveiller, afin d’éviter des complications.

Une douleur abdominale très présente

Cette douleur abdominale diffuse débute de manière plutôt brutale dans la fosse iliaque droite ; une zone située en bas à droite du nombril. Il arrive donc très souvent que les maux se concentrent d’abord autour de l’ombilic, et dans la région épigastrique. Puis, elle s’élargit et atteint la fosse iliaque droite. Ce mal au ventre peut faire penser à une crampe violente du côté droit.

Pendant les premières 24h, les complications sont des douleurs plus importantes, qui irradient le gros intestin, l’intestin grêle, le tube digestif. Le point central se situe toujours en bas à droite du ventre.

De la température

Une fièvre (en général peu élevée), peut apparaitre en même temps que les symptômes abdominaux. En principe, elle est située entre 37,5°C et 38,5°C. Cela représente environ 60 % des cas.

Si elle n’est pas le premier symptôme le plus probant pour diagnostiquer l’inflammation de l’appendice, elle peut en être cependant une confirmation pour le médecin qui procède à l’examen clinique.

Il décidera de poursuivre les examens : analyses d’urine, prise de sang, voire si besoin, une échographie ou un scanner selon les cas.

Des symptômes digestifs

Le tube digestif, les intestins sont donc touchés également. Les signes les plus fréquents sont principalement :

- Une anorexie (ou perte d’appétit)
- Des nausées et/ou des vomissements, et dans environ 50 % des cas
- Une constipation inhabituelle
- Des ballonnements (ou abdomen rigide)

Plus rarement, une diarrhée peut apparaitre et un enduit blanc peut apparaitre sur la langue, provoquant une mauvaise haleine.

Complications éventuelles

En cas d’appendicectomie, de rares complications post-opératoires peuvent survenir, telles qu’une infection, un hématome ou encore un syndrome occlusif avec difficulté de reprise du transit. Dans des cas encore plus rares, on peut rencontrer des phlébites ou des embolies pulmonaires.

En cas de retard de traitement, l’appendicite peut mener à un abcès appendiculaire (du pus au niveau de l’appendice) ou une péritonite (la rupture de l’abcès dans le péritoine). Dans ce cas, une fièvre plus forte apparait, et la douleur s’étend à tout l’abdomen.

Le diagnostic d’une appendicite

En cas de mal de ventre de survenue brutale ou prolongé, parlez-en à un médecin.

Le médecin, par son examen clinique, et la palpation de certaines localisations va envisager la possibilité d’une crise appendiculaire, parfois parmi d’autres hypothèses. Mais il préférera toujours penser à l’appendicite en premier ! Il va alors vous proposer soit de faire des examens complémentaires soit vous adresser d’emblée à un chirurgien, parfois en passant par les urgences. Le chirurgien va alors refaire un examen clinique et probablement un toucher rectal (si le médecin traitant ne l’a pas fait) car ce geste donne une bonne idée de la présence de liquide inflammatoire au niveau de l’abdomen.  

Le diagnostic d’appendicite est parfois difficile. La douleur au ventre peut être le signe de nombreuses maladies, parfois urgentes. Les médecins de terrain connaissent les symptômes et sauront, par leurs questions, leur examen et la connaissance de votre dossier, faire un diagnostic rapide.  

Les examens complémentaires peuvent associer une prise de sang (pour rechercher des signes biologiques d’infection) et une échographie (pour visualiser directement l’appendice et un éventuel abcès). Ensuite, en cas de forte suspicion d’appendicite, le chirurgien va alors décider d’opérer ou non.

Si l’examen de l’abdomen, l’interrogatoire et les examens réalisés ne sont pas en faveur de l’appendicite, le chirurgien peut autoriser le retour à domicile avec quelques consignes de surveillance et une consultation rapprochée.

Il est très important que le médecin traitant soit prévenu. De fait, il peut continuer la surveillance et être rapidement à votre écoute si les douleurs persistent ou s’aggravent. Dans les cas intermédiaires et lorsqu’il n’y a pas d’urgence, le chirurgien peut décider de garder le patient en surveillance en milieu hospitalier et redemander des examens pour apprécier l’évolution. Cette décision est souvent prise chez les enfants, pour éviter une intervention chirurgicale qui ne serait pas utile.

Il se peut qu’au cours de ces examens le diagnostic change et qu’une autre maladie infectieuse soit découverte et dont les symptômes ressemblent à ceux d’une appendicite (infection urinaire simple, infection du rein, infection des zones génitales chez la femme ou de la prostate chez l’homme, pathologie gynécologique tel que l’endométriose, maladie de Crohn...).

Il est à noter que chez les jeunes enfants, les personnes âgées, les personnes diabétiques et les greffés rénaux, cette douleur peut être atténuée ou même absente.

Chez les très jeunes enfants, on peut retrouver une diarrhée (coliques) ou des vomissements à la place de la douleur. Ceci peut faire penser à tort à un diagnostic de gastro-entérite.

La fièvre peut se voir, mais elle n’est pas toujours présente. Elle peut être variable et rapidement évoluer dans un sens comme dans l’autre (entre 37 et 38,5°C), surtout si des médicaments contre la fièvre ont été donnés.

Quand la fièvre est élevée, elle peut correspondre à la présence d’un abcès (péritonite) et la douleur est alors très forte.  

Évolution de l’appendicite en péritonite

Cette complication de l’appendicite peut survenir soit d’emblée, soit parce que le diagnostic a été retardé.  Cet abcès peut alors s’ouvrir et libérer de l’infection dans le ventre, conduisant à une infection appelée "péritonite". Dans le cas de cette complication, on constate généralement une douleur plus aigüe, un ventre très dur (comme du bois) et dans certains cas un arrêt du transit, également appelé “occlusion intestinale” (selles, gaz...).

C’est une urgence qui devra nécessiter une opération chirurgicale rapide, pour nettoyer l’abdomen, enlever l’abcès et l’appendice (ablation de l’appendice ou “appendicectomie”). C’est pourquoi il faut absolument consulter son médecin traitant en cas de douleur au ventre, même sans fièvre. Le praticien effectuera un examen clinique précis et des examens, ce qui permettra d’éviter une perte de temps pour le diagnostic.

L’appendicite peut également évoluer dans 2 % à 6 % des cas en plastron (une appendicite aigüe ou “plastron appendiculaire”). Son principal signe est l’étendue de zone de "mal de ventre" : contrairement à la l'appendicite (où la zone de douleur est sous le nombril à droite, la fosse iliaque), la douleur du plastron s’étend sur toute la zone droite du bas ventre. Ceci s’accompagne de troubles du transit intestinal. Cette complication nécessite une prise en charge chirurgicale immédiate.